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Le retournement électoral

Publié le 17/01/2022

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18 mars 2001 MALGRÉ la très grande diversité des situations locales et des explications que l'on peut avancer pour chaque résultat, les scrutins des 11 et 18 mars dernier ne sauraient se résumer à une série de consultations sans signification globale. Il est vrai que les électeurs ont voté sans penser à la présidentielle ni à leur opinion sur le gouvernement, mais leur choix a une valeur politique et donne une physionomie précise de l'état des forces dans le pays. Il faut en particulier réintégrer dans l'analyse les élections cantonales, dont le modèle - scrutin uninominal à deux tours - est très proche de celui des législatives. Aucune vague bleue n'a déferlé sur la France au cours de ce mois de mars. La gauche gagne les deux plus grandes citadelles conservatrices du pays, Paris et Lyon, et conquiert la majorité des sièges dans cinq assemblées départementales nouvelles. Certes, la droite l'a emporté dans beaucoup de villes moyennes de province et elle empoche au total un gain de 45 communes de plus de 9 000 habitants. Mais ces chiffres sont très inférieurs à ceux de 1983, où la droite avait conquis 95 villes de cette taille. Rien de comparable non plus avec le raz de marée du RPF, qui, en 1947, avait conquis à lui seul le tiers des communes de plus de 4 000 habitants. Pas même le résultat symétrique de la vague rose de 1977, où la gauche avait remporté 60 villes de plus de 30 000 habitants contre 20 de cette taille à la droite cette année. Pourtant un événement politique de première grandeur vient de se produire. Pour la première fois depuis son retour au pouvoir en 1997, la gauche a perdu les élections, et elle se trouve désormais devancée par la droite modérée. Aux législatives de la dissolution, la gauche l'avait emporté, aidée par les maintiens du Front national. Sur ses propres forces au second tour, elle avait gagné 226 duels l'opposant à l'UDF ou au RPR, n'en perdant que 173. En situation binaire, le rapport de forces pouvait être évalué à 51/49 en faveur de la gauche. Aux cantonales de 1998, la gauche avait également enregistré un excellent second tour aidé par les alliances droite-Front national pour l'élection de cinq présidents de conseils régionaux. Dans les 953 cantons concernés par un duel gauche/droite modérée, la gauche l'emportait avec une moyenne de 51,4 % des voix et gagnait la majorité de ces affrontements, 534 exactement. Enfin, aux européennes de 1999, la gauche plurielle, avec 38,5 % des voix, avait devancé la droite modérée (34,9 %) éclatée en trois tendances presque égales. Le retournement électoral vient de survenir. Au second tour des cantonales, la gauche et la droite modérée se sont affrontées en duel dans 960 cantons. Les candidats de gauche y ont été minoritaires avec 48,9 % des voix contre 51,1 % à ceux de droite. Un faible écart, mais qui a permis à la droite d'emporter 55 % des sièges en compétition. De surcroît, ces cantons sont un peu plus orientés à gauche que la moyenne nationale. Si l'on prend le soin de corriger ce biais, le rapport gauche/droite modérée en duel peut être exactement évalué à 51,8 % pour la droite et à 48,2 % pour la gauche. Contre-épreuve : dans les 741 cantons où l'on peut suivre les duels gauche/droite depuis les législatives de 1997 jusqu'aux cantonales de 2001, le recul de la gauche est de 2,8 points, ce qui confirme parfaitement l'évaluation qui vient d'être faite. Il est donc inexact de dire que le rapport de forces politique reste scotché à ce qu'il était en 1997. En presque quatre ans de pouvoir, la gauche a subi un recul de 3 points, la rendant minoritaire dans le pays. ABSTENTIONNISME DIFFÉRENTIEL La tendance naturelle des battus aux élections est d'expliquer leur échec par un abstentionnisme plus élevé de leurs sympathisants. A l'examen des résultats, cette assertion ne paraît pas justifiée. Si l'on par exemple dans les villes de plus de 9 000 habitants l'évolution de l'abstention entre le premier tour des législatives et le tour où s'est jouée l'élection