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Mouvement populaire de libération de l'Angola [MPLA]

Publié le 04/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Mouvement populaire de libération de l'Angola [MPLA], mouvement politico-militaire au pouvoir en Angola depuis 1975.

2   NAISSANCE D’UN MOUVEMENT DE LIBÉRATION NATIONALE

Fondé en décembre 1956 à Luanda, le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA) unifie une vingtaine de mouvements différents qui recrutent leurs militants dans le milieu syndical, ouvrier et étudiant. La constitution du MPLA répond à un objectif : mener la guerre d’indépendance contre le Portugal. Ce mouvement d’orientation marxiste s’associe à deux autres mouvements qui participent à la guerre de libération : l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA), mouvement dirigé par Jonas Savimbi et le Front national de libération de l’Angola (FNLA).

3   UN PARTI-ÉTAT ENLISÉ DANS LA GUERRE CIVILE

L’indépendance de l’Angola est effective en 1975, à la suite de la signature des accords d’Alvor. Un gouvernement provisoire est chargé de préparer des élections libres afin de doter le pays d’institutions représentatives. Les trois mouvements de libération y participent. Défendant des idées politiques fondamentalement différentes de celles des deux autres mouvements, le MPLA entre en conflit ouvert avec ses anciens alliés. La guerre de libération se mue très rapidement en guerre civile, opposant essentiellement le MPLA au mouvement de Jonas Savimbi en raison de la perte d’audience du FNLA.

À l’intérieur, il s’agit de contrôler les ressources qui permettent de financer la guerre : si l’UNITA s’assure la mainmise sur l’exploitation des mines de diamants, le MPLA contrôle quant à lui les gisements pétroliers. À l’extérieur, chacune des factions tente de se ménager des alliés afin de peser sur l’issue du conflit. La guerre civile prend rapidement une dimension internationale, dans le contexte de la guerre froide. L’UNITA bénéficie de l’aide directe de son voisin sud-africain, et obtient le soutien des États-Unis. Le MPLA, qui se réclame d’une idéologie marxiste-léniniste, est soutenu par les troupes cubaines, et jouit de l’indulgence soviétique. Chacun des belligérants est soutenu par une superpuissance, contrôle une portion du territoire, et dispose de moyens pour financer sa guerre : le conflit s’enlise.

4   UNE OUVERTURE DÉMOCRATIQUE DE FAÇADE ?

L’existence d’une nouvelle donne internationale est susceptible d’ouvrir la voie à un règlement du conflit angolais : le retrait des troupes cubaines, les nouvelles relations qui s’installent entre l’URSS et les États-Unis, le démantèlement de l’Union soviétique, privent le MPLA de ses soutiens traditionnels. À partir du début des années 1990, le MPLA, au pouvoir, s’engage dans un processus de négociation avec l’ennemi d’hier. Les accords de paix — accords de Bicesse (1991), suivis de la tenue d’élections (1992), remportées par le MPLA et son leader José Eduardo Dos Santos — alternent avec une reprise sporadique des conflits. En 1994, dans le cadre du protocole de paix de Lusaka, le MPLA et l’UNITA s’entendent sur le désarmement des troupes rebelles et sur la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Toutefois, après vingt ans de lutte sans merci, Jonas Savimbi refuse sa confiance à ses anciens adversaires, et les combats reprennent en s’intensifiant dès 1998. L’armée régulière livre dès lors une guerre totale à la rébellion, qui aboutit, en février 2002, à la mort de Jonas Savimbi.

« Débarrassé « de son ennemi charismatique, le MPLA n’est plus en mesure de justifier les sacrifices matériels et les privations politiques imposés à la population civile au nom de la guerre contre l’UNITA. Les négociations engagées auprès du mouvement rebelle aboutissent le 4 avril 2002 à la signature d’un accord de cessez-le-feu prévoyant la démilitarisation de l’UNITA et son intégration dans le processus politique. Outre la démocratisation du régime — le MPLA prévoit la tenue d’élections libres en 2004 — le « parti-État « doit créer les conditions de la pacification et de la normalisation de la vie en Angola. Il doit surtout conduire la reconstruction d’un pays ravagé par vingt-sept années de guerre civile et en état de catastrophe humanitaire. Face aux accusations de corruption et d’accaparement des ressources du pays, notamment pétrolières, au profit de l’élite citadine métisse au pouvoir, le MPLA entend donner des gages de bonne gouvernance à la communauté internationale pour pouvoir bénéficier des indispensables aides à la reconstruction.

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