Lev Davidovitch Bronstein (1879¬1940), dit Trotski

il ne soutenait pas la politique stalinienne

d'édification du socialisme dans un seul pays Dès ses études, Lev Davidovitch Bronstein (1879¬1940), dit Trotski, milite dans les mouvements révolu¬tionnaires marxistes. Il a vingt-six ans lorsqu'il for¬mule sa théorie de révolution permanente. Selon lui, elle doit avoir lieu partout en Europe et le prolétariat doit prendre la tête des masses exploitées. Contraire¬ment à Lénine, il ne croit pas au bolchevisme et, en 1912, cherche même à réaliser une union contre ceux-ci en rassemblant la social-démocratie russe, mais c'est un échec. Il rejoint officiellement les bolcheviks en août 1917 et est nommé commissaire du peuple aux Affaires étrangères.

Côtoyant Lénine, il s'oppose cependant à ce dernier à propos de la participation russe au conflit sanglant qui secoue l'Europe entre 1914 et 1918. Si Lénine désire une paix immédiate presque à n'importe quel prix, Trotski, par contre, propose l'organisation d'une révo¬lution en Allemagne, qui donnerait la victoire aux communistes. L'offensive allemande de 1917, qui en¬fonce les lignes soviétiques, oblige Trotski à rejoindre les positions de Lénine. Mais, à la suite de la signature du traité de paix de Brest-Litovsk, par lequel les Russes se désengagent du conflit, il démissionne de son poste. Il est cependant nommé commissaire à la Guerre et sera le véritable organisateur de l'Armée rouge.

A la mort de Lénine, Trotski se fait progressivement mettre à l'écart par Staline. Piètre manoeuvrier dans la lutte pour le pouvoir, il est contraint, dès 1929, à l'exil. De l'extérieur, il essaie d'organiser la résistance à la dictature stalinienne. Là encore il échoue, et, en 1940, alors qu'il réside au Mexique, il est assassiné sur les ordres de Staline par Ramon Mercader3. Le communisme perd l'un de ses grands théoriciens.