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Peut-on être libre face à la vérité ?

Publié le 20/07/2010

Extrait du document

La vérité correspond à la connaissance vraie et elle traduit ce qui est conforme à la réalité. De surcroît, la vérité possède une force puissante qui lui est propre. Or l'homme est influencé par tout ce qui est extérieur à lui mais nous savons en premier lieu que le propre de l'hommes est d'être un être de raison et donc un être pensant, ce qui implique l'idée de réflexion et de connaissance. L'homme est donc capable, intérieurement, de connaître la vérité et d'y faire face, mais il semble qu'il ne la désire pas toujours. C'est pour cette raison que l'on peut se demander s'il est préférable pour l'homme de se cacher la vérité ou de se l'avouer pleinement pour atteindre son but tant recherché : Le Bonheur. Par ailleurs, l'homme est également particulièrement intéressé par sa liberté. En latin, liber signifie libre, sans entraves. L'homme libre agit à sa guise ainsi la première définition de la liberté est donc l'absence de contraintes. Mais de plus, l'homme libre est celui qui imagine, s'illusionne, invente, crée. Par conséquent, si être libre, c'est penser ce que l'on veut, nous arrivons donc au fait que la vérité contredit la liberté. Nous pouvons donc nous demander si nous pouvons être libre devant la vérité. Ou bien la vérité est une force tellement puissante que nous sommes dans l'obligation de l'admettre et donc en ce sens cela nous prive de notre liberté ou bien nous nous en tenons au concept de la liberté et par conséquent nous avons le droit de penser tout ce que nous voulons même ce qui est contraire à la vérité ce qui est par définition un mensonge. Dans l'absolu, selon la définition, l'homme est contraint d'admettre la vérité le privant donc de sa liberté. Néanmoins, nous verrons que le désir d'être libre moralement, c'est-à-dire d'avoir l'esprit libre, est dans certaines conditions plus important que celui de se soumettre à la vérité. Enfin, l'étude aboutira sur le fait que la vérité ne s'oppose pas nécessairement à la liberté mais qu'au contraire la vérité et la liberté ne font qu'un.  Devant la vérité, l'esprit n'a aucun pouvoir, il ne peut qu'admettre car la vérité possède une force qui lui est propre donc la vérité ne se discute pas, elle s'impose. On peut certes la dissimuler à ses propres yeux par toute sorte de ruses, une fois qu'on est en présence du vrai on est obligé de donner son assentiment. En effet, lorsque nous sommes devant la vérité une expression commune surgit spontanément face à nous. C'est bien entendu l'expression «se rendre à l'évidence« qui nous montre aisément que l'évidence est une force qui nous assaille et nous domine. Elle implique aussi que nous y résistons et qu'enfin nous nous rendons. La toute-puissance de l'évidence est dans l'impuissance de l'esprit à la nier. Si nous parlons de force de la vérité, c'est parce que l'esprit, malgré sa résistance, est obligé de l'admettre. Tel un aimant, elle attire l'esprit qui connaît. Dans certaines situations, la contrainte de se soumettre à la vérité peut être pénible, notamment lorsque la saisie du vrai implique la prise de conscience des erreurs. Prenons à présent l'exemple de Galilée qui à la suite de nombreuses recherches et d'expériences scientifiques a découvert que la terre n'est pas le centre fixe de l'univers comme tout le monde le pensait mais au contraire que la Terre tourne autour du soleil. A la suite de cette découverte, les hommes ont refusé de reconnaître ce qui est en réalité la vérité car c'était toute leur vision du monde qui en était bouleversée, désavouée; ils préféraient garder leurs croyances, nier la vérité pour se rassurer sur la place essentielle qu'ils pensaient occuper dans l'univers. Est-ce