Devoir de Philosophie

Pacifique, guerre du (1941-1945) - Histoire

Publié le 22/02/2013

Extrait du document

histoire

1   PRÉSENTATION

Pacifique, guerre du (1941-1945), campagnes militaires du Japon et des Alliés dans l'océan Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale. La guerre du Pacifique s'ouvrit le 7 décembre 1941 par l'attaque surprise de Pearl Harbor. Ce « jour d'infamie «, pour reprendre les termes de Roosevelt, inaugura une série d'offensives japonaises victorieuses qui ne fut réellement arrêtée par la flotte américaine qu'à la bataille de la mer de Corail et surtout lors de la bataille de Midway en juin 1942, à l'ouest de Hawaii.

Au cours de cette première phase de la guerre, les Japonais s'emparèrent de Hong Kong, de la Malaisie, où les 30 000 Britanniques du général Percival encerclés dans Singapour durent se rendre en février 1942 ; les Philippines, les Indes néerlandaises tombèrent ensuite. En juillet 1942, alors que la reconquête n'était pas encore commencée, les Japonais contrôlaient, outre une grande partie de la Chine, tous les pays du sud-est asiatique ; les îles du centre du Pacifique, ainsi que la Nouvelle-Guinée d'où ils menaçaient l'Australie.

Les répercussions de l'avance japonaise furent complexes. Tous les pays conquis furent rassemblés au sein d'une sphère de coprospérité asiatique qui devint rapidement une grande organisation de pillage au profit de l'effort de guerre nippon. Pourtant, les Japonais avaient eu des atouts en mains. Aux Philippines où ils n'étaient guère populaires, ils trouvèrent des alliés comme le vieux général Aguinaldo et Roxas. La Thaïlande semblait avoir accepté l'occupation japonaise. Aux Indes, Jawaharlal Nehru ne cacha pas sa satisfaction en apprenant la destruction, le 10 décembre 1941, du cuirassé Prince of Wales et du Repulse coulés par des avions japonais partis de Saïgon, satisfaction accrue par les propos d'un membre du gouvernement britannique qui avait déclaré : « Plutôt que de voir le Prince of Wales coulé par des Jaunes, je préférerais le donner aux Allemands. « Ce « capital de sympathie «, les Japonais se l'aliénèrent très rapidement par leur brutalité. Un proverbe chinois dit en substance qu'un État qui a remporté cinq grandes victoires est en ruine ; en juillet 1942, le Japon n'en était pas encore là, mais il éprouvait déjà des difficultés à assurer des lignes de communication étendues et à poursuivre son offensive.

2   LA STRATÉGIE DES ALLIÉS

Elle se mit en place difficilement, les préoccupations des deux principales puissances engagées dans le conflit, les États-Unis et le Royaume-Uni, étant différentes. Pour Churchill, le principal théâtre d'opérations était l'Europe et le Moyen-Orient ; en Asie, la seule priorité était le maintien de la présence anglaise en Inde. Les soldats australiens et néo-zélandais furent envoyés d'abord en Europe. Pour les États-Unis, la vraie guerre se déroulait dans le Pacifique, et au centre du Pacifique, non pas dans les régions qui constituaient l'empire colonial britannique. Les meilleures troupes américaines y furent donc envoyées, de même que le meilleur matériel. À partir de décembre 1941, les Alliés débattirent du choix du théâtre d'opérations où faire porter l'effort. Ce ne fut qu'en juillet 1943 que le problème trouva une solution, lors de la conférence Trident qui réunit à Washington ,les chefs d'état-major alliés, le président Roosevelt et le Premier ministre britannique, Winston Churchill. Dans une ambiance tendue, les chefs militaires anglais se virent contraints d'accepter la stratégie américaine dans le Pacifique qui pouvait se résumer en trois points :

Blocus sous-marin de la route du pétrole entre le Japon et les Indes néerlandaises.

