Les figures féminines dans les chants V à XIII de l'Odyssée
Publié le 26/03/2011
Extrait du document
Introduction :
Les figures féminines ou évoquant la féminité sont très nombreuses dans l’Odyssée. Que ce soient des reines comme Pénélope ou Arété, la femme d’Alcinoos, une jeune princesse comme Nausicaa, un fantôme aux enfers – Anticlée, la mère d’Ulysse – ou des nymphes, magiciennes ou déesses qui échappent au destin humain. On y trouve aussi les célèbres sirènes.
Notre étude portera sur trois figures particulièrement importantes dans les chants au programme, en suivant leur ordre d’apparition : la nymphe Calypso, la jeune princesse Nausicaa et la magicienne Circé.
I/ La nymphe Calypso
Le début du chant V nous transporte dans l’île de la nymphe Calypso. A la fin du chant XII, Ulysse quitte cette île. Dans la partie de l’œuvre consacrée aux voyages d’Ulysse et aux récits de ces voyages, l’île de la nymphe Calypso est à la fois un point d’arrivée et un point de départ. Le récit fonctionne en boucle, commençant et se terminant au même endroit. Il est donc important de connaître ce lieu et celle qui l’habite : Calypso.
1/ La fille d’Atlas
Le nom de la nymphe est associé à un verbe grec qui signifie « couvrir, envelopper, cacher. « L’île où elle demeure est appelée « omphalos thalassès «, le nombril des mers, chant I, vers 50. Elle est associée à l’idée de féminité et de protection. La nymphe Calypso habite d’ailleurs une grotte, souvent associée au ventre maternel. La première présentation de la nymphe, dans le livre I, est assez négative :
« Depuis longtemps [Ulysse] souffre loin des siens
dans une île des eaux, au milieu de la mer :
dans les bois de cette île une déesse loge,
la fille du féroce Atlas qui connaît les abîmes
de la mer, et qui porte à lui seul les colonnes
puissantes par lesquelles terre et ciel sont séparés.
C’est elle qui retient le malheureux inconsolable
et ne cesse de l’assiéger d’insidieuses douces
litanies, pour qu’il oublie Ithaque «, I, 49 à 57, p. 14.
Ces paroles sont prononcées par Athéna qui plaide auprès de Zeus le départ d’Ulysse. On trouve dans ce passage trois thèmes : celui de la douleur d’Ulysse, celui de l’emprisonnement du héros ainsi que celui de l’oubli (thème récurrent dans l’œuvre.) La référence à Atlas situe l’épisode du côté du détroit de Gibraltar, du côté occidental de la Méditerranée.
2/ Une nymphe
Selon la définition du Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine de P. Grimal, les nymphes sont des « jeunes femmes « qui peuplent la campagne, les bois et les eaux. Elles sont les esprits des champs et de la nature en général, dont elles personnifient la fécondité et la grâce. […] Elles habitent dans des grottes, où elles passent leur vie à filer et à chanter. […] Les nymphes jouent un grand rôle dans les légendes. Divinités familières à l’imagination populaire, elles interviennent comme nos fées, dans beaucoup d’histoires du folklore.
Ces nymphes peuvent s’unir aux dieux ou aux hommes. On peut noter que dans l’Odyssée la nymphe est fortement humanisée. Il s’agit donc d’un personnage non humain auquel l’auteur a donné l’apparence de l’humanité. C’est une nymphe très coquette, v. 23à à 232 !
