Nanbokucho, période de
Publié le 07/02/2013
Extrait du document
1 | PRÉSENTATION |
Nanbokucho, période de, période de l’histoire japonaise (1336-1392) au cours de laquelle l’empereur Go-Daigo est parvenu, après avoir provoqué l’effondrement du régime shogunal de la période de Kamakura, à brièvement restaurer l’autorité impériale avant de fonder une cour dissidente au sud de la ville de Nara.
2 | LES ORIGINES : LA RESTAURATION DE KENMU (1333-1336) |
En 1331, l’empereur Go-Daigo, qui complote depuis plusieurs années pour anéantir le pouvoir shogunal des Hojo, est exilé pour avoir refusé d’abdiquer en faveur du jeune empereur Kogon. Ses partisans ne baissent cependant pas les armes, aussi le shogun doit-il envoyer en 1333 Takauji, guerrier du clan Ashikaga au service des Hojo et seigneur de la plaine du Kanto, rétablir l’ordre dans la capitale. Ce dernier trahit le shogunat, occupe Kyoto et y rétablit le pouvoir de l’empereur. La même année, Nitta Yoshisada (1301-1338), également guerrier du Kanto, renverse le gouvernement shogunal de Kamakura.
Rapidement, les relations se détériorent entre Takauji et Go-Daigo, ce dernier commettant notamment l’erreur de ne pas nommer son allié shogun. Takauji se réfugie alors quelque temps sur Kyushu, revient en force à Kyoto — aidé d’un grand nombre de seigneurs mécontents du gouvernement de Go-Daigo — et y intronise en 1336 un second empereur, Komyo (qui règne jusqu’en 1348).
3 | LA PÉRIODE DE NANBOKUCHO |
Go-Daigo est contraint de s’enfuir dans les montagnes au sud de Nara : c’est le début de la période des deux cours impériales (appelée période de Nanbokucho), celle du nord à Kyoto et celle du sud à Yoshino.
En 1338, Takauji se débarrasse de Yoshisada, et se fait nommer shogun par le jeune empereur qu’il a intronisé, fondant ainsi le shogunat des Ashikaga, et ouvrant la période de Muromachi (1338-1573). Les luttes ne cessent pas pour autant et les guerres civiles, attisées par l’opposition entre les deux cours impériales, sont incessantes. En fonction des intérêts et des opportunités, deux factions se forment, sans d’ailleurs qu’aucune des deux ne parvienne à affirmer sa suprématie. Le camp de la cour du sud subit ainsi de nombreux échecs, tandis que celle du nord reste déchirée par les querelles entre Takauji et son frère Tadayoshi au sujet des choix politiques à adopter.
À partir du milieu du xive siècle, après la disparition de Tadayoshi, le pouvoir des partisans de la cour du nord semble se raffermir, sous la direction du fils et successeur de Takauji, Ashikaga Yoshiakira (shogun de 1358 à 1367). L’apogée est atteinte sous le règne d’un troisième homme, Ashikaga Yoshimitsu (shogun de 1368 à 1394), qui parvient en 1392 à mettre fin à l’époque des deux cours impériales en proposant que l’empereur régnant soit à chaque génération choisi alternativement entre les deux lignées du nord et du sud. L’historiographie officielle considère désormais que la légitimité appartient à la cour du sud, mais la réunification s’étant faite plutôt en faveur de celle du nord, c’est cette lignée qui sert de référence pour l’établissement des généalogies impériales.
Liens utiles
- Le début du XXe siècle marque la période de la Belle-Epoque
- En quoi peut-on dire que l'adolescence est une période de rupture ?
- En quoi la Renaissance est-elle une période marquée par les ruptures ?
- HdA au Brevet 3e1 Objet d’étude : Arts et progrès techniques Thématique Domaine Période Arts, rupture et continuité Art du langage XXe siècle
- la première période stalinienne