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Páez, José Antonio

Publié le 16/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Páez, José Antonio (1790-1873), homme d’État vénézuélien, président et dictateur du Venezuela (1830-1835, 1839-1843, 1846-1847 et 1861-1863).

2   UN DES PÈRES DU VENEZUELA

Né à Acarigua dans une famille de petits officiers de la couronne, José Antonio Páez doit fuir, à la suite d’un homicide, dans les Llanos où il travaille comme péon. En 1810, il s’engage dans les armées indépendantistes soulevées contre l’Espagne (voir indépendance de l’Amérique latine). Grâce à son habileté politique et à son charisme guerrier, il devient un puissant caudillo de guérillas dans les plaines du bassin de l’Orénoque (1815-1819).

Au soir de la victoire de Carabobo (24 juin 1821) — qui scelle l’indépendance de la Grande-Colombie —, cet « homme nouveau «, sorti du rang, est fait général en chef par Simón Bolívar. Épaulé par un puissant parti constitué autour de soldats fidèles, Páez travaille à détacher la province du Venezuela de l’ensemble grand-colombien. Dans le même temps, il se constitue d’immenses propriétés terriennes en rachetant les droits acquis pendant la guerre par ses soldats. Après un premier soulèvement autonomiste (la Cosiata, 1826), il obtient en 1830 le détachement du Venezuela de la Grande-Colombie. Il en est élu président constitutionnel en 1831.

3   UN CAUDILLO ÉCLAIRÉ

Après sa renonciation officielle à la présidence (1835), José Antonio Páez continue à jouer un rôle politique de premier ordre en se faisant le bouclier militaire d’un gouvernement civil tenu par des affidés — Carlos Soublette, José María Vargas. Réélu en 1838, il est renversé en 1847 par son allié José Tadeo Monagas puis contraint à l’exil (1850). Rappelé en 1858 par le gouvernement pour gagner la guerre fédérale du côté des centralistes, Páez renverse les autorités légitimes en 1861 et devient dictateur mais, défait par les fédéralistes, il quitte le pouvoir et le pays en 1863. Il consacre les dix dernières années de sa vie — qu’il passe surtout aux États-Unis et en Argentine —, à la rédaction de ses Mémoires (1867) : celles-ci constituent un important témoignage sur les guerres d’indépendance et la vie politique vénézuéliennes.

José Antonio Páez appartient au type du caudillo éclairé, issu du peuple rural de l’intérieur, mais rapidement intégré aux élites financières et intellectuelles de la côte urbanisée. Par la signature d’accords internationaux de libre-échange, par la construction de routes et par la suppression de monopoles, il a encouragé un développement économique libéral. Páez a également favorisé le développement des enseignements primaire, secondaire et supérieur.

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