Phytomimétisme, homomorphie, homotypie copiante sont les termes les plus propres à consacrer cette imitation de parties végétales
Publié le 22/02/2012
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Il est aussi fait référence aux vocables tels que homochromie ou mimétisme cryptique mais ils sont, dans le cas particulier, moins explicites et peuvent s'appliquer à d'autres animaux. Dans la nature, il est parfois bon de ne pas trop se montrer si l'on ne veut pas être mangé. Il faut dérouter l'adversaire et se camoufler pour tenter d'y parvenir. Les insectes sont, en cela, fort bien dotés; mais il n'est guère souhaitable d'examiner la situation en dehors de l'environnement naturel si l'on veut saisir cette nécessité écologique. C'est aussi pourquoi on peut parler d'imitation, dictée de loin par la sélection naturelle, mais sans trop s'attarder sur une idée de comportement. Le comportement de l'insecte est calqué en fonction de cette protection; d'où, par exemple, la longue immobilité à certaines heures; ou les déplacements qui ne s'opèrent qu'avec une extrême circonspection. Dans l'ordre des Chéleutoptères ou Phasmidoptères, nous avons les phyllies mimétiques de feuilles et les phasmes mimétiques des brindilles. Ils sont apparentés, même silex uns sont aussi «plats» que les autres sont «longilignes». Si l'on dit les phasmes ou phasmides, on les englobe tous. En anglais, on se base sur l'apparence extérieure en les désignant de «Stick-and Leaf-Insects», soit insectes-bâtons et insectes-feuilles. En français la variation se fait entre insectes-branches ou insectes brindilles, ce qui est davantage plausible. Les phyllies sont dites souvent phyllies feuille-sèche, même si leur apparence est fort naturelle.
Il est loisible de parler pour eux d'un changement physiologique de la couleur autant que de la précision des détails, l'exactitude de la reproduction du support. L'étude du pigment vert des phyllies est
comparable à celui de la chlorophylle. Chez les phasmes, les pigments se trouvent dans la couche externe de la cuticule, ils sont de trois sortes: vert, brun, rouge jaunâtre. Le conditionnement de la coloration se fait suivant leur abondance relative et leur répartition dans les cellules. Pour beaucoup de ces insectes, la coloration de jour est en général plus claire que celle de nuit, il y a réelle transformation. L'étude du rythme chromatique, à partir du système nerveux central, se conçoit par la diffusion d'hormones dans tout l'organisme. Celles-ci agissent sur les chromatophores de la peau en actionnant la venue et la diffusion des pigments.
Par homotypie, on indique, d'un mot, une analogie quasi absolue des caractéristiques d'un animal avec un autre, aussi bien que l'«identification» avec un corps inorganique.
Amétaboles (synonyme de homomorphe), terme désignant les insectes qui, à l'éclosion déjà, ressemblent aux adultes. C'est un développement post-embryonnaire direct, exempt de métamorphose.
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