Les archives du Comac
Publié le 17/01/2022
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l'amplifier.
Les dissentiments prennent parfois une forme imprévue : Pierre Villon estime que " la France " n'est pas assezindépendante des Anglais et des Américains il accuse Emmanuel d'Astier de La Vigerie, alors commissaire à l'intérieur dugouvernement provisoire, " de vouloir supprimer l'autorité de la Résistance et de manifester une volonté anti démocratiqueintolérable ".
On peut s'étonner de voir la place relativement restreinte faite à l'affaire du Vercors et à sa dramatique conclusion dans lesdébats du Comac, alors qu'à Alger elle provoquera une grave crise qui opposera notamment Jacques Soustelle, directeur de laDGER, à Fernand Grenier, commissaire communiste à l'air.
Le Comité militaire d'action en rejette simplement la responsabilité sur les erreurs d'officiers de carrière qui, malgré lesavertissements, n'ont pas compris que les caractères essentiels de la guérilla étaient la souplesse et la mobilité.
Au fur et à mesure que les jours passent, les discussions se font moins violentes : l'action est là et la libération approche.
Avecl'aide du colonel Ely, on arrive tant bien que mal à un accord.
L'insurrection de Paris donnera cependant lieu à un dernier conflit.Le Comac n'a pas été mis au courant des pourparlers menés par le consul général de Suède, Raoul Nordling, avec le général vonCholtitz pour la conclusion d'une trêve.
Il proteste avec énergie et ordonne de poursuivre la lutte.
Veut-on une fois de plusamoindrir le rôle de la Résistance ? Paris est enfin libéré.
Le 28 août, le Comac publie un ordre du jour de victoire.
Le territoireest encore en partie occupé, souligne-t-il, et " les FFI formeront le noyau de l'armée nationale nouvelle ".
Il demande aux officierset aux soldats de constituer partout des comités militaires FFI pour organiser des unités, il ordonne dans tous les départementslibérés " la constitution de services de sécurité départementaux ".
Le Comac sera-t-il " dieu, table ou cuvette "?
Un ministère de la guerre à direction collégiale, un état-major de défense nationale? Datée du même 28 août, une décision dugénéral de Gaulle incorpore les FFI à l'armée " régulière " et stipule : " Les organismes supérieurs de commandement et les états-majors des Forces de l'intérieur existant à Paris sont dissous à la date du 29 août 1944, Leurs attributions sont exercées par legouverneur militaire de Paris " , qui n'est autre que le général Koenig.
Le problème est résolu...
Le Comac n'est sorti de la nuit que pour entrer dans le néant.
JEAN PLANCHAIS Le Monde du 5 octobre 1964
CD-ROM L'Histoire au jour le jour © 2002, coédition Le Monde, Emme et IDM - Tous droits réservés.
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