3/ L’île de Calypso : un cadre idyllique
Quand le dieu Hermès arrive dans l’île de Calypso, il est surpris par la beauté des lieux. La description des abords de la grotte occupe une vingtaine de vers, V, vers 55 à 74 et nous présente un véritable tableau. La première impression est olfactive avec « l’odeur très loin / du cèdre et du thuya bien sec se consumant. « Puis vient la sensation auditive. Nous percevons les chants de Calypso « chantant à belle voix «, v. 61. Seulement esquissée, vient ensuite le portrait de la nymphe. Son activité est celle des femmes, telle que la partagent toutes les figures féminines de l’œuvre : « elle faisait courir la navette d’or sur la toile «, v. 62, mais la navette est d’or, ce qui nous introduit dans un univers merveilleux. L’arrière-plan est ensuite précisé : il s’agit d’un bois aux arbres variés et peuplé d’oiseaux, v. 63 à 67. A l’entrée de la grotte se trouve le végétal qui est, pour les Grecs, la signe même de la civilisation : la vigne, v. 75. Le tableau est complété par la présence des quatre sources et, au sol, du persil et des violettes. C’est un lieu paradisiaque qui nous est dépeint. Il contient tous les éléments des « paradis « orientaux – babyloniens - que décriront plus tard les historiens comme Strabon. Nous retrouverons ces éléments dans le « locus amoenus « latin et dans de nombreuses enluminures médiévales.
4/ Calypso et Hermès
Après en avoir décrit le cadre, l’auteur met en scène le dialogue entre Hermès et Calypso. Bien entendu, l’entretien ne débute qu’après les rites d’hospitalité, la consommation du nectar et de l’ambroisie, réservés aux dieux. Avant de formuler la décision de Zeus, Hermès prend des précautions diplomatiques, rappelle l’histoire des combattants de Troie. L’ordre de Zeus est formulé aux vers 112 à 115, de façon assez brutale. Le plaidoyer de Calypso, v. 118 à 144 est celui d’une amante dépitée. Elle incrimine la jalousie des dieux en donnant des exemples de déesses qui, comme elles, ont dû renoncer au mortel qu’elles avaient choisi. Or, elle a fait plus que choisir Ulysse : elle l’a sauvé et lui a même promis l’immortalité, v. 130 à 136. Résignée à obéir à l’ordre de Zeus qui ne peut se discuter, elle évoque les difficultés de l’entreprise, v. 140 à 144. C’est un discours parfaitement organisé, avec exemples et arguments, que prononce Calypso.
5/ Calypso et Ulysse
Le passage met en scène les deux personnages en présentant d’abord la tristesse d’Ulysse, v. 151 à 158. Le discours de Calypso et le congé qu’elle lui donne ne peuvent que le réjouir. Calypso nous est présentée comme une femme amoureuse qui veut garder celui qu’elle aime mais aussi comme une femme bienveillante et maternelle dont le souci est de conserver son amant vivant, v. 165 à 170. Après la réponse méfiante d’Ulysse, elle montre à nouveau sa générosité et sa loyauté en prêtant le serment majeur, sur les eaux du Styx, le fleuve des enfers. Après le repas partagé, Calypso s’adresse à nouveau à Ulysse, dans une ultime tentative de séduction, v. 202 à 213. Elle oppose sa beauté et sa jeunesse éternelle au vieillissement de Pénélope. Mais ces arguments ne touchent pas Ulysse. Malgré les promesses de vie facile et heureuse, il préfère partir. Malgré son dépit, Calypso reste bonne et généreuse. Elle lui fournit tous les outils et les matériaux nécessaires à la construction de son bateau ainsi que toutes les provisions au moment du départ et des conseils de navigation.
Forcée d’obéir aux ordres de Zeus, Calypso s’y résout mais à contrecœur. Elle est, dans ce chant V une femme amoureuse qui plaide pour son bonheur mais qui reste maternelle et généreuse. Cependant, Calypso reste une figure ambiguë, à la fois positive et négative, puisque c’est elle aussi qui veut faire oublier son sort à Ulysse, qui le soumet à une sorte de chantage en lui proposant l’immortalité et qui le retient prisonnier.
II/ Nausicaa, la jeune fille
Alors que Calypso est une déesse qui a l’apparence d’une mortelle, Nausicaa est une jeune fille qui a l’apparence de la divinité.