que Galilée était libre de dire que la terre tourne autour du soleil ? S'il était libre de le dire, était-il libre devant de cette vérité ? Galilée n'a pas "choisi" de faire que la terre tourne autour du soleil, il n'a pas choisi de croire à ça, il a compris, montré, su que c'était ainsi à la suite d'expériences scientifiques. Or les expériences scientifiques prouvent telle ou telle chose que nous ne pouvons pas remettre en cause car cela devient par définition la vérité. Le problème donc est le suivant : la vérité semble être par définition indépendante de moi. La vérité en ce sens ne contraint-elle pas la liberté ? "1+1=2" : cette vérité n'attend pas que je choisisse de la croire vraie pour être vraie. Il n'y a pas "deux vérités" entre lesquelles je pourrais choisir, la vérité ne fait pas l'objet d'un choix, elle est par définition indépendante de moi. En de telle circonstance, nous pouvons remarquer que nous ne sommes pas libre devant la vérité. Pourtant la vérité s'oppose-t-elle nécessairement à l'exercice de la liberté ?  Lorsqu'il s'agit d'une évidence, comme par exemple la somme des angles d'un triangle est égale à deux angles droits, l'expérience immédiate semble nous enseigner que notre jugement est nécessaire et non libre. Il en est de même lorsque quelque chose nous est prouvée par de bons arguments. Dans la pratique, il nous semble difficile de résister au vrai, lorsque nous connaissons la vérité. Pourtant, nous avons aussi le sentiment immédiat d'une liberté infinie de notre volonté. Ne pouvons-nous pas affirmer ou nier, vouloir ou ne pas vouloir en toute indépendance ? Cette certitude que nous avons, concernant notre volonté, nous amène à conclure que nous devons pouvoir, bien que l'expérience atteste que cela n'ait sérieusement jamais lieu, refuser librement notre consentement, même lorsqu'il s'agit d'une évidence intellectuelle ou d'une vérité bien établie. Autrement dit, si, dans la pratique, il nous est difficile d'être libre face à la vérité, dans l'absolu, il nous semble que c'est possible. Nous pouvons prendre un exemple donné par l'écrivain français Benjamin Constant qui était un défenseur d'un droit au mensonge seulement si le but est de faire du bien. Ainsi, il nous explique que l'homme a le droit de mentir uniquement dans certaines conditions. Par exemple, si des assassins poursuivent notre ami, avec l'intention de le tuer, et qu'ils nous demandent si ce dernier ne s'est pas réfugier dans notre maison, nous avons le droit de ne pas dire la vérité puisque la finalité, qui est de sauver notre ami, est conforme au bien. Si nous avions dit la vérité, notre ami aurait été tué et nous aurions ressenti une part de responsabilité, ce qui aurait constitué un lourd fardeau. La vérité, dans certaines conditions comme dans cet exemple, apparaît donc bien contraignante, et la vérité est créatrice de multiples interrogations morales qui pourraient troubler le bonheur de l'homme. De surcroît, les hommes se complaisent parfois dans l'illusion ou l'erreur. Ils n'ont, ainsi pas à affronter la réalité, les autres, le monde. Ainsi, lorsque rien ne nous pousse à vouloir une chose plutôt qu'une autre, en l'absence de raisons claires, notre liberté se manifestera par l'indifférence de notre volonté et l'arbitraire de notre choix. Mais cette indifférence, qui révèle un défaut de connaissance plus qu'une perfection de la volonté, n'est que « le plus bas degré de liberté «. Être libre, en effet, ne consiste pas seulement à être indépendant, déterminé par rien, mais aussi à développer sa propre nature. Or l'homme a une nature rationnelle. Notre volonté est donc destinée à s'accomplir dans la reconnaissance du vrai, et notre nature à y trouver son épanouissement. Nous serons donc d'autant plus libre que nous aurons des raisons évidentes d'agir et que nous ne serons jamais indifférent. Si nous connaissions toujours clairement ce qui est vrai et ce qui est bon, nous ne serons jamais en peine de délibérer, notre volonté agirait avec facilité, sans hésitation, en pleine lumière. Mais si nous sommes d'autant plus libre que nous nous soumettons à l'évidence et au bien, que devient le pouvoir de se déterminer par soi-même ?  