PODCAST: « Être, c'est être perçu. » G. Berkeley (1685-1753), Traité sur les principes de la connaissance humaine, 1710.
Publié le 30/06/2010
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Lorsque je dis que la table de travail existe, je veux dire que je la touche ou la vois, ou bien la toucherais et la verrais si j'étais dans mon bureau. L'esprit ne connaît que des idées. Parce que nous ne connaissons les choses que par idées, elles n'existent que comme nos idées, c'est-à-dire nos sensations. C'est une opinion étrange, inspirée par le préjugé des idées abstraites, qui nous fait croire qu'il existe autre chose que nos perceptions et qui les provoque : la matière. Être, c'est être perçu ou percevoir : il n'existe que des idées, et des esprits pour les percevoir. S'il y avait des corps extérieurs à notre perception, nous n'en saurions rien ; s'il n'y en a pas, cela ne change rien. Berkeley remet en question le point de vue matérialiste qui pose le primat de la matière sur l'esprit. Pour lui, rien ne prouve que la matière existe, car nous ne la saisissons qu'à travers nos perceptions, lesquelles seules existent avec certitude.
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