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Lionel Jospin au bonheur de Matignon

Publié le 17/01/2022

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13 juin 1999 Après avoir longtemps douté de pouvoir exprimer un jour toutes ses capacités politiques, le chef de la gauche "plurielle" a appris à croire en lui-même. Et à ne pas se méfier constamment des autres Sur le coup, les vieux routiers de la politique avaient cru à une balourdise. Ce 2 juin 1997, vers midi, Lionel Jospin, la veste un peu tire-bouchonnée et la cravate de travers au sortir d'un entretien avec Jacques Chirac, se dirige vers la troupe de journalistes massés dans un coin de la cour de l'Elysée. Il sourit. La veille, la gauche "plurielle" a remporté les élections législatives anticipées. "Le président de la République m'a proposé de me nommer premier ministre, lance-t-il toujours souriant, et j'ai accepté." Jamais avant lui quelqu'un ne s'était approprié une charge publique avec aussi peu de solennité. D'où la surprise, puis les ricanements. Deux ans ont passé. Aujourd'hui, personne n'aurait l'idée de moquer la robuste simplicité que manifeste parfois le premier ministre. Chacun a compris que l'homme possède un véritable talent politique. Et nul ne pense que le hasard soit responsable du maintien à un haut niveau, vingt-quatre mois après sa prise de fonctions, de sa cote d'amour auprès des Français. Voilà sans doute longtemps que Lionel Jospin rêvait de faire cette démonstration. Victime de sa concurrence avec Laurent Fabius, contraint aussi dans son action par la présence de François Mitterrand, le premier ministre d'aujourd'hui a pu douter de la réalité de son destin. "Il a toujours jugé que l'enchaînement des circonstances ne lui avait pas permis d'exprimer pleinement ses capacités politiques, analyse Pierre Moscovici, ministre délégué aux affaires européennes. Depuis sa candidature à l'élection présidentielle de 1995 et davantage encore après son installation comme chef du gouvernement, il s'attache à démontrer son savoir-faire, ainsi que sa maîtrise de l'action gouvernementale. La reconnaissance qu'il obtient aujourd'hui auprès de l'opinion l'encourage à continuer. Elle lui procure, surtout, une grande détente intérieure." Lionel Jospin a longtemps cultivé dans sa vie publique une forme de rigueur personnelle, parfois ressentie comme proche de l'insensibilité. Cette raideur de comportement, qui a détourné de lui plus d'un de ses partisans, semble appartenir au passé. Le voici comme rassuré sur lui-même et capable du coup, à presque soixante-deux ans - qu'il fêtera le 12 juillet - de se montrer plus réceptif aux humeurs et aux malheurs de ceux qui l'aident dans sa tâche. "Son regard sur les autres a changé, assure Claude Bartolone, ministre délégué à la ville, proche de Laurent Fabius. Sa méfiance, immense il y a quelques années, a disparu au profit d'une attention et d'une gentillesse qui rendent le travail avec lui très agréable." "Je reconnais volontiers qu'il est aujourd'hui plus spontanément porté vers les autres", confirme Olivier Schrameck, directeur du cabinet de l'hôtel Matignon depuis juin 1997 et qui occupait des fonctions similaires auprès de Lionel Jospin, de 1988 à 1991, lorsque ce dernier était ministre de l'éducation nationale. Les signes de cette évolution personnelle du premier ministre sont nombreux. "Quand on lui signale un problème, ou que l'on manifeste un peu de lassitude, il est toujours attentif et capable de prendre du temps pour écouter ", assure Elisabeth Guigou, ministre de la justice. Les membres du gouvernement observent aussi que plus un anniversaire ne se passe sans que leur chef se signale par un coup de téléphone, un petit mot ou un cadeau. "On s'est retrouvés dans les tribunes du stade, à Toulouse, pour un match de rugby, à quelques jours de mes cinquante ans, raconte Jean Glavany, ministre de l'agriculture et de la pêche , né un 14 mai. Il est venu avec un cadeau, deux livres, qu'il m'a offerts pour marquer son amitié." Chacun, enfin, reconnaît sa grande patience à l'occasion des réunions