Bombardement aérien continu du Japon après la conquête des bases nécessaires en Chine et dans le Pacifique, puis invasion du Japon. Dans ce cadre, le choix de la route d'invasion était essentiel. Le général Douglas MacArthur défendit un plan élaboré par son état-major, le plan Reno, qui prévoyait une succession d'offensives en Nouvelle-Guinée puis aux Philippines, qui conduiraient à la libération de tout le sud-ouest du Pacifique. Ce projet ne fut pas adopté, car il ne trouva pas de défenseurs au sein du Joint Chiefs of Staff (état-major interarmes) que dirigeait le général Marshall et du Joint War Plans Committee (comité interarmes des plans de guerre), les deux plus hautes instances militaires des États-Unis. Le général Marshall et l'amiral King, le commandant en chef de la marine américaine, voulaient progresser dans le centre du Pacifique et souhaitaient utiliser des porte-avions rapides (à partir de 1943, les Américains sortaient ces porte-avions à la cadence hallucinante d'un par mois) et les tester en Task Forces (groupements tactiques navals). Les Américains voulaient également évaluer le nouveau système de ravitaillement qui permettrait de les maintenir en mer durant plusieurs mois. Tactiquement, ils pensaient aussi que cela soulagerait le front tenu par MacArthur. Roosevelt trancha finalement en autorisant les deux routes, mais en décalant les offensives dans le temps, ce qui empêcherait les Japonais d'employer rationnellement leurs réserves.

Trois grands commandements furent créés, l'un en Asie du Sud-Est confié à lord Mountbatten, l'autre dans le Pacifique du Sud-Ouest offert à MacArthur, le troisième dans le Pacifique donné à l'amiral Nimitz.

Les premières opérations en Nouvelle-Guinée et aux îles Salomon furent des offensives destinées à stopper l'avance japonaise. Puis les grandes opérations combinées furent mises en place. Cette stratégie de « saut de puces « d'île en île s'accompagna d'une tactique aérienne élaborée. Certains atolls furent bombardés jusqu'à devenir des objectifs secondaires où il n'était plus besoin de débarquer. Les bases les plus fortes comme Rabaul où 100 000 Japonais étaient stationnés furent contournées.

Régulièrement bombardée, l'énorme base de Nouvelle-Bretagne, réduite à un amas de ruines, fut désertée par les escadrilles japonaises. Au début de 1944, les raids des B-17 et des B-24 furent même suspendus. Les soldats japonais durent se rendre en 1945 sans avoir combattu, sur l'ordre formel d'Hiro-Hito. Nombre d'entre eux ayant perdu la face choisirent de se suicider ou de se perdre dans la jungle.

Les étapes de la reconquête furent d'abord de sécuriser l'Australie menacée, puis de s'emparer des îles Gilbert en novembre 1943, au prix de très lourdes pertes. Les îles Mariannes furent conquises en juillet 1944, tandis que MacArthur débarqua aux Philippines en octobre 1944. À cette époque, le Japon était déjà complètement asphyxié par la guerre sous-marine sans merci que livraient les États-Unis. La flotte marchande nipponne réduite des deux tiers n'osait plus s'aventurer en dehors du périmètre de défense restreint d'Okinawa. Face au rouleau compresseur américain, le Japon ne trouva pas de riposte appropriée hormis la formation des escadrilles de kamikazes. Au demeurant, leurs avions suicide ne purent changer le cours de la guerre. Les dernières offensives combinées furent principalement américaines, l'Australie et la Nouvelle-Zélande n'opérant qu'en Nouvelle-Guinée et dans le sud-est asiatique. Les bombardements stratégiques du Japon furent menés par les seules escadrilles de B-29. Les prévisions des pertes alliées (plus d'un million d'hommes) pour s'emparer du Japon amenèrent le successeur de Roosevelt, le président Truman, à ordonner l'usage de l'arme atomique : deux bombes furent larguées sur Hiroshima et Nagasaki, obligeant le Japon à se rendre sans condition le 2 septembre 1945.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles