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Les mémoires d'Hadrien de YOURCENAR

Publié le 21/07/2010

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yourcenar

Résumé du livre    Hadrien succède à Trajan et règne de 117 à 138. Sa famille était installée en Espagne et il n’a donc pas été élevé à Rome.    Ce livre est davantage un récit qu’un roman. Hadrien, rongé par la maladie, sent la mort venir et livre ses pensées. Celles-ci sont divisées en six parties par Yourcenar mais sans que les différents sujets abordés soient totalement différents les uns des autres. Certains sujets traversent le livre entier et c’est normal : elles font parties des principales préoccupations de celui qui se raconte.    Il aborde d’abord sa maladie et ses idées sur l’homme et la mort, puis vient l’époque de sa jeunesse, qu’il considère comme le temps de la maladresse et du manque de réflexion. Par la suite, il fait un stage dans les légions et découvre la Grèce qu’il aimera toute sa vie d’un amour particulier. Trajan attaque les Daces qui menacent les frontières de l’empire et il fait, un temps, partie de l’expédition. Il s’y rend compte qu’il est indispensable que Rome arrête de conquérir de nouveaux territoires et pense davantage à stabiliser ceux qu’elle possède. Ce sera l’obsession de son règne et, pour tenter d’y arriver, il voyagera sans cesse afin de se montrer dans les territoires les plus reculés et y imposer les lois de Rome. Chacun doit se sentir une partie d’un vaste ensemble cohérent.    Le voilà en Egypte où il fait la connaissance d’Antinous. Naît un amour fou pour ce jeune homme, qui ne sera brisé que par le suicide de celui-ci : il ne voulait pas vieillir et s’abîmer.  Hadrien retourne en Grèce dont il apprécie tant la pensée et la civilisation. Il développe Athènes et « joue avec la pierre « Comme il aime à le dire, c’est aussi un des moyens de « jouer avec l’éternité « Mais c’est à Rome que les choses se passent. Si Athènes est la pensée, Rome est l’action et la pensée grecque ressemble par trop à ses yeux à une forme de renonciation. Jérusalem bouge à nouveau et ce peuple le hérisse tant il est intolérant. Les tentatives de négociation échoueront et le voilà, à son grand regret, forcé à raser cette ville à nouveau.    Suivent de très nombreuses considérations sur la politique en général et le rôle de l’état, qu’il estime parfois par trop pesant. Hadrien sera aussi confronté aux problèmes religieux. Si Rome a tendance à se montrer très tolérante dans ce domaine, il n’empêche qu’il est fortement opposé au christianisme. A ses yeux cette religion, qui met tous les hommes sur le même pieds, ne correspond en rien à la véritable nature humaine. Son aspect égalitaire met, pour lui, la société en danger, car cela ne correspond en rien à la réalité. Si elle devait se répandre, elle deviendrait donc un terrible frein social et devrait être combattue. L’esclavage le dérange mais il voit bien la menace d’une imposition de celui-ci par des moyens plus diffus. Et cet esclavage pourrait s’avérer bien plus terrible !    Hadrien voit l’empire durer encore assez longtemps. Lui succéderont des périodes de grands troubles puis de paix, mais ses idéaux lui survivront ainsi que ses constructions.    La fin du livre voit l’empereur se poser des questions quant à l’immortalité, qui lui inspire de la méfiance, et le néant qu’il trouve trop simple.    Inutile de vous dire que ce livre est davantage encore qu’un régal !    Présentation du livre    Marguerite Yourcenar a choisi l’empereur Hadrien pour ce livre, car il se prête à merveille au travail de réflexion auquel elle souhaitait se livrer. L’empire n’a cessé de grandir et se trouve à une charnière. Hadrien l’a bien compris et sera un pacificateur et un organisateur, donc un homme bien plus réfléchi et profond. Il attache davantage d’importance à la réflexion qu’à la guerre.    Il est important ici de savoir qu’à l’âge de douze ans, élevée par son père et non à l’école, Yourcenar parlait couramment le latin et le grec. Elle n’a donc eu aucune difficulté à consulter de très nombreuses archives. Son travail de documentation est gigantesque car sa volonté est claire : elle entend ne rien dire qui n’aurait pas été dit par Hadrien, ou qu’il n’aurait pas dit compte tenu de ce qu’elle a appris de lui.    Elle a fait une première ébauche de cet ouvrage vers l’âge de trente ans. Elle l’a abandonnée considérant qu’elle manquait encore par trop de maturité que pour le faire. En quittant l’Europe pour l’Amérique, à la veille de la guerre, ce manuscrit est donc resté dans un grenier à Paris. Elle le retrouvera après la libération et décidera de se remettre au travail. Elle s’est alors découvert la maturité nécessaire que pour faire parler ce grand humaniste qu’était Hadrien. Mais le travail sera encore énorme ! En 1949 elle écrit dans ses notes : « Plus j’essaie de faire un portait ressemblant, plus je m’éloigne du livre et de l’homme qui pourrait plaire. Seuls, quelques amateurs de destinée humain comprendront. «    Les idées    Il faudrait trop de pages que pour vous les donner toutes ! Elles se retrouvent tout au long des lignes de ce livre et abordent tellement de sujets différents… Si vous lisiez cet ouvrage un crayon à la main, il serait rempli de lignes soulignées !    Citons pour l’essentiel :    - Les idées sur la gestion des hommes et celles sur la gestion d’un empire. Pour lui la volonté de croissance est comme un cancer qui ronge l’empire romain. L’état omniprésent enferme les hommes dans un carcan de plomb.  - Les religions et les hommes, le christianisme, le paganisme et le monothéisme. Il préfère le paganisme, plus tolérant, au monothéisme chrétien plus exclusif et évangélisateur.  - L’immortalité, le néant, le destin, le suicide. Ce dernier peut être tentant mais il convient de surmonter cela. Quant au reste, il hésite. Aucune des solutions ne lui convient.  - L’esclavage est condamnable mais d’autres formes de ce fléau prendraient le relais et il les voit plus pernicieuses et plus dures.  - L’Histoire et la tendance des historiens à présenter, à posteriori, celle-ci en systèmes.  - Il ne veut pas subordonner sa pensée à des systèmes. Cela fait perdre le pouvoir de réflexion et le sens des réalités.      Le style    Comme cela a déjà été dit pour « L’œuvre au noir « le style de Marguerite Yourcenar est tout ce qu’il y a de plus « classique « Elle cherche constamment la perfection, le mot juste, le bon rythme de la phrase. Son intelligence, sa culture, font que le fond est ce qui ressort le plus, mais le style de l’écriture est là pour le rendre encore plus frappant. On sort éblouis de ses livres ! Yourcenar fait partie des auteurs du vingtième siècle pour lesquels le style est un élément fondamental de l’œuvre, comme Céline, Montherlant, Gide, Giono et quelques autres.

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« dans un grenier à Paris.

Elle le retrouvera après la libération et décidera de se remettre au travail.

Elle s'est alors découvert lamaturité nécessaire que pour faire parler ce grand humaniste qu'était Hadrien.

Mais le travail sera encore énorme ! En 1949 elleécrit dans ses notes : « Plus j'essaie de faire un portait ressemblant, plus je m'éloigne du livre et de l'homme qui pourrait plaire.Seuls, quelques amateurs de destinée humain comprendront.

» Les idées Il faudrait trop de pages que pour vous les donner toutes ! Elles se retrouvent tout au long des lignes de ce livre et abordenttellement de sujets différents… Si vous lisiez cet ouvrage un crayon à la main, il serait rempli de lignes soulignées ! Citons pour l'essentiel : - Les idées sur la gestion des hommes et celles sur la gestion d'un empire.

Pour lui la volonté de croissance est comme un cancerqui ronge l'empire romain.

L'état omniprésent enferme les hommes dans un carcan de plomb.- Les religions et les hommes, le christianisme, le paganisme et le monothéisme.

Il préfère le paganisme, plus tolérant, aumonothéisme chrétien plus exclusif et évangélisateur.- L'immortalité, le néant, le destin, le suicide.

Ce dernier peut être tentant mais il convient de surmonter cela.

Quant au reste, ilhésite.

Aucune des solutions ne lui convient.- L'esclavage est condamnable mais d'autres formes de ce fléau prendraient le relais et il les voit plus pernicieuses et plus dures.- L'Histoire et la tendance des historiens à présenter, à posteriori, celle-ci en systèmes.- Il ne veut pas subordonner sa pensée à des systèmes.

Cela fait perdre le pouvoir de réflexion et le sens des réalités. Le style Comme cela a déjà été dit pour « L'œuvre au noir » le style de Marguerite Yourcenar est tout ce qu'il y a de plus « classique »Elle cherche constamment la perfection, le mot juste, le bon rythme de la phrase.

Son intelligence, sa culture, font que le fond estce qui ressort le plus, mais le style de l'écriture est là pour le rendre encore plus frappant.

On sort éblouis de ses livres !Yourcenar fait partie des auteurs du vingtième siècle pour lesquels le style est un élément fondamental de l'œuvre, comme Céline,Montherlant, Gide, Giono et quelques autres.. »

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