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Près de 4 millions de Palestiniens attendent un droit au retour

Publié le 17/01/2022

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20 décembre 2000 ILS sont près de 4 millions, et leur sort va dépendre une fois pour toutes des dernières négociations qui pourraient être engagées entre Israéliens et Palestiniens d'ici au 20 janvier, la fin du mandat de Bill Clinton. Les 3 525 000 Palestiniens, immatriculés à l'Office de travaux et de secours des Nations unies (Unrwa), créé à leur intention, représentent deux vagues successives de réfugiés. Tout d'abord ceux de 1948 et leur descendance, expulsés par Israël ou ayant fui l'avancée des troupes israéliennes. Soit les deux tiers des personnes qui vivaient alors sur des terres attribuées à Israël selon le plan de partage de l'ONU ainsi que sur les terres conquises militairement : 850 000 personnes, à l'époque, selon les Palestiniens. Puis les « déplacés » de 1967 et leur descendance ensuite, qui ont fui après l'occupation israélienne de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de Gaza (soit à l'époque 350 000 personnes, toujours selon les Palestiniens). SOLUTION HUMANITAIRE D'ISRAËL Ils sont installés dans les camps édifiés en Cisjordanie et à Gaza (1 327 000 personnes), ainsi que dans les pays voisins : plus de 365 000 au Liban, un peu plus en Syrie, 1 463 000 en Jordanie et le reste dans les autres pays arabes de la région. Ces chiffres ne tiennent pas compte d'une partie de la diaspora palestinienne. Leur sort n'est, de plus, pas comparable selon les pays d'accueil, le Liban ayant adopté à leur encontre la position la plus dure : un véritable apartheid qui les pousse au départ. Deux conceptions d'un règlement s'affrontent depuis près de dix ans. Israël n'envisage qu'une solution humanitaire : faciliter l'intégration des Palestiniens dans leurs pays d'accueil conformément à la théorie de leur départ volontaire en 1948, pourtant mise à mal par les récents travaux d'historiens israéliens qui ont mis en avant, au contraire, la planification de ces départs. Au mieux, Israël n'accepterait que quelques retours dans le cadre d'un regroupement familial. Pour les Palestiniens, au contraire, la réponse ne peut être que politique. Même si une majorité de Palestiniens installés en Jordanie et en Syrie depuis maintenant plus de deux générations resteront sans doute sur place, les responsables palestiniens plaident pour la reconnaissance du principe d'un droit au retour. Ce droit est à leurs yeux d'autant plus légitime qu'il est conforté par les conventions de Genève ainsi que par les résolutions des Nations unies, et que de surcroît Israël le reconnaît pour tous les juifs. Si la résolution 242 adoptée après 1967 n'évoque que « la nécessité » d'un « juste règlement du problème des réfugiés », la résolution 194 adoptée en 1948, en revanche, stipulait « qu'il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins » et que « des indemnités doivent être versées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé lorsque, en vertu des principes du droit international ou en équité, cette perte ou ce dommage doit être réparé par les gouvernements ou autorités responsables ».

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