L'impasse du processus de paix plombe l'économie palestinienne
Publié le 17/01/2022
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israéliennes en matière d'assurance et de sécurité routière.
Quant aux permis de passage entre Gaza et la Cisjordanie, ils sont limités à 600 adultes par jour.
Par ailleurs, 35 camionshébronites assurent un service régulier entre Gaza et le point de passage de Tarkoumia, à l'ouest d'Hébron, souligne ShlomoDror.
" En réalité, les Palestiniens ne circulent pas comme ils veulent entre Gaza et la Cisjordanie, rétorque Adel Atieh, cesdispositions sont destinées aux collaborateurs.
"
" Les deux parties considèrent le domaine économique comme l'une des pierres angulaires de leurs relations mutuelles, avecpour objectif de renforcer leur intérêt à réaliser une paix juste, durable et complète.
" Cette disposition du préambule duprotocole de Paris du 29 avril 1994, sur la coopération économique entre Israël et l'Autorité palestinienne, semble, commed'autres pans du dispositif d'Oslo, appartenir à une époque révolue.
Confronté à la récession de son économie et à la crise asiatique, Israël fait tout pour maintenir le marché palestinien comme unmarché captif, observe M.
Atieh.
" Nous n'avons pas de matières premières, nos ressources agricoles sont précaires, et nouscomptons essentiellement sur le commerce pour notre développement.
Or Israël alourdit les procédures d'importation etd'exportation.
Il y a clairement mauvaise volonté israélienne " , dit-il.
En 1996, les exportations israéliennes vers l'Autorité palestinienne ont totalisé 2,4 milliards de dollars, tandis que lesimportations provenant de l'Autorité ont plafonné à 350 millions de dollars.
Le protocole de Paris, commentait fin 1997 MaherMasri, le ministre palestinien de l'économie et du commerce, " a sérieusement limité le commerce avec les pays arabes et l'asoumis au contrôle israélien.
Il a intégré des normes de qualité et des réglementations sanitaires tellement vagues et rigides qu'ellespeuvent être utilisées de manière abusive par la partie israélienne.
"
" Au vu de l'expérience de ces trois dernières années, il est clair qu'Israël a manqué à sa parole pour ce qui est de l'espritcomme de la substance de l'accord de Paris, ajoutait le ministre.
Même le commerce avec l'Europe et les Etats-Unis a étéperturbé par les restrictions israéliennes sur le commerce de transit.
" A ces critiques, Adel Atieh en ajoute une autre : les quotassur les importations de produits comme le ciment, les voitures et les ordinateurs ont " encouragé la pratique de la corruption "dans l'économie palestinienne.
Le Monde du 5 mai 1998
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