municipale, on constate que l'abstention progresse exactement de la même façon dans les mairies détenues avant le scrutin par la gauche (+ 7 points) ou par la droite (+ 6,9 points). Dans les villes qui ont basculé, l'abstentionnisme différentiel est frappant, mais pas au sens où on l'entend généralement. Là où l'électorat a plus boudé les urnes, la gauche l'emporte ; là où il s'est le plus mobilisé, la droite enregistre conquête sur conquête. En dehors de Paris et de Lyon, la gauche gagne des villes alors que l'abstention y croît fortement (+ 12,6 points entre 1997 et 2001) ; au contraire, la droite gagne des villes là où l'électorat s'est mieux mobilisé (+ 1,1 point seulement d'abstention entre 1997 et 2001). La victoire annoncée de la gauche a moins démobilisé l'électorat de la majorité qu'elle n'a remobilisé l'électorat de droite désireux d'empêcher une vague rose. Entre les deux tours, l'augmentation de la participation est également à son maximum dans les villes conquises par la droite (+ 5,4 points contre une moyenne globale de + 2,4 points dans la France urbaine). A Nîmes comme à Strasbourg, à Blois comme à Montauban, la participation s'envole dans un combat devenu décisif, mais les maires de gauche mordent la poussière. Si la droite s'est réveillée, l'extrême droite n'a pas disparu du paysage électoral. Elle représente encore 10 % des suffrages : 10,3 % aux municipales dans les villes ou secteurs où elle est présente, 10,6 % dans les cantons qu'elle brigue. Plus frappant encore, dans les cantons où le FN et le MNR sont simultanément en compétition, il y a remontée par rapport aux européennes de 1999 : 11,7 % en moyenne contre 9,8 % il y a deux ans, le mouvement se faisant davantage au profit du Front national, crédité de 6,2 % (+ 1,6 point), que du MNR, limité à 3,6 % (+ 0,3 point). Pourtant, l'extrême droite a cessé d'être un casse-tête pour la droite. Soit elle disparaît, soit elle recule par rapport à ses sommets de la période 1995-1998, soit elle ne peut se maintenir au second tour, soit elle reporte mieux ses voix sur la droite modérée. Tous ces cas de figure sont désormais favorables à la droite modérée. Aux municipales, l'extrême droite (FN ou MNR) est présente dans 297 villes ou secteurs au lieu de 456 en 1995. Là où elle disparaît, le gain de la droite modérée entre les deux scrutins est de 6,1 points, alors que là où elle demeure en lice la droite modérée subit un léger recul de 0,5 point. La victoire massive de maires RPR comme à Saint-Quentin, Meaux ou Saint-Dizier doit beaucoup à l'étonnante absence de l'extrême droite dans des villes où, il y a peu, le FN dépassait 20 % des suffrages. Affaiblie et divisée, l'extrême droite ne peut espérer se maintenir au second tour des législatives où, sauf pour les deux candidats arrivés en tête, le seuil de qualification se situe à 12,5 % des inscrits, plus élevé qu'aux cantonales où il est de 10 %. Au scrutin de 1998, le Front national avait réussi à être présent au second tour dans 306 cantons. Cette année, il n'y est parvenu que dans 24 cas et le MNR dans 2 seulement. La disparition programmée des triangulaires, déjà très bénéfique à la droite, s'accompagne pour elle d'une divine surprise : les électeurs d'extrême droite reportent beaucoup mieux que par le passé leur voix sur les candidats de droite. VENT ANTI-NOTABLES À GAUCHE Ainsi dans les cantons où l'extrême droite dépasse 15 % des suffrages exprimés au premier tour mais ne peut se maintenir au second, la situation est radicalement différente selon que l'on examine les résultats de 1998 et ceux de 2001. En 1998, dans les 153 cantons concernés, droite et extrême droite totalisaient 53 % des suffrages exprimés au premier tour mais la droite modérée n'en retrouvait que 48 % au second. En 2001, dans les 149 cantons de cette catégorie, droite et extrême droite totalisent toujours 53 % des voix au premier tour mais cette fois-ci la droite modérée en retrouve 52 % au second. En 1998, la droite ne gagnait que 40 % des duels de ce type contre la gauche ; en 2001, elle l'emporte dans 58 % des cas. Ajouté à la division de l'extrême droite, le meilleur regroupement électoral de la droite et de l'extrême droite modifie radicalement la donne politique à l'approche des échéances électorales de 2002. L'interprétation largement acceptée du scrutin veut que l'affaiblissement de la gauche tienne avant tout à sa perte de suffrages en milieu populaire. De fait, dans les 130 villes où l'on peut r le second tour des législatives de 1997 à celui des municipales de 2001, l'évolution électorale de la gauche est corrélée positivement au poids des cadres supérieurs et négativement à celui des ouvriers. Ce qui confirme la tendance au rééquilibrage sociologique maintes fois noté. Mais on relève aussi que les coefficients de corrélation sont faibles, n'excédant pas 0,24, ce qui signifie que l'explication par les classes sociales ne suffit pas à épuiser l'interprétation du scrutin, même si dans une ville comme Paris elle a sans doute joué un rôle considérable. UN FORT RÉSEAU D'ÉLUS PCF J'avancerais volontiers l'hypothèse que les difficultés de la gauche tiennent aussi à d'autres éléments. Sa grande autosatisfaction a nui au regroupement nécessaire de toutes ses forces face à l'adversaire politique, la droite, dont les faiblesses structurelles - crise des états-majors, absence de projet - lui ont paradoxalement permis d'avancer en toute modestie et discrétion. Au surplus, l'affaiblissement de l'extrême droite prive la gauche de l'épouvantail sur lequel elle s'était tant appuyée dans le passé. La très forte abstention des 18-24 ans (53 % selon le sondage postélectoral Ipsos/ Le Monde contre 40 % aux législatives) y trouve sans doute une part d'explication. Trop installée dans le cumul de ses palais nationaux et locaux, trop sûre d'elle-même, la gauche a suscité un vent anti- notables, qui souffle de Lille (où elle l'a tout de même emporté) à Epinay-sur-Seine, de Saint-Brieuc à Montauban ou de Cahors à Beauvais. Les résultats du scrutin menacent-ils sérieusement cette construction originale qu'est la gauche plurielle, touchée à la fois par le trop grand affaiblissement communiste et la poussée des Verts ? Durement atteint dans ses fiefs, le Parti communiste ne s'effondre pourtant pas sur le plan électoral. Aux cantonales, il obtient une moyenne de 11,2 % des voix dans les 1 639 cantons où il est effectivement présent, soit un score très proche de celui de 1998 (10,7 %) ou de 1994 (11,5 %). Même affaibli, le PCF reste doté d'un fort réseau d'élus, et il faudra encore beaucoup de scrutins locaux pour l'en dépouiller complètement. Il conserve 90 mairies de plus de 9 000 habitants - à titre de comparaison, les Verts en comptent 6. En sièges de conseillers généraux, il est parfaitement stable : 131 élus en 2001 contre 136 en 1998 et 139 en 1994. Pour leur part, les Verts s'installent à un niveau jamais atteint. Au sein de la majorité, ils sont aujourd'hui les seuls à tirer profit de leur participation au gouvernement. Aux municipales, présents dans 145 villes de plus de 9 000 habitants, ils recueillent en moyenne 12,4 % des suffrages exprimés. Aux cantonales, présents dans 774 cantons, ils obtiennent exactement le même score, alors qu'en 1998 ils n'obtenaient que 7,6 % des voix. Après le succès de la liste Cohn-Bendit aux européennes, ce gain de 5 points en trois ans est considérable. LE SUSPENSE RELANCÉ Pour autant, les Verts n'ont pas encore les moyens de leur indépendance électorale. S'ils décident d'être candidats sous leur propre couleur au premier tour des législatives, ils ne compteront qu'une toute petite poignée d'élus. A preuve les 550 cantons où se sont présentés simultanément un candidat communiste, un candidat socialiste et un candidat Vert. Le PS y est arrivé largement en tête avec 27,5 % des voix devant les Verts (11,6 %) et le PCF (9,7 %). Mais, pour se qualifier au second tour, les Verts sont réduits à la portion congrue : le PS est en tête dans 463 de ces cantons, le PCF, même dernier en voix, joue sur les restes de son implantation et est en tête dans 67 cas contre seulement 20 aux Verts, pourtant mieux placés en suffrages. Avec un PCF électoralement encore debout et des Verts obligés de négocier avec le PS leur nombre de députés, la gauche plurielle vivra