gouvernementales convoquées, un jeudi sur deux, à l'hôtel Matignon. "Il sait laisser se développer une discussion et permet à tous ceux qui le souhaitent d'intervenir, raconte Elisabeth Guigou, mais il vaut quand même mieux avoir un raisonnement solide, car il n'aime pas les baratineurs. " Ce soin apporté aux relations humaines, qui ressemble aussi à une autocritique chez un homme qui a beaucoup réfléchi à ses attitudes passées et à leurs faiblesses, n'est pas exempt, chez Lionel Jospin, de visées politiques. "Sa grande satisfaction, commente le fidèle Daniel Vaillant, ministre des relations avec le Parlement, c'est de démontrer que les femmes et les hommes qu'il a choisis pour gouverner avec lui sont capables d'inscrire leur action sur une longue durée. C'est une manière de redonner confiance aux citoyens dans la politique." Et ce qui vaut pour le gouvernement vaut aussi pour le cabinet du premier ministre. "J'ai toujours plaisir à faire remarquer que pas un des conseillers qui sont arrivés à l'hôtel Matignon ne l'ont, pour l'instant, quitté, indique Olivier Schrameck. Le fond de cette attitude tient à cette démonstration à caractère civique : que l'on ne puisse pas dire que l'entourage du chef du gouvernement profite de la situation pour des promotions de carrière. " En ce sens, Lionel Jospin veut démontrer que le cycle inauguré sous sa responsabilité, en juin 1997, engage une équipe, plutôt qu'il ne relève d'une aventure personnelle. Ce qui sous-entend, là encore, une rupture avec le passé mitterrandiste. Dans ce contexte, Lionel Jospin se livre à sa tâche avec un certain enthousiasme. "Il travaille énormément, dit Pierre Moscovici, et il aime bien montrer à ses interlocuteurs qu'il en sait autant qu'eux, et parfois plus, sur des aspects très techniques." Ce constat est confirmé par Olivier Schrameck, qui assure : "Il n'y a chez le premier ministre, aujourd'hui, ni fatigue physique ni fatigue intellectuelle. Il mène une vie très saine où, certes, les temps de travail sont lourds. Mais il sait aussi se ménager des temps de détente." Ses proches insistent surtout sur son état d'esprit. "La vérité, résume Claude Allègre, son vieux complice devenu ministre de l'éducation nationale, c'est qu'il prend à tout cela un plaisir formidable." "Je crois, reprend Daniel Vaillant, qu'il est plus heureux aujourd'hui qu'il ne l'a jamais été dans sa vie." Cet allant dans l'exercice du pouvoir, l'habileté, aussi, dans l'action, valent au premier ministre une forme de respect au sein de la gauche "plurielle". Cela lui permet, en retour, de jouir d'une autorité politique suffisante pour imposer aux différentes composantes de sa majorité des réformes dont elles ne veulent pas forcément. Ainsi, le Parti communiste consent à des privatisations qui le hérissent, tout comme Jean-Pierre Chevènement s'accommode d'un pacte de stabilité monétaire dans la lignée de ce traité de Maastricht qu'il a tant combattu, tandis que les Verts supportent des lois restrictives sur l'immigration. En faisant du premier ministre, de sa personnalité et de sa démarche leur point de ralliement, tous ces partis de la gauche "plurielle" acceptent, peu ou prou, de se fondre dans un ensemble plus vaste, "jospiniste" plutôt que "socialiste ". Pour avoir exprimé assez crûment cette vérité à La Rochelle, en août 1998 - "Le gouvernement est, je le ressens tous les jours, un des lieux privilégiés de cette synthèse politique nouvelle" -, Lionel Jospin avait déclenché les protestations de ses alliés. Depuis cet épisode, plus personne ne parle de cette mécanique d'intégration de la gauche "plurielle" qui, pourtant, continue son oeuvre. Elle emporte d'ailleurs une conséquence évidente : nul autre que l'actuel premier ministre ne peut prétendre, aujourd'hui, représenter la gauche lors de la campagne présidentielle. Une évidence que le titulaire de Matignon s'abstient d'évoquer. "Sa culture est davantage parlementaire que présidentialiste, juge Pierre Moscovici. Il est très concentré sur la législature en cours et ne la vit pas comme l'antichambre d'autre chose." Là encore, Olivier Schrameck valide l'analyse, en usant d'une première personne du pluriel qu'autorise un partenariat éprouvé entre les deux hommes depuis dix ans : "Notre action ici trouve en elle-même sa propre fin." Malgré tout, le premier ministre mesure que, s'il veut inscrire l'action engagée voilà deux ans dans la durée, parachever la construction d'une gauche "plurielle", dont il se dit volontiers fier, sa candidature à l'Elysée est inéluctable. Dans le cas contraire, il donnerait presque à coup sûr le sentiment d'abandonner un chantier avant sa conclusion. Ce qui, à en croire ceux qui le pratiquent depuis longtemps, ne correspond pas à l'idée que l'homme s'est toujours faite de la politique et de ses responsabilités. Pour l'instant, le premier ministre affecte surtout de montrer qu'il ne nourrit aucun complexe vis-à-vis du président de la République, avec lequel il "cogère" la situation au Kosovo. Il a trop observé la torture infligée par François Mitterrand à Jacques Chirac, premier ministre entre 1986 et 1988, pour se laisser paralyser, à son tour, par la fonction présidentielle. "La dialectique dominant-dominé, je connais", a-t-il lâché un jour. De fait, dès que l'hôte de l'Elysée empiète sur ce que lui, chef du gouvernement, estime être son territoire, il cogne. Le partage de leurs prérogatives, les 35 heures, la Corse plus récemment ont fourni autant de sujets de friction. A chaque fois, Lionel Jospin manifeste la satisfaction virile de l'ancien sportif qu'il est d'avoir livré et, de son point de vue, remporté ces combats sur l'adversaire. Parfois Lionel Jospin oublie l'humilité qui fait sa force. Le 28 avril, s'exprimant pour la première fois à l'Assemblée nationale sur une sombre histoire de paillote incendiée dans la baie d'Ajaccio, il fabrique une de ces phrases qui sauvaient les politiciens il y a vingt ans. "Ces événements, juge-t-il, sont bien une affaire de l'Etat, mais ce n'est pas une affaire d'Etat." Hélas, le soir du 3 mai, à 20 h 30, le directeur de son cabinet pousse la porte de son bureau pour lui annoncer l'imminence de la garde à vue du préfet de Corse, Bernard Bonnet. "J'ai reçu la nouvelle comme un choc", a raconté plus tard le premier ministre, convaincu jusqu'alors par les serments d'innocence répétés du préfet. Il comprend, en tout cas, que la finasserie n'est plus de mise. Rejoint illico par Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'intérieur, le voici dans son bureau, avec Olivier Schrameck, à chercher la parade. Dans l'instant, Lionel Jospin n'en voit qu'une : il faut suspendre le préfet de Corse, l'abandonner aux décisions que prendront les juges. C'est d'ailleurs conforme à la philosophie de son action gouvernementale, empreinte de cette forme particulière de vertu publique qui affirme garantir l'indépendance de l'autorité judiciaire. Olivier Schrameck est d'accord, pas Jean-Pierre Chevènement. Pour lui, Bernard Bonnet a témoigné d'un véritable esprit républicain en acceptant la succession de Claude Erignac, assassiné dans l'île. Dès lors, il convient de le défendre. Ce soutien lui paraît d'autant plus nécessaire que l'ensemble du corps préfectoral, assure-t-il, observe l'attitude des responsables politiques. Au demeurant, ajoute le ministre, Bernard Bonnet, qui nie toujours les faits, doit bénéficier de la présomption d'innocence. La discussion entre les deux hommes est âpre, serrée, mais le premier ministre maintient sa décision. Vers 23 heures, il appelle le président de la République pour l'informer de son souhait de "mettre fin aux fonctions en Corse du préfet Bonnet". Jacques Chirac acquiesce et l'Hôtel Matignon officialise la nouvelle aux alentours de 23 h 30. "Ce fut très douloureux", dira par la suite Lionel Jospin. Le lendemain, 4 mai, lors d'une séance d'explication sur TF 1, il avouera sa "blessure" aux Français d'avoir découvert ainsi la vérité. Visiblement, l'opinion a apprécié sa sincérité. Quant à Lionel Jospin, il a peut- être puisé dans cette séquence matière à réflexion sur le retour des vieux démons. JEAN-MICHEL APHATIE Le Monde du 2 juin 1999

« intellectuelle.

Il mène une vie très saine où, certes, les temps de travail sont lourds.

Mais il sait aussi se ménager des temps dedétente." Ses proches insistent surtout sur son état d'esprit.

"La vérité, résume Claude Allègre, son vieux complice devenuministre de l'éducation nationale, c'est qu'il prend à tout cela un plaisir formidable." "Je crois, reprend Daniel Vaillant, qu'il est plusheureux aujourd'hui qu'il ne l'a jamais été dans sa vie." Cet allant dans l'exercice du pouvoir, l'habileté, aussi, dans l'action, valent au premier ministre une forme de respect au sein dela gauche "plurielle".

Cela lui permet, en retour, de jouir d'une autorité politique suffisante pour imposer aux différentescomposantes de sa majorité des réformes dont elles ne veulent pas forcément.

Ainsi, le Parti communiste consent à desprivatisations qui le hérissent, tout comme Jean-Pierre Chevènement s'accommode d'un pacte de stabilité monétaire dans la lignéede ce traité de Maastricht qu'il a tant combattu, tandis que les Verts supportent des lois restrictives sur l'immigration.

En faisant dupremier ministre, de sa personnalité et de sa démarche leur point de ralliement, tous ces partis de la gauche "plurielle" acceptent,peu ou prou, de se fondre dans un ensemble plus vaste, "jospiniste" plutôt que "socialiste ".

Pour avoir exprimé assez crûmentcette vérité à La Rochelle, en août 1998 - "Le gouvernement est, je le ressens tous les jours, un des lieux privilégiés de cettesynthèse politique nouvelle" -, Lionel Jospin avait déclenché les protestations de ses alliés.

Depuis cet épisode, plus personne neparle de cette mécanique d'intégration de la gauche "plurielle" qui, pourtant, continue son oeuvre. Elle emporte d'ailleurs une conséquence évidente : nul autre que l'actuel premier ministre ne peut prétendre, aujourd'hui,représenter la gauche lors de la campagne présidentielle.

Une évidence que le titulaire de Matignon s'abstient d'évoquer.

"Saculture est davantage parlementaire que présidentialiste, juge Pierre Moscovici.

Il est très concentré sur la législature en cours etne la vit pas comme l'antichambre d'autre chose." Là encore, Olivier Schrameck valide l'analyse, en usant d'une premièrepersonne du pluriel qu'autorise un partenariat éprouvé entre les deux hommes depuis dix ans : "Notre action ici trouve en elle-même sa propre fin." Malgré tout, le premier ministre mesure que, s'il veut inscrire l'action engagée voilà deux ans dans la durée,parachever la construction d'une gauche "plurielle", dont il se dit volontiers fier, sa candidature à l'Elysée est inéluctable.

Dans lecas contraire, il donnerait presque à coup sûr le sentiment d'abandonner un chantier avant sa conclusion.

Ce qui, à en croire ceuxqui le pratiquent depuis longtemps, ne correspond pas à l'idée que l'homme s'est toujours faite de la politique et de sesresponsabilités. Pour l'instant, le premier ministre affecte surtout de montrer qu'il ne nourrit aucun complexe vis-à-vis du président de laRépublique, avec lequel il "cogère" la situation au Kosovo.

Il a trop observé la torture infligée par François Mitterrand à JacquesChirac, premier ministre entre 1986 et 1988, pour se laisser paralyser, à son tour, par la fonction présidentielle.

"La dialectiquedominant-dominé, je connais", a-t-il lâché un jour.

De fait, dès que l'hôte de l'Elysée empiète sur ce que lui, chef dugouvernement, estime être son territoire, il cogne.

Le partage de leurs prérogatives, les 35 heures, la Corse plus récemment ontfourni autant de sujets de friction.

A chaque fois, Lionel Jospin manifeste la satisfaction virile de l'ancien sportif qu'il est d'avoirlivré et, de son point de vue, remporté ces combats sur l'adversaire. Parfois Lionel Jospin oublie l'humilité qui fait sa force.

Le 28 avril, s'exprimant pour la première fois à l'Assemblée nationale surune sombre histoire de paillote incendiée dans la baie d'Ajaccio, il fabrique une de ces phrases qui sauvaient les politiciens il y avingt ans.

"Ces événements, juge-t-il, sont bien une affaire de l'Etat, mais ce n'est pas une affaire d'Etat." Hélas, le soir du 3 mai, à20 h 30, le directeur de son cabinet pousse la porte de son bureau pour lui annoncer l'imminence de la garde à vue du préfet deCorse, Bernard Bonnet.

"J'ai reçu la nouvelle comme un choc", a raconté plus tard le premier ministre, convaincu jusqu'alors parles serments d'innocence répétés du préfet.

Il comprend, en tout cas, que la finasserie n'est plus de mise.

Rejoint illico par Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'intérieur, le voici dans son bureau, avec Olivier Schrameck, à chercher la parade. Dans l'instant, Lionel Jospin n'en voit qu'une : il faut suspendre le préfet de Corse, l'abandonner aux décisions que prendront lesjuges.

C'est d'ailleurs conforme à la philosophie de son action gouvernementale, empreinte de cette forme particulière de vertupublique qui affirme garantir l'indépendance de l'autorité judiciaire.

Olivier Schrameck est d'accord, pas Jean-PierreChevènement.

Pour lui, Bernard Bonnet a témoigné d'un véritable esprit républicain en acceptant la succession de ClaudeErignac, assassiné dans l'île.

Dès lors, il convient de le défendre.

Ce soutien lui paraît d'autant plus nécessaire que l'ensemble ducorps préfectoral, assure-t-il, observe l'attitude des responsables politiques.

Au demeurant, ajoute le ministre, Bernard Bonnet,qui nie toujours les faits, doit bénéficier de la présomption d'innocence. La discussion entre les deux hommes est âpre, serrée, mais le premier ministre maintient sa décision.

Vers 23 heures, il appellele président de la République pour l'informer de son souhait de "mettre fin aux fonctions en Corse du préfet Bonnet".

JacquesChirac acquiesce et l'Hôtel Matignon officialise la nouvelle aux alentours de 23 h 30.

"Ce fut très douloureux", dira par la suiteLionel Jospin.

Le lendemain, 4 mai, lors d'une séance d'explication sur TF 1, il avouera sa "blessure" aux Français d'avoirdécouvert ainsi la vérité.

Visiblement, l'opinion a apprécié sa sincérité.

Quant à Lionel Jospin, il a peut- être puisé dans cetteséquence matière à réflexion sur le retour des vieux démons.. »

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