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PODCAST: «Le problème qui consiste à déterminer d'une façon sûre et générale quelle action peut favoriser le bonheur d'un être raisonnable est un problème tout à fait insoluble. » Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs (1785).

Publié le 26/06/2010

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kant

•  Kant, en moraliste, explique que le problème du bonheur ne peut pas être résolu, parce que la notion de bonheur ( à savoir «Un maximum de bien-être dans mon état présent et dans toute ma condition future«) est paradoxale: soit le bonheur est intense comme un plaisir, mais alors on ne peut ni le penser ni l'éprouver dans la durée; soit il dure, mais alors il apparaît comme inférieur au plaisir lui-même et s'accompagne d'une certaine mélancolie voire d'un certain ennui. • Autrement dit, on n'est jamais satisfait d'être satisfait, jamais heureux d'être heureux. Kant dira que le bonheur est un «idéal de l'imagination«, et que nul ne peut savoir avec certitude ce qu'il veut, tout désir allant de pair avec des maux possibles. Les hommes veulent être heureux. Mais comment être heureux ? Par la richesse ? Cela ne risque-t-il pas de susciter l'envie et la jalousie des autres ? Par davantage de connaissance? Mais n'est-ce pas alors accroître notre lucidité et mieux voir encore les maux qui nous entourent? En vivant plus longtemps? Mais qui nous dit qu'une vie plus longue n'est pas une souffrance plus longue? On ne peut pas commander le bonheur, qui est, selon Kant, un « idéal, non de la raison, mais de l'imagination, fondé uniquement sur des principes empiriques «.

 

 

Le bonheur semble sortir du cadre de la simple rationalité dans l'état qu'il fait éprouver, mais rien n'empêche de supposer pour cette raison qu'il n'existe pas de lois pour y parvenir. En revanche, l'existence de lois est davantage mise en doute lorsqu'on constate que chaque être suit son propre chemin pour accéder à un état heureux, sans compter que les circonstances toujours nouvelles de l'existence semblent déjouer toute universalité des recettes. En fait, le bonheur est indissociable de la singularité de chacun et du flux du devenir. Aussi, il paraît difficile de l'enfermer dans un ensemble de règles et de lois extérieures à la diversité de l'existence.

 

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