Nous allons à présent montré que la vérité et la liberté ne font qu'un et que par conséquent il faut se soumettre à la vérité et non avoir recourt au mensonge. Tout d'abord, Kant nous explique qu'il faut toujours dire la vérité car «nier la vérité, c'est nier l'humanité«. Dans les Fondements de la métaphysique des moeurs, Kant affirme « Agis uniquement d'après la maxime que tu puisses vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle «. Ainsi, l'acte de mensonge discrédite l'humanité toute entière : si un homme ment, comment pourra-t-il faire confiance aux autres ? De plus, en réponse à Benjamin Constant, Kant affirme qu'on ne peut savoir qu'elles seront les conséquences de notre mensonge. En reprenant l'exemple de Benjamin Constant, il en démontre les lacunes : si je mens pour sauver mon ami réfugié chez moi, comment puis-je être sûr que je fais le bien ? En effet si je dis que mon ami n'est pas réfugié chez moi, en pensant qu'il l'est, et si pendant ce temps mon ami s'est justement enfui, je dis en fait involontairement la vérité et permet aux assassins de suivre la trace de mon ami. Pour Kant, il est donc toujours préférable de dire la vérité car il en va de la dignité humaine. L'aspect le plus important de la vérité est sans aucun doute le fait qu'elle nous permet d'être libre car la vérité permet de rendre à l'humanité sa crédibilité en libérant l'homme de ses maux intérieurs, et lui permettant de se pardonner ses fautes et de se réintégrer à la société. De plus, l'homme qui vit dans l'illusion, les passions, ne connaît pas la vraie liberté. Seule la vérité permet d'y accéder car elle libère l'esprit de toutes sortes de préjugés qui l'empêchaient de réfléchir avec raison. La vérité est sans doute contraignante car elle implique un changement de pensée, un bouleversement dans la conscience mais elle est préférable car elle rend à l'homme toutes ses possibilités de réflexion et d'autonomie qui font que l'homme est homme. Pour connaître cette vérité, il faut selon Descartes, appliquer le doute méthodique, c'est à dire remettre sans cesse en cause ce que l'on nous dit et ne jamais rien prendre pour vrai que ce qui apparaît si clairement et distinctement que l'on ne peut le nier : c'est l'évidence. Ainsi, l'esprit humain est pleinement libre et ne subit aucune contrainte. La vérité nous permet donc d'être libre car elle écarte tous les préjugés et les illusions source d'erreurs et complices du mensonge.  Ainsi la vérité est envisagée comme possédant par elle-même une certaine force de conviction pouvant libérer. Elle nous permet d'être libre en ce sens au moins qu'elle libère l'esprit des erreurs, des préjugés et des opinions L'homme dans son intégralité psychologique ne peut en effet construire sa liberté tout en construisant continuellement et impunément ses mensonges défiant la morale commune à l'humanité. Vouloir le vrai, c'est précisément refuser toute contrainte extérieure à celle de la logique d'un raisonnement. La véritable liberté est de connaître le vrai de façon claire et distinct. La vérité est nécessaire dans les rapports que l'homme entretient avec autrui, comme avec lui- même. Reste maintenant à savoir, si en pratique, l'homme possède une volonté de connaissance assez puissante pour lui permettre de dominer ses passions, ses illusions et ses préjugés au profit de sa raison qui lui ordonne de choisir la vérité au mensonge.


