Pendant cinq ans, Enron a masqué l'échec de son modèle
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
«
pour 1,1 milliard de dollars de titres entre octobre 1998 et novembre 2001.
A l'automne, Enron s'effondre comme un château de cartes...
en six semaines.
Le groupe annonce, le 16 octobre 2001, uneperte de 618 millions de dollars et une réduction d'un peu plus de 1 milliard de son capital.
Le directeur financier, AndrewFastow, l'homme des partenariats, qui en a profité pour s'attribuer plus de 35 millions de dollars de commissions, démissionnehuit jours plus tard.
M.
Lay appelle au secours la Maison Blanche.
Mais il est trop tard.
Illustration des difficultés de trésorerie dugroupe : entre le 16 octobre et le 2 décembre, jour de sa mise en faillite, il doit emprunter 6 milliards de dollars pour survivre.Une reprise par Dynegy, concurrent texan et surtout filiale du puissant groupe pétrolier ChevronTexaco, semble le seul moyend'éviter le pire.
Mais Enron ne peut pas apporter les garanties comptables demandées.
Dynegy se rend compte, au moins enpartie, de l'imposture.
Car tout est faux chez Enron.
cinq semaines
Le 8 novembre, le groupe reconnaît avoir surévalué de près de 600 millions de dollars ses bénéfices depuis 1997.Son chiffre d'affaires de 101 milliards de dollars en 2000 place la société, dans les classements américains, encompagnie de Citicorp et IBM.
Mais si elle n'avait pas pris en compte la valeur totale des contrats échangés etseulement les commissions, comme le font les maisons de courtage, son chiffre d'affaires serait tombé à 6,3 milliardsde dollars, le 287e du pays...
Le 28 novembre, Dynegy renonce.
La faillite est inévitable.
Elle intervient quatre joursplus tard.
Et puis plus rien ou presque.
L'Amérique est alors surtout préoccupée par la guerre contre le terrorisme.Les commentateurs attribuent le dépôt de bilan à la récession et à des erreurs de gestion.
Les liens entre Enron etGeorge Bush sont à peine évoqués.
Il faut cinq semaines et les premières révélations sur les pratiques comptables d'Enron et sur l'enrichissement de ses dirigeantsau détriment des employés et des actionnaires pour que le scandale éclate.
Le département de la justice ouvre une enquête, le 9janvier.
La plus grande faillite de l'histoire américaine devient une affaire criminelle et politique.
Elle éclabousse la Maison Blancheet met à mal la crédibilité de Wall Street et des entreprises américaines.
ERIC LESER Le Monde du 8 février 2002
CD-ROM L'Histoire au jour le jour © 2002, coédition Le Monde, Emme et IDM - Tous droits réservés.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- STRAUS, Geneviève Halévy, Mme (1850-1926) Fille de Fromental Halévy, l'auteur de La Juive, elle épouse à dix-neuf ans Georges Bizet, mort en 1875, inconsolable de l'échec de Carmen.
- STRAUS, Geneviève Halévy, Mme (1850-1926) Fille de Fromental Halévy, l'auteur de La Juive, elle épouse à dix-neuf ans Georges Bizet, mort en 1875, inconsolable de l'échec de Carmen.
- Dans le Prospectus de l'Encyclopédie, Diderot insiste sur la valeur des arts « mécaniques » ou techniques et sur la nécessité de former de bons artisans : « Nous avons vu, dit-il, des ouvriers qui travaillent depuis quarante ans sans rien connaître à leurs machines. » Il faut donc les instruire par le livre, par l'expérience, par le dessin, la gravure, les figures, les planches, dont l'Encyclopédie même va donner le modèle dans ses derniers tomes. « De plus — ajoute Diderot dans l'arti
- Question : Est-ce que la Californie est un modèle pour l’environnement aux Etats-Unis ?
- L’échec des monarchies constitutionnelles (1814-1848)