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Le Roman réaliste et naturaliste: Stendhal et Balzac

Publié le 21/06/2011

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stendhal

Stendhal (1783-1842). - Henry Beyle, qui écrivit sous le pseudonyme de Stendhal, sut regarder et pénétrer les hommes, et son réalisme est tout psychologique. C'est à démêler et à noter les secrets motifs de nos actions qu'il s'applique; il en saisit les nuances avec une sûreté qui fait l'admiration des philosophes. C'est en 1831 Till donna son premier roman, le Rouge et le Noir, chronique de 183o. L'analyse minutieuse des caractères, en un style ferme et précis, ironique et cruel dans sa froideur, fait-tout le prix de ce roman, dont l'action est peu cohérente. En 1839, parut la Chartreuse de Parme. Stendhal avait écrit : « J'aurai du succès vers 1880. « Il sentait, en effet, combien, au milieu du tintamarre romantique, sa fine psychologie et son ironie à fleur de peau devaient passer inaperçues.

HONORÉ DE BALZAC (1799-1850). - D'abord clerc d'avoué, puis clerc de notaire, Balzac fut entraîné par une vocation irrésistible vers la littérature. Il commença par écrire d'absurdes romans d'aventures, puis il se fit imprimeur, fut obligé de liquider son fonds en 1827, et se trouva dès ce moment tellement endetté que, malgré un labeur héroïque, il n'arriva jamais à se libérer. Sa moyenne de travail était de quatorze heures par jour. Il ne formait guère que de 7 heures du soir à 1 heure du matin ; il buvait sans cesse ou mâchait du café pour se tenir éveillé. Il mourut à la peine, âgé de cinquante et un ans. Ses principaux romans forment une série qu'il a intitulée lui-même : La Comédie humaine, et qui se subdivise en scènes de la vie privée, de la vie de province, de la vie parisienne, etc.... On relit surtout : Eugénie Grandet (admirable étude de l'avarice), le Cousin Pons (histoire d'un vieux collectionneur), le Père Goriot (la faiblesse paternelle), la Recherche de l'absolu (la manie de l'invention), etc.... Balzac est peut-être, avec Molière, osons dire avec Shakespeare lui-même, le plus grand « créateur d'âmes «. Tous ces personnages, il semble les avoir vus, dans leur milieu particulier, hôtel princier ou bouge infect, boulevard mondain ou ruelle sinistre, avec leur costume, leurs gestes. Il les a entendus parler, chacun avec son accent, son style, ce style qui est l'homme même, ses figures et images caractéristiques, son accent provincial on étranger. Quand Balzac décrit, analyse ou fait parler, il est excellent écrivain : on voit, on entend; ce n'est pas du Balzac, c'est la vif. Où il est moins bon, c'est lorsqu'il développe ses idées sociales, morales, littéraires, en son propre nom. Alors il s'embarrasse, il reste pris dans ses phrases, il fait péniblement de l'esprit ou de l'éloquence.

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