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Phalange espagnole

Publié le 21/02/2013

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Phalange espagnole (Falange española), organisation politique espagnole paramilitaire fondée le 29 octobre 1933 par José Antonio Primo de Rivera, fils de Miguel Primo de Rivera, qui avait été dictateur en Espagne dans les années vingt.

La Phalange tire son nom d'une formation militaire de la Grèce antique et s'inspire du fascisme italien. Elle lutte en faveur d'un État nationaliste centralisé et autoritaire, comme en témoigne son mot d'ordre : « España, una, grande y libre. « Rejetant la République, les partis politiques, le marxisme et la lutte des classes, les phalangistes sont aussi à l'origine opposés à l'Église catholique. Ils prônent une réforme agraire et accordent aux syndicats, conçus comme des corporations, un rôle important dans l’organisation de l’État. En 1934, ils fusionnent avec un autre groupe d'extrême droite, les Juntes d’offensive national-syndicaliste (las Juntas ofensiva nacional-sindicalista). Lors de la guerre civile (1936-1939), ils prennent le parti du général Francisco Franco contre la République espagnole et jouent un rôle de premier plan dans le soulèvement nationaliste de 1936.

Au lendemain de la mort de Primo de Rivera, fusillé par les républicains en novembre 1936, Franco fusionne toutes les formations politiques qui le soutiennent en 1937, mêlant ainsi phalangistes anticléricaux, carlistes monarchistes et traditionalistes catholiques en un mouvement baptisé Phalange espagnole traditionaliste et des Juntes d'offensive national-syndicaliste (Falange española tradicionalista y de las Juntas ofensiva nacional-sindicalista, FET y des las JONS). Dans le même temps, Franco prend la tête de la Phalange qu'il proclame parti unique de l'Espagne. Dans les premières années du régime, la Phalange, qui multiplie les références à l'Italie fasciste et à l'Allemagne nazie, joue un rôle très important, prenant notamment en charge l'encadrement et le contrôle de la société espagnole. À partir de 1942, Franco entreprend de réduire l'influence de la Phalange, l'Église et les conservateurs reprochant à ce mouvement son anticléricalisme et certaines critiques anticapitalistes chez les phalangistes les plus radicaux. Néanmoins la Phalange conserve un réel poids politique jusqu'à la fin des années cinquante.

Par la suite, le Mouvement national (Movimiento nacional), appellation du parti unique à partir de 1958, apparaît surtout comme le défenseur des valeurs franquistes, ce qui lui vaut un lent déclin qui s'accélère au lendemain de la mort de Franco et de l'instauration de la démocratie.

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