1/ Présentation d’une jeune princesse
Le chant VI débute par une évocation rapide de l’histoire des Phéaciens et de leur arrivée en Schérie. Nous voyons ensuite Athéna qui se rend auprès de « Nausicaa fille / du généreux Alcinoos «, VI, 17. Celle-ci est d’emblée qualifiée de « princesse à la figure d’immortelle «, v. 16. Elle est également qualifiée de « bien vêtue «, v. 49, de « princesse aux bras très blancs «, v. 101 et de « fille au beau visage «, v. 113. L’auteur développe une longue comparaison de la jeune fille à la déesse Artémis, v. 102 à 109.
Tout ce qui l’entoure est sous le signe de la grandeur et de la beauté.
Le rêve que lui envoie Athéna est très précis . Il évoque son mariage futur, les tâches que Nausicaa doit accomplir en vue de celui-ci et le détail de leur accomplissement.
La jeune fille s’adresse à son père d’une façon simple et directe, mais passe sous silence l’annonce du mariage, ce que souligne le narrateur :
« […] elle eût rougi de parler à son père
de la fête des noces «, v. 66-67.
Elle montre une pudeur qui sied à la jeune fille qu’elle est.
2/ Nausicaa, héroïne d’une merveilleuse scène de genre
On peut noter la rapidité et la précision méticuleuse de la scène du départ des jeunes femmes, v. 72 à 84. Aucun détail n’est oublié et pourtant on a une grande impression de mouvement et de rapidité. La scène suivante, qui se déroule au bord du fleuve est tout aussi rapide et précise. On pourrait parler de séquence cinématographique. Ces scènes, très visuelles, ont d’ailleurs inspiré les artistes dès l’antiquité. Cette grande lessive, qui suppose pourtant un gros travail, semble se faire comme par enchantement, avec facilité et dans la bonne humeur. Nous avons plutôt l’impression d’assister à une joyeuse partie de campagne !
3/ Nausicaa et Ulysse
Rendue courageuse par Athéna, Nausicaa écoute le long discours d’Ulysse qui lui fait des compliments puis l’implore d’avoir pitié de lui. Elle lui répond en présentant son peuple puis se présente elle-même. Elle assure Ulysse de l’hospitalité des Phéaciens, v. 187 à 210. Elle se montre pleine d’autorité envers ses suivantes et les encourage à s’occuper du naufragé. Après la transformation d’Ulysse par Athéna, elle est pleine d’admiration. Elle avoue même son désir secret à ses suivantes « aux beaux cheveux « et « aux bras blancs « :
« Ah ! si un tel héros pouvait être dit mon époux
et habiter ici, s’il lui plaisait d’y demeurer… «, v. 244-245. Ce motif du mariage court tout au long de l’épisode, mais sans insistance, comme l’expression d’un désir un peu inavouable.
Dans les indications que Nausicaa donne à Ulysse, v. 255 à 312, elle se montre pleine d’intelligence et de finesse, anticipant les potins et les critiques que les Phéaciens pourraient lui adresser. Elle lui indique avec précision la façon dont il doit se comporter avec Alcinoos son père et Arété sa mère.
Dans la scène qui met en présence le couple royal et Ulysse au palais, chant VII, v. 289 à 298, Ulysse confirme les impressions du livre VI concernant la jeune fille.
Ainsi, Nausicaa nous apparaît non comme une jeune fille timide et empruntée mais comme une vraie fille de roi, bien élevée, intelligente, pleine d’une autorité naturelle, active, habile, pleine de sens pratique. Comme Calypso, elle est séduite par le bel inconnu, mais à la différence de cette dernière, elle fait tout pour faciliter son départ.
III/ Circé, la magicienne
Après l’étape désastreuse chez les Lestrygons Ulysse et ses compagnons abordent à l’île d’Aiaié, résidence de Circé. Comme au cours des deux précédentes rencontres Ulysse est en proie au désespoir et se sent abandonné.
1/ Qui est Circé ?
Comme Calypso, Circé a l’apparence d’une mortelle mais n’en est pas une et possède des pouvoirs qui ne sont pas du tout ceux d’une femme ordinaire. Homère commence sa présentation en nous donnant l’origine de Circé :
« Nous atteignîmes l’île d’Aiaié, où demeurait
Circé aux beaux cheveux, la terrible déesse
à voix humaine, sœur du pernicieux Aiétès.
Tous deux sont enfants du soleil brillant pour les hommes
et de Persé, l’une des filles d’Océan «, X, 136 à 139.
Le nom « Circé « signifie « épervière «. C’est un oiseau considéré comme malfaisant, cherchant à s’emparer des hommes. Son nom nous est donné par Ulysse narrateur dans son récit rétrospectif, mais lui-même l’apprendra d’Hermès et non de la magicienne.
A la différence de Calypso, Circé n’habite pas une grotte mais une riche demeure :
« Au fond d’un val, ils virent les demeures de Circé
faites de pierre lisse en un lieu découvert «, X, 210-211.
Sa demeure est décrite. On y voit des servantes accomplissant leurs tâches, v. 348 à 367. Les métaux, en particulier l’or et l’argent, symboles de richesse et de pouvoir sont abondants dans la maison. C’est dans un environnement luxueux que se déroule la cérémonie d’hospitalité.
Cependant, cet aspect civilisé est trompeur. Circé habite un lieu sauvage. Les arbres sont des chênes, à la différence des arbres nommés au chant V.Or, dans la culture grecque, le chêne a à voir avec la vie sauvage. Ces chênes fournissent des glands pour les hommes transformés en animaux. Les fauves, lions et loups, tiennent lieu de gardes fidèles et font trembler les hommes de l’équipage d’Ulysse. Ce thème de la magicienne entourée d’animaux sauvages domptés sera abondamment repris par la littérature médiévale ainsi que, plus récemment, dans les dessins animés japonais…
2/ Circé, un personnage ambigu
Comme Calypso, Circé est d’abord celle qui chante et tisse. Sa voix est si belle et son tissage si merveilleux que les compagnons d’Ulysse qui entendent sa voix et voient son ouvrage, v. 220 à 223, se demandent s’il s’agit d’une mortelle ou d’une déesse. Ce qui la distingue de Calypso, ce sont ses pouvoirs magiques. Elle les exerce par l’intermédiaire d’un philtre (pharmakon) et en utilisant une baguette (rhabdos). Mais avant cela, elle accueille les marins en donnant toutes les marques de l’hospitalité, v. 231 à 248, ce qui permet de comprendre que les compagnons d’Ulysse se laissent abuser. On peut noter la rapidité de leur métamorphose ! Circé est celle qui animalise, qui fait retourner ses victimes à un statut inférieur et humiliant qui les privera de la possibilité du retour. Grâce à la méfiance d’Euryloque et à l’aide d’Hermès, Ulysse déjouera le piège de Circé grâce au don par Hermès du contrepoison, l’herbe Moly. Circé, comme Médée est experte en potions et poisons. C’est un trait traditionnel dans la littérature des figures de magiciennes.
Après qu’elle a prêté le serment majeur, elle se montre humaine et compatissante, v. 399. Elle ne cherche pas à tromper Ulysse. Elle se transforme en bonne fée, délivre les compagnons d’Ulysse et améliore leur aspect, v. 395-396. Elle est accessible à la pitié, v. 399, v. 456 à 465.
Comme Calypso, Circé est à la fois un personnage négatif et positif, marqué par un double statut.
3/ Circé, la prophétesse
Mais, à la différence de Calypso, Circé possède un don de prophétie. Tout d’abord, à la fin du chant V, elle indique à Ulysse les étapes à suivre pour son voyage de retour. Il devra aller consulter le devin Tirésias, v. 490 à 495, suivre un itinéraire très précis, v. 504 à 516. Ensuite, elle lui indique la marche à suivre, v.517 à 540.
