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lèpre - Mécedine.

Publié le 23/04/2013

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lèpre - Mécedine. 1 PRÉSENTATION lèpre ou maladie de Hansen, maladie infectieuse de l'espèce humaine, d'origine bactérienne, chronique et invalidante mais peu contagieuse, touchant principalement la peau, les muqueuses et les nerfs. 2 APERÇU HISTORIQUE 2.1 Le vocabulaire de la lèpre Dans la Grèce antique, la maladie est appelée elephantiasis, car la peau des malades prend progressivement l'aspect de celle de l'éléphant. Le terme de lèpre dérive quant à lui du grec lepra (de lepein, « éplucher «), passé en latin sous la même forme pour désigner une « maladie qui ronge «. Dans le monde judéo-chrétien, la lèpre est généralement considéré comme une marque d'impureté, une punition divine ; par extension, dans le vocabulaire ecclésiastique, le terme lepra devient une métaphore du péché et de l'hérésie. Au Moyen Âge, les lépreux sont souvent appelés ladres, un mot qui dérive de Lazare, mentionné dans la parabole « Le mauvais riche et le pauvre Lazare « de l'Évangile selon saint Luc (16, 19-31). Ce Lazare, dont la peau est couverte d'ulcères, est après sa mort recueilli par Abraham. Par analogie, saint Lazare est devenu le patron des lépreux -- ainsi l'ordre de Saint-Lazare de Jérusalem, créé en 1099, a pour vocation de recevoir les chevaliers d'autres ordres atteints de lèpre. 2.2 Origine et diffusion L'histoire ancienne de la lèpre a longtemps été difficile à déterminer. Elle peut en effet être confondue avec d'autres maladies provoquant des lésions de la peau -- et inversement (ainsi, dans l'Ancien Testament, le terme hébreu zaraat désigne aussi bien la lèpre que d'autres maladies ulcérantes de la peau). Les plus anciens textes connus mentionnant la lèpre datent de 600 av. J.-C. et viennent d'Inde, raison pour laquelle on a longtemps cru que la vallée de l'Indus était le foyer probable d'origine de la maladie. Cependant, des études sur le génome de la bactérie responsable ont montré que la lèpre est, plus probablement, apparue en Afrique de l'Est ou au Proche-Orient. Au gré des migrations des populations, elle s'est ensuite répandue, vers l'ouest en Afrique du Nord et en Europe, et vers l'est, en Asie. Il est probable que la lèpre ait ensuite atteint l'Afrique de l'Ouest à la faveur des échanges commerciaux et des conquêtes arabo-musulmanes et européennes. La colonisation des Amériques et le commerce triangulaire (traite des Noirs) auraient ensuite été à l'origine de son apparition sur le continent américain.

« indéterminée.

Si le malade ne bénéficie d’aucun traitement, des lésions de la peau caractérisées par une perte des sensations dans la région touchée, des nerfs, voire desyeux apparaissent. Selon l’étendue des symptômes et les tissus atteints, on distingue deux grandes formes de la malade : la lèpre tuberculoïde, non contagieuse et d’évolution sans réellegravité et la lèpre lépromateuse, contagieuse et d’évolution grave.

Parallèlement à ces deux tableaux cliniques, il existe une multitude de manifestations intermédiairesgroupées sous l’appellation de lèpres interpolaires ou borderline. Les différentes formes de lèpres peuvent également être classées en fonction de l’étendue de la présence de la bactérie dans l’organisme.

On distingue ainsi les formespaucibacillaires, dans lesquelles le bacille n’est pas retrouvé lors des analyses des lésions cutanées, des formes multibacillaires, dans lesquelles les bacilles sont identifiablesdans les tous les prélèvements. 4.1 La lèpre tuberculoïde La lèpre tuberculoïde est classée parmi les lèpres paucibacillaires.

Il s’agit d’une forme atténuée de la maladie.

Le malade présente entre une et cinq lésions cutanées qui seprésentent sous la forme de taches d’étendue variable (dépigmentées ou, sur les peaux claires, de couleur chamois) au niveau desquelles la sensibilité cutanée est diminuéeou absente. Lorsque la résistance de l’organisme baisse, la lèpre tuberculoïde peut se transformer en une forme lépromateuse au cours de laquelle la maladie n’attaque pas seulementles nerfs périphériques, mais aussi la peau, les extrémités, les muqueuses et les yeux. 4.2 La lèpre lépromateuse Il s’agit d’une forme multibacillaire, contagieuse, dont l’évolution est grave et invalidante.

Presque toute la peau est atteinte de lésions luisantes appelées lépromes.

Lesmuqueuses du nez, de la bouche, de la gorge peuvent être contaminées ; la malade présente une rhinite chronique (rhinite lépreuse).

En raison des atteintes nerveuses,certains muscles peuvent être paralysés.

La perte des sensations qui accompagne l’atteinte des terminaisons nerveuses peut avoir pour conséquence des mutilationsinvolontaires, une infection des blessures, le remplacement des tissus sains par des tissus cicatriciels et la destruction des os.

La défiguration (ou faciès léonin, en raison de la présence de nodules épais sur le visage qui rappelle la face du lion), fréquente, ainsi que les amputations dues aux dommages osseux, sont des signes d’une maladie àun stade avancé, que l’on peut éviter avec un traitement précoce. 4.3 Les lèpres interpolaires ou borderline Il existe tout un ensemble de formes de la maladie, dites interpolaires ou borderline, que leurs manifestations ne permettent pas de classer dans l’un ou l’autre des tableauxcliniques bien caractérisés précédents.

Leurs symptômes et le degré d’infestation bacillaire les répartissent sur tout le spectre clinique entre la lèpre tuberculoïde et la lèprelépromateuse.

On peut définir deux grands sous-groupes dans cet ensemble : les lèpres borderline tuberculoïdes, paucibacillaires, et les lèpres borderline lépromateuses,multibacillaires. 5 TRAITEMENT ET PRÉVENTION Les principaux traitements sont une polychimiothérapie combinant la dapsone et deux antibiotiques, la rifampicine et la clofazimine.

La durée du traitement dépend de laforme de lèpre : de quelques mois pour les lèpres paucibacillaires, il est d’au moins 1 an pour les formes multibacillaires.

Les patients sous traitement ne sont pluscontagieux. Il n’existe pas de vaccin contre la lèpre.

Comme la maladie n’est identifiée que lorsqu’elle devient symptomatique, mais comme elle est, dans sa forme lépromateuse,contagieuse dès le début de l’infection, la recherche se concentre sur la mise au point de tests de dépistage précoces, dans l’espoir de pouvoir les appliquer à grande échelledans les pays d’endémie. 6 LA LÈPRE DANS LE MONDE Depuis le milieu des années 1980, l’incidence de la lèpre a baissé de façon considérable dans le monde entier.

Cependant, environ 750 000 nouveaux cas sont encoresignalés chaque année. La lèpre a été quasi-éradiquée dans les pays à forts revenus (les rares cas recensés chaque année [environ 25 cas annuels en France par exemple] ne concernent que despersonnes en provenance de région d’endémie).

En revanche, si elle a pu être éliminée en tant que problème de santé publique dans une centaine de pays endéveloppement — où elle reste toutefois endémique —, elle continue de sévir à un niveau élevé dans certains pays africains (Angola, Mozambique, Républiquecentrafricaine, République démocratique du Congo, Tanzanie, Madagascar), asiatiques (Inde, Népal) et d’Amérique du Sud (Brésil). L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé une campagne d’élimination de la lèpre en tant que problème de santé publique dans les pays où son taux de prévalenceest le plus élevé (un objectif qui correspond à une prévalence mondiale de moins de 1 cas pour 10 000 habitants).

Le programme vise également à sa diminution dans lespays où elle reste endémique et, à terme, à son éradication complète. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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