« indifférence, qui révèle un défaut de connaissance plus qu'une perfection de la volonté, n'est que « le plus basdegré de liberté ».

Être libre, en effet, ne consiste pas seulement à être indépendant, déterminé par rien, mais aussià développer sa propre nature.

Or l'homme a une nature rationnelle.

Notre volonté est donc destinée à s'accomplirdans la reconnaissance du vrai, et notre nature à y trouver son épanouissement.

Nous serons donc d'autant pluslibre que nous aurons des raisons évidentes d'agir et que nous ne serons jamais indifférent.

Si nous connaissionstoujours clairement ce qui est vrai et ce qui est bon, nous ne serons jamais en peine de délibérer, notre volontéagirait avec facilité, sans hésitation, en pleine lumière.

Mais si nous sommes d'autant plus libre que nous noussoumettons à l'évidence et au bien, que devient le pouvoir de se déterminer par soi-même ? Nous allons à présent montré que la vérité et la liberté ne font qu'un et que par conséquent il faut se soumettre à lavérité et non avoir recourt au mensonge.

Tout d'abord, Kant nous explique qu'il faut toujours dire la vérité car «nierla vérité, c'est nier l'humanité».

Dans les Fondements de la métaphysique des moeurs, Kant affirme « Agisuniquement d'après la maxime que tu puisses vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle ».

Ainsi,l'acte de mensonge discrédite l'humanité toute entière : si un homme ment, comment pourra-t-il faire confiance auxautres ?De plus, en réponse à Benjamin Constant, Kant affirme qu'on ne peut savoir qu'elles seront les conséquences denotre mensonge.

En reprenant l'exemple de Benjamin Constant, il en démontre les lacunes : si je mens pour sauvermon ami réfugié chez moi, comment puis-je être sûr que je fais le bien ? En effet si je dis que mon ami n'est pasréfugié chez moi, en pensant qu'il l'est, et si pendant ce temps mon ami s'est justement enfui, je dis en faitinvolontairement la vérité et permet aux assassins de suivre la trace de mon ami.Pour Kant, il est donc toujours préférable de dire la vérité car il en va de la dignité humaine.L'aspect le plus important de la vérité est sans aucun doute le fait qu'elle nous permet d'être libre car la véritépermet de rendre à l'humanité sa crédibilité en libérant l'homme de ses maux intérieurs, et lui permettant de separdonner ses fautes et de se réintégrer à la société.De plus, l'homme qui vit dans l'illusion, les passions, ne connaît pas la vraie liberté.

Seule la vérité permet d'yaccéder car elle libère l'esprit de toutes sortes de préjugés qui l'empêchaient de réfléchir avec raison.

La vérité estsans doute contraignante car elle implique un changement de pensée, un bouleversement dans la conscience maiselle est préférable car elle rend à l'homme toutes ses possibilités de réflexion et d'autonomie qui font que l'hommeest homme.

Pour connaître cette vérité, il faut selon Descartes, appliquer le doute méthodique, c'est à dire remettresans cesse en cause ce que l'on nous dit et ne jamais rien prendre pour vrai que ce qui apparaît si clairement etdistinctement que l'on ne peut le nier : c'est l'évidence.

Ainsi, l'esprit humain est pleinement libre et ne subit aucunecontrainte.

La vérité nous permet donc d'être libre car elle écarte tous les préjugés et les illusions source d'erreurset complices du mensonge. Ainsi la vérité est envisagée comme possédant par elle-même une certaine force de conviction pouvant libérer.

Ellenous permet d'être libre en ce sens au moins qu'elle libère l'esprit des erreurs, des préjugés et des opinionsL'homme dans son intégralité psychologique ne peut en effet construire sa liberté tout en construisantcontinuellement et impunément ses mensonges défiant la morale commune à l'humanité.

Vouloir le vrai, c'estprécisément refuser toute contrainte extérieure à celle de la logique d'un raisonnement.

La véritable liberté est deconnaître le vrai de façon claire et distinct.

La vérité est nécessaire dans les rapports que l'homme entretient avecautrui, comme avec lui- même.Reste maintenant à savoir, si en pratique, l'homme possède une volonté de connaissance assez puissante pour luipermettre de dominer ses passions, ses illusions et ses préjugés au profit de sa raison qui lui ordonne de choisir lavérité au mensonge.. »

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