Peut on être pleinement un homme sans penser à la mort ?
Publié le 02/11/2012
Extrait du document
Un sujet plutôt paradoxal, car, ce qui fait qu'un homme est un homme c'est le fait que premièrement il a conscience de lui, il sait qu'il vit, qu'il existe (contrairement aux animaux qui eux, subissent leurs vies) MAIS aussi (et donc) le fait qu'il sache que cette vie s'arrête un jour , Car « vivre c'est mourir à chaque instant « et l'homme en est tout a fait conscient, Donc ce qu'insinue le sujet c'est que l'homme est homme parce ce qu'il sait qu'il vit et qu'il va mourir et si il oubliait ceci, alors il ne serait plus un humain, Et l'adverbe « pleinement « étant le synonyme de l'adverbe « absolument « alors, une vie serait elle absolument, authentiquement vécue si celui qui la vivait n'était plus vraiment un homme ? L'essence de la vie humaine n'est elle pas sa fin et surtout la conscience de sa fin ? I/ Une vie d'insouciance ne serait pas pleinement vécue
«Memento mori « pour vivre pleinement? On a tendance à croire que l'on vit d'autant plus et mieux lorsque l'on a conscience de sa mort , Point de vue de Sénèque : On gaspille sa vie car on a pas conscience de sa valeur et donc on ne la vit pas assez pour soi mais pour les autres, D'après lui, plus on a conscience de sa mortalité, plus on va se demander comme employer son temps de manière a vivre pleinement pour soi, II/Une trop grande conscience de sa mortalité serait un frein à la vie en elle même, Si on pense trop au fait que tout a une fin, alors on n'ose s'attacher aux choses, aux autres, autrement dit à tout ce qui fait une vie humaine de peur de les perdre, Mais dans ce cas là, on se prive des plaisirs de la vie, on vit tristement, Or une vie triste n'a rien d'authentique Point de vue de Spinoza : Les gens qui vivent avec l'idée de la mort sont ceux qui la craignent or une vie de crainte et une vie de
servitude, Et de toute façon comme nous sommes impuissants face à la mort, vivre en y pensant tout le temps reviendrait à être tout le temps triste, III/ La doctrine existentialiste comme compromis ? -Point de vue de Sartre : L'existence est contingente, la vie est donc « gratuite «, « donnée «, Donc c'est à nous de construire notre existence, Ce qui définit si une vie a été « gaspillée « ou authentiquement vécue ce sont les actes qui la composent, Alors peu importe que l'on est vécu en ayant toujours en tête que l'on allait mourir un jour ou bien que cela ne nous ait jamais traversé l'esprit, La seule chose qui compte c'est ce qu'on a fait de notre vie, Conclusion : On peut vivre pleinement tout en ayant conscience de sa mort, Mais on peut tout aussi bien vivre sans jamais y penser car de toute façon on est « pleinement un homme « (ou non) selon les actes qui ont dirigés notre vie, qu'elle fût courte ou longue
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