Louis XIV et son époque

L’évolution politique, sociale et culturelle qui s’était amorcée au XVIe siècle se poursuivit sans relâche au cours de l’époque suivante. La suprématie de la branche espagnole des Habsbourg s’affaiblit graduellement à la fin de ce même siècle. Les luttes qui l’avaient opposée aux Pays-Bas révoltés furent d’abord interrompues par une trêve de douze ans (1609-1621), ensuite par la paix de Münster (1648), où les préliminaires au traité de Westphalie furent signés. Le nord des Pays-Bas y acquit l’indépendance et forma ainsi une sorte de république. Mais le milieu du XVIIe siècle fut également d’une importance primordiale pour un autre pays: l’Angleterre. Les rois s’y étaient octroyé le pouvoir absolu et ces abus entraînèrent une guerre civile. L’armée royale perdit la bataille, Charles Ier fut emprisonné et décapité en 1649. L’Angleterre, elle aussi, était devenue une république. En France, la révolte gronda également, mais sous une forme différente, qui fut appelée la Fronde (1648-1653). Ce mouvement, qui connut une autre destinée que la révolte anglaise, fut finalement maté, et la monarchie en sortit renforcée. Louis XIV monta sur le trône en 1661 et accrut encore le pouvoir absolu dans son pays. Cette prise de position se traduisit en dehors des frontières de la France par une politique expansionniste. La France occupa bientôt la première place en Europe, au détriment de l’Espagne dont l’étoile pâlissait. Cependant, les ambitieux projets du roi de France ne se réalisèrent pas, en partie, sans doute, grâce à la judicieuse intervention de Guillaume III d’Orange, qui fut également couronné roi d’Angleterre en 1688. Vers la seconde moitié du XVIIe siècle, la situation se dégrada en Turquie, qui perdit un grand nombre de ses possessions européennes.