Mers el-Kébir, attaque de
Publié le 22/02/2013
Extrait du document
1 | PRÉSENTATION |
Mers el-Kébir, attaque de, destruction par la marine britannique d’une grande partie de la flotte française, réfugiée dans la rade de Mers el-Kébir, le 3 juillet 1940.
2 | LES CRAINTES BRITANNIQUES |
La convention d’armistice signée le 22 juin 1940 entre la France et l’Allemagne prévoyant un retour des navires de guerre français dans leur port d’attache pour y être désarmés, le Premier ministre anglais, Winston Churchill, redoute que la flotte française ne tombe ainsi aux mains de l’armée allemande. Il ordonne à l’amiral Sommerville, le 2 juillet, de quitter Gibraltar à la tête d’une escadre, baptisée « force H «, pour se rendre à Mers el-Kébir, près d’Oran, où une partie importante des navires de la marine de guerre française ont trouvé refuge. Le lendemain, Sommerville arrive devant la base française et adresse à l’amiral Gensoul un ultimatum offrant cinq possibilités : continuer la guerre aux côtés des Anglais, rallier les ports britanniques pour y être neutralisés, appareiller pour les États-Unis où les navires français seraient désarmés, rejoindre les ports des Antilles, ou se saborder. Mais Gensoul, qui commande l’escadre française, rejette l’ensemble de ces propositions et n’envoie au gouvernement de Vichy qu’une version tronquée de l’ultimatum, qu’il résume à deux options : rallier les ports anglais ou combattre.
3 | L’OPÉRATION « CATAPULT « |
Face au refus français, l’amiral Le Luc ayant ordonné aux navires se trouvant à Toulon et à Alger de se rendre à Mers el-Kébir pour combattre les Anglais, la flotte britannique ouvre le feu. L’opération « Catapult « commence alors, à 16 h 56. En moins de vingt minutes, les navires français pris au piège dans la rade, notamment trois cuirassés, six contre-torpilleurs et un porte-avions, sont pilonnés et pour la plupart coulés. Au cours de cette opération, 1 297 marins français trouvent la mort. Seul le cuirassé Strasbourg parvient à prendre le large, en compagnie de torpilleurs et de contre-torpilleurs, et à rallier le port de Toulon. Dans le même temps, les navires français mouillés en Grande-Bretagne sont pris d’assaut, tandis qu’à Alexandrie, la flotte française ancrée dans le port est neutralisée après des négociations entre l’amiral Godefroy et son homologue britannique, Cunningham.
L’attaque de Mers el-Kébir entraîne une vague d’anglophobie en France, relayée par les journaux, contribuant à la fois à éloigner le gouvernement de Vichy de la Grande-Bretagne et à affaiblir pendant un temps l’action menée par la France libre du général de Gaulle, qui s’est rallié aux Anglais.
Liens utiles
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