Ulysse et ses compagnons reviennent auprès d’elle (chant XII) pour rendre les honneurs funèbres à Elpénor, après qu’Ulysse a évoqué les morts. A nouveau, après avoir nourri les marins elle va indiquer à Ulysse le chemin du retour par l’intermédiaire d’une prophétie. Elle annonce la rencontre avec les Sirènes, v. 39, puis la présence des « roches planctes «, v. 61, les écueils Scylla et Charybde et l’île du trident, v. 127. Cette annonce est moins précise que la précédente puisque Circé affirme :
« je ne puis te dire clairement
la route qu’il te faudra suivre, mais toi-même
tu choisiras ; je te les décris l’une et l’autre «, v. 56 à 58
Circé est un personnage complexe qui allie des côtés inquiétants et des côtés aimables et bienveillants. Elle manifeste moins que Calypso son désir de garder Ulysse auprès d’elle et les adieux sont très sobres :
« La merveilleuse regagna le cœur de l’île «, v. 143. Elle fait cependant montre de psychologie quand elle déclare à Ulysse qu’il ne peut s’empêcher de songer à s’attaquer au monstre Scylla, v. 112 à 126.
Conclusion :
Ces trois figures féminines ont en commun d’avoir accueilli et bien traité Ulysse et ses compagnons (Circé) ou Ulysse seul (Calypso et Nausicaa). C’est n’est pas lui qui cherche à les séduire et à s’attirer leurs faveurs. Dans le cas de Circé et de Calypso, ce sont elles qui l’attirent dans leur lit. Nausicaa est, elle, attirée par Ulysse. Mais son admiration et ses sentiments amoureux sont évoqués avec beaucoup plus de discrétion, comme il sied à son statut de jeune princesse. Ulysse ne brille pas auprès d’elles par ses exploits guerriers. Au contraire, il arrive à chaque fois après de dures épreuves, démuni et désolé. Elle le prennent en pitié. Circé et Calypso, malgré leur ambiguïté laissent au lecteur une impression en définitive favorable.
«
Calypso habite d'ailleurs une grotte, souvent associée au ventre maternel.
La première présentation de la nymphe, dans le livre I,est assez négative :
« Depuis longtemps [Ulysse] souffre loin des siens
dans une île des eaux, au milieu de la mer :
dans les bois de cette île une déesse loge,
la fille du féroce Atlas qui connaît les abîmes
de la mer, et qui porte à lui seul les colonnes
puissantes par lesquelles terre et ciel sont séparés.
C'est elle qui retient le malheureux inconsolable
et ne cesse de l'assiéger d'insidieuses douces
litanies, pour qu'il oublie Ithaque », I, 49 à 57, p.
14.
Ces paroles sont prononcées par Athéna qui plaide auprès de Zeus le départ d'Ulysse.
On trouve dans ce passage trois thèmes :celui de la douleur d'Ulysse, celui de l'emprisonnement du héros ainsi que celui de l'oubli (thème récurrent dans l'œuvre.) Laréférence à Atlas situe l'épisode du côté du détroit de Gibraltar, du côté occidental de la Méditerranée.
2/ Une nymphe
Selon la définition du Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine de P.
Grimal, les nymphes sont des « jeunes femmes » qui peuplent la campagne, les bois et les eaux.
Elles sont les esprits des champs et de la nature en général, dont elles personnifient lafécondité et la grâce.
[…] Elles habitent dans des grottes, où elles passent leur vie à filer et à chanter.
[…] Les nymphes jouent ungrand rôle dans les légendes.
Divinités familières à l'imagination populaire, elles interviennent comme nos fées, dans beaucoupd'histoires du folklore.
Ces nymphes peuvent s'unir aux dieux ou aux hommes.
On peut noter que dans l' Odyssée la nymphe est fortement humanisée.
Il s'agit donc d'un personnage non humain auquel l'auteur a donné l'apparence de l'humanité.
C'est une nymphe très coquette, v.23à à 232 !.
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