L'habitude de la volonté libre est vertu.
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
A. L'habitude (habitus) est une facilité d'action et une perfection subjective du libre arbitre de l'homme. Mais toute facilité de ce genre n'est pas une libre habitude (habitus libertatis); car quand elle devient une accoutumance (assuetudo), c'est-à-dire quand la répétition fréquente de l'action nous en fait une nécessité, l'habitude ne procède plus alors de la liberté, et par conséquent ce n'est plus une habitude morale. On ne peut donc définir la vertu comme l'habitude de produire des actions libres conformes à la loi, mais comme celle de « se déterminer à agir par l'idée même de la loi n; et alors cette habitude n'est pas une qualité du libre arbitre, mais de la volonté, laquelle est, par la règle qu'elle admet, une faculté de désirer d'où découlent des lois universelles. Il n'y a que cette espèce d'habitude qui puisse être rapportée à la vertu.
B. La culture morale doit se fonder sur des maximes, non sur une discipline. Celle-ci empêche les défauts, celle-là forme la façon de penser. On doit faire en sorte que l'enfant s'accoutume à agir d'après des maximes et non d'après certains mobiles. La discipline ne laisse que des habitudes qui s'éteignent avec les années. L'enfant doit apprendre à agir d'après des maximes dont il aperçoit lui. même la justice. Les maximes doivent sortir de l'homme lui-même.... Si l'on veut fonder la moralité, il ne faut pas punir. La moralité est quelque chose de si sacré et de si sublime qu'on ne doit pas la rabaisser à ce point et la mettre sur le même rang que la discipline. Les premiers efforts de la culture morale doivent tendre à former le caractère. Le caractère consiste dans l'habitude d'agir d'après des maximes. E. KANT.
Liens utiles
- Descartes, Les passions de l'âme, Pléiade, Gallimard, page 768. "Ainsi je crois que la vraie générosité, qui fait qu'un homme s'estime au plus haut point qu'il se peut légitimement estimer consiste seulement partie en ce qu'il connaît qu'il n'y a rien qui véritablement lui appartienne que cette libre disposition de ses volontés, ni pourquoi il doive être loué ou blâmé sinon pour se qu'il en use bien ou mal, et partie en ce qu'il sent en soi même une ferme et constante résolution d'en b
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