On fit un jour auprès de plusieurs personnages célèbres une enquête sur le point de savoir quelle est la qualité la plus désirable chez une femme. L'un dit : c'est l'esprit; un second : c'est la volonté; un autre enfin : la bonté. Que pensez-vous de ces différentes réponses et quelle est votre opinion personnelle sur la question ?
Publié le 22/02/2012
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On peut donner au mot esprit deux sens différents : ou bien un sens restreint, le fait d'être une femme spirituelle; il y a très peu de cas où ce soit une qualité essentielle pour une femme que d'avoir de l'esprit; il faut être une mondaine riche, recevant, reçue, ayant un salon, et servir ainsi la carrière de son mari; ou bien le sens général d'intelligence; si l'on prend ce sens général, l'intelligence est essentielle lorsqu'on a un métier qui la demande ou lorsqu'elle vous permet d'aider le mari. Dans tous les autres cas, la volonté et la bonté ont certainement plus d'importance. Et l'on ne peut préférer l'une à l'autre qu'en distinguant les cas. Dans une vie difficile, où l'on a à soutenir un mari qui manque de volonté, ou bien où l'on n'a pas de mari, la volonté rend plus de services. Si la vie est relativement facile, s'il n'y a pas de grandes luttes à soutenir, ou si c'est le mari qui en assume la charge, la bonté aura plus de prix que la volonté, Vous pouvez d'ailleurs fort bien conclure qu'il n'est pas nécessaire de choisir ; une femme peut avoir, en proportions diverses, de l'intelligence, de la volonté, de la bonté. En fait, dans tous les cas favorables, il y a seulement prédominance de l'une sur l'autre. Pour donner l'avantage à telle prédominance, il est indispensable de distinguer les cas.
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- « Aujourd'hui nous recevons trois éducations différentes ou contraires : celle de nos pères, celle de nos maîtres, celle du monde. Ce qu'on nous dit dans la dernière renverse toutes les idées des premières. » Montesquieu, Esprit des lois, IV, 1748. Pensez-vous que cette opinion formulée il y a deux siècles s'applique à notre époque ? Vous organiserez avec soin votre réflexion, et vous l'appuierez d'exemples précis, empruntés à votre culture et à votre expérience personnelle. ?
- « L'esprit de l'homme est naturellement plein d'un nombre infini d'idées confuses du vrai, que souvent il n'entrevoit qu'à demi; et rien ne lui est plus agréable que lorsqu'on lui offre quelqu'une de ces idées bien éclaircie et mise dans un beau jour. Qu'est-ce qu'une pensée neuve, brillante, extraordinaire? Ce n'est point, comme se le persuadent les ignorants, une pensée que personne n'a jamais eue, ni dû avoir. C'est au contraire une pensée qui a dû venir à tout le monde, et que quel
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- « Aujourd'hui nous recevons trois éducations différentes ou contraires : celle de nos pères, celle de nos maîtres, celle du monde. Ce qu'on nous dit dans la dernière renverse toutes les idées des premières. » Montesquieu, De l'esprit des lois, IV. (1748). Pensez-vous que cette opinion formulée il y a deux siècles s'applique à notre époque ? Vous organiserez avec soin votre réflexion, et vous l'appuierez d'exemples précis, empruntés à votre culture et à votre expérience personnelle.
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