Punir l'injustice vise-t-il à rendre les hommes plus justes ?
Publié le 21/07/2010
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Lorsque l'on émet une punition on impose une souffrance physique ou morale à celui qui la reçoit. Cela est une privation de liberté, pour un temps plus ou moins long pour le condamné. On peut alors se demander quelle est le but de cette souffrance. Est-ce-que, comme Protagoras le pense, cette souffrance à pour but de rendre meilleur dans l'avenir le puni et les témoins? Ou, la punition est-elle une vengeance ayant pour but de corriger se que la victime a subi ? On peut donc se demander qu'elle est l'utilité de punir les hommes, car se sont des êtres capables de réflexion ? Et, quels sont les effets que l'on peut souhaiter d'une punition ? La thèse soutenue par Protagoras est que la punition rend les hommes meilleurs. Lorsque l'on émet une punition à une personne, le but de celui qui la donne est de faire réfléchir le condamné sur l'acte, légal ou illégal, qu'il a commit afin de lui faire comprendre son erreur, et le décourager de recommencer et donc, le rendre meilleur pour l'avenir. Lorsque l'on puni au nom de l'État, ou comme l'explique Protagoras lorsque l'on a "rendu la justice", la punition n'a pas seulement pour but de "détourner du vice" le coupable, mais de "détourner du vice" tout les citoyens de perpétrer des actions illégales. L'expérience montre que cette thèse n'est pas totalement vraie. En effet, tout les hommes qui ont étés punis ne se changent pas en des hommes meilleurs, la punition n'est pas forcement comprise par le coupable et donc elle ne le dissuade pas de recommencer. Le condamné qui ne comprend pas sa punition peut alors se rebeller. On peut donc se demander si punir n'est pas une forme de vengeance ? La souffrance émise peut être le point commun entre punition et vengeance. La vengeance et la punition on inflige un mal au coupable. Le puni peut donc croire que les personnes qui l'entourent sont des ennemis et qu'il doit faire de nouveaux délits pour s'opposer à eux. Dans toute l'histoire des hommes, on peut voir que les moyens de vengeance et les punitions sont assez proches : coups, mutilations, supplices, enfermement... De plus, la peine de mort ne donne pas la possibilité au condamné de devenir meilleur et être "détourné du vice". On voit donc que une souffrance donnée peut compenser une dégradation effectuée. On peut alors se demander si la thèse de Protagoras est vraie. Mais, si cette thèse était totalement vraie, il serai impossible de différencier la vengeance et la punition car les deux on pour but de faire payer le puni pour se qu'il a commit. La peine est juste si elle est proportionnelle à l'acte effectué. La vengeance est donc inadaptée au dommage émit et, elle engendre une autre vengeance : on entre alors dans un cercle vicieux. Il faut donc faire la recherche d'une nouvelle thèse. La punition juste paraît difficile à définir. Elle a pour but l'enseignement pour l'avenir et la dissuasion. La peur commune permet de décourager de succomber au "vice". D'autre part, punir ne rend pas les hommes plus justes car il agit de la bonne façon à cause de la crainte d'être puni et non pas par l'amour et l'envie de faire des choses justes. Les méfaits ont donc des utilités. Tout d'abord donner une punition au coupable d'un délit, cette punition est proportionnelle et adaptée au délit commit. Ensuite, convaincre les hommes de ne pas faire de méfaits afin de ne pas être puni à leur tour car la punition pour chaque méfait est universelle. La justice est donc différente de la vengeance, mais cela ne montre pas que la punition rend les hommes meilleurs. On se comporte de façon juste par peur de la punition tandis que l'on devient plus juste librement, par envie d'effectuer des actes justes et vouloir avoir une vie de personne juste, où la peur de la punition est inexistante. Nous avons donc pu voir que la peur de la punition, ainsi que la punition juste, peut pousser les hommes à se comporter de manière plus juste mais que si la punition est incomprise son effet peut être opposé et il peut engendrer une vengeance. Mais, être juste doit aussi relever d'une volonté, d'une morale de l'homme et non seulement d'une crainte de la punition. Donc, les actions justes relèvent tout d'abord d'un choix libre de l'être humain. La crainte d'être puni en cas de délit accentue la volonté de réaliser des bonnes actions. Mais, chaque punition doit toujours être proportionnelle à l'action commise afin de ne pas engendrer une incompréhension et une volonté de vengeance de la part de celui qui la subit.
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