On définit quelquefois l'esprit classique en disant qu'il est avant tout un « effort pour mettre partout un ordre raisonnable ». Rendre sensible cet effort par quelques exemples pris dans la littérature et dans l'art du XVIIe siècle.
Publié le 22/02/2012
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Nous avons montré comment vous deviez développer ce sujet par analyse, en cherchant en quoi consiste cet ordre raisonnable de l'esprit classique. Cette analyse vous permet de montrer ce qu'est en fait l'esprit classique. Vous le constatez sans l'expliquer. Et cette constatation est suffisante, étant donné la façon dont le sujet est posé. Mais vous pouvez très bien chercher à expliquer pourquoi s'est développé partout cet ordre raisonnable, quelles sont les causes de la naissance et du développement de l'esprit classique. Ces causes sont multiples : une réaction contre les excès du désordre, de la brutalité, du caprice soit dans la vie, soit dans la littérature (la tragi-comédie, le burlesque, etc.); l'influence de l'esprit mondain, de la politesse des salons; l'influence des « doctes » qui subissent eux-mêmes l'influence de théoriciens italiens, hollandais, etc., et qui vont prendre plaisir à légiférer ; à partir d'une certaine date l'influence du rationalisme cartésien; celle de la discipline politique établie par le gouvernement absolu de Louis XIV. etc.
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- Jean-Claude Tournand écrit : «Il a fallu que s'élaborent au moyen d'une longue expérience les règles de chaque genre, que les écrivains apprennent à en dominer les contraintes et à conquérir à travers elles l'art de communiquer leurs plus intimes pensées. L'idéal classique exige à la fois une idée suffisamment claire pour être totalement communicable, et un langage suffisamment précis pour communiquer cette idée et elle seule : l'idée ne doit pas échapper au langage, mais le langage do
- «Un long avenir se préparait pour (la culture française) du XVIIe (siècle). Même encore au temps du romantisme, les œuvres classiques continuent à bénéficier d'une audience considérable ; l'époque qui les a vu naître bénéficie au premier chef du progrès des études historiques ; l'esprit qui anime ses écrivains, curiosité pour l'homme, goût d'une beauté harmonieuse et rationnelle, continue à inspirer les créatures. Avec cette esthétique une autre ne pourra véritablement entrer en concur
- Opposition d'esprit entre le XVIIe et le XVIIIe siècle et conséquences littéraires de cette opposition. - Les salons au XVIIIe siècle : la duchesse du Maine, la marquise de Lambert, Mme de Tencin, Mme Geoffrin, Mme de Deffand, Mme de Lespinasse, Mme Necker. - Les trois périodes du développement de la littérature. - Les précurseurs du XVIIIe siècle : Pierre Bayle et Fontenelle. - Les continuateurs de l'esprit classique : Daguesseau et Rollin.
- Fénelon a, en 1693, défini de la manière suivante, la littérature de son temps : « On n'abuse plus, comme on le faisait autrefois, de l'esprit et de la parole. On a pris un genre d'écrire plus simple, plus naturel, plus court, plus nerveux, plus précis. On ne s'attache plus aux paroles que pour exprimer toute la force des pensées, et on n'admet que les pensées vraies, solides, concluantes pour le sujet où l'on se renferme... L'esprit même se cache, parce que toute la perfection de l'ar