LES DEUX CONSOLÉS de VOLTAIRE: LECTURE ANALYTIQUE
Publié le 10/04/2011
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Le texte Les deux Consolés a été publié en 1756 par Voltaire. C’est un conte philosophique écrit en prose. Il est présenté sous la forme d’un dialogue entre deux personnages : une femme affligée qui semble avoir perdu un être cher et un philosophe nommé Citophile.
Ce dernier essaie en vain de consoler la dame en lui contant les malheurs des reines et princesses de différentes époques.
Tout d’abord, nous analyserons la portée ironique et critique du texte. Enfin nous étudierons comment Voltaire persuade le lecteur que le seul moyen consolateur est le temps.
I – Le temps consolateur
a) cadre spatio-temporel
Pas spécifiqué
b) construction du récit
1) Le temps de narration:
- 37 lignes: dialogue
- 3 lignes: changement de situation
- 3 lignes: enseignement
2) Le temps de fiction: l’action sur deux jours, le premier jour (c’est une scène dialoguée) Citophile cite pour consoler l’affligée des exemples de malheurs pris dans l’histoire ou l’actualité de son temps. Cela sans effet ! Or, le lendemain, le consolateur, frappé par un deuil, devient le consolé sur le même principe résumé. Suit une ellipse de trois mois avant que les deux personnages ne se retrouvent consolés par le temps. Le rythme est accéléré, on ne voit pas les étapes du temps mais juste le résultat. Voltaire ne s’intéresse pas au déroulement du temps et à ses effets progressifs, il montre l’inefficacité de la consolation d’ordre général et impersonnelle. Il veur montrer que le temps est consolateur. Voltaire allégorise le temps en statue (pesanteur, immobilité). I lest pessimiste.
II – Le genre choisit par Voltaire
a) sujet grave, pas le registre
sujet tragique : mort
Mais , des procédés qui relevent le comique
Ø construction du récit : renversement
Ø « le grand philosohpe « :IRONIE ; Citophile n’est pas philosophe. Il est ridicule. L’intention de Voltaire est donc de se moquer des « beaux-parleurs « d’où l’onomastique : Citophile (celui qui aime citer).
Tout le discours du philosophe est, par conséquent, à la fin dévalorisé par le propos ironique et incisif de la dame (ligne 35 à 37)
b) Critique sociale (renforce l’ironie)
Ø ligne 19 et 20 : Les princesses sont ici critiquées du fait qu’elles sont toutes présentées comme infidèles.
Ø Ligne 9 : Les deux adjectifs « bonne « expriment le contraire de leur signification. Voltaire les emploie d’une façon ironique, pour critiquer la reine Elisabeth qui abusait de son pouvoir.
Ø Ligne 28 : De plus, Voltaire en profite pour dénoncer l’injustice. Un prince qui aurait « cassé la tête « à un paysan ne craindrait pas de sanction. L’impunité ne touche alors que les classes sociales favorisées.
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