On reconnaît que le travail est pénible, mais nécessaire. D'autre part Victor Hugo dit : « 0 vous dont le travail est joie!» Ces deux formules vous semblent-elles contradictoires? Comment pouvez-vous les concilier? En avez-vous déjà constaté la vérité pour vous-mêmes?
Publié le 22/02/2012
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En réalité, il arrive souvent que le travail soit seulement une tâche pénible. On le fait par devoir, par volonté. Il arrive que le travail soit seulement une joie, ainsi le travail créateur de l'homme de génie, de l'artiste, du savant, ou, plus modestement, le travail que nous faisons sans obligation, par goût, en vue d'un résultat qui nous passionne, depuis celui de l'élève qui se plaît à composer un devoir français qu'il aimerait faire même si ce n'était pas un devoir, jusqu'à la jeune fille qui brode, tricote, se tait une robe ou un chapeau, cultive ses fleurs, jusqu'à l'ouvrier qui bêche son jardin et plante ses pommes de terre. Mais, dans le plus grand nombre de nos travaux quotidiens il y a une part d'obligation qui les rend sinon pénibles, du moins sans joie, et une part de plaisir si nous savons l'y chercher ou l'y mettre. Il faut évidemment que notre métier, la cause générale de notre travail convienne à notre caractère, a notre tempérament. Si cette condition est remplie, nous pouvons, nous devons réussir dans notre métier. Nous avons donc ta joie de la réussite ou l'espoir de cette joie; d'autre part, le travail nous assure des profits ; nous avons ou nous escomptons la joie de ces profits ; enfin, une loi psychologique veut que l'exercice de l'activité soit en lui-même un plaisir, toutes les fois qu'il n'entraîne pas une fatigue et qu'il n'est pas en contradiction avec notre tempérament.
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