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principat

Publié le 01/02/2013

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principat, terme parfois utilisé pour désigner les règnes des empereurs romains d’Auguste à Dioclétien.

À partir de la fin de la République, le titre de princeps est conféré à quelques citoyens qui ont rendu service à Rome. Ainsi, Pompée et Jules César reçoivent-ils ce titre honorifique qui n’a, à l’origine, aucune connotation de pouvoir, mais désigne simplement les principaux hommes de l’État. Octave, qui vient de remporter la bataille d’Actium (31 av. J.-C.), reçoit en 27 av. J.-C. les titres d’Auguste (le divin) et de princeps (le premier). Appelé au pouvoir, il a le souci d’établir un gouvernement légitime dans l’esprit des traditions de la République romaine. La seule grande distinction du principat avec le régime précédent est la concentration nouvelle des pouvoirs dans les mains d’un homme, tout en conservant les institutions et les formes républicaines. Ce régime est, en définitive, un compromis entre la République oligarchique et la monarchie.

Le pouvoir impérial, ou principat, est fondé sur l’imperium proconsulaire, la puissance tribunitienne et l’auctoritas. L’imperium proconsulaire du princeps, non limité dans le temps et dans l’espace, lui attribue le commandement suprême des armées et les pouvoirs législatif et judiciaire sur l’ensemble du monde romain. La puissance tribunitienne, renouvelée chaque année, lui confère les pouvoirs politiques, comme le droit de convoquer le Sénat, et lui décerne l’inviolabilité des tribuns de la plèbe, dont il récupère également le statut de protecteur du peuple. L’auctoritas, d’essence divine, transposée dans son titre d’Auguste, transcende, par les décisions du princeps, le commun des mortels.

Auguste définit lui-même le nouveau régime impérial romain dans son testament, les Res Gestae Divi Augusti : « Je l’ai emporté sur tous par mon auctoritas, mais je n’ai eu en rien plus de pouvoir que les autres qui furent mes collègues dans une magistrature «. Auguste déclare ainsi qu’il n’a été qu’un simple particulier que son auctoritas désigne comme le premier des citoyens, et dont les seules qualités morales, mises au service du peuple et du Sénat, ont conféré à ses pouvoirs réguliers une position supérieure à celle des autres magistrats de l’Empire romain. Respectueux de la stricte légalité, il se défend de n’avoir été que le Premier parmi des Égaux.

Comme Auguste, ses successeurs sont légalement investis à leur avènement par le Sénat ; mais dans les faits, ils sont souvent désignés au préalable par le princeps en place, voire imposés par les légions romaines. Déjà, vers la fin du ier siècle, l’empereur Vespasien tente vainement d’imposer l’idée d’une hérédité successorale, mais l’investiture du Sénat demeure indispensable jusqu’à la fin du iiie siècle. À cette date pourtant, avec l’avénement de Dioclétien, le pouvoir de l’empereur repose de fait sur la puissance de son armée : le principat cède alors la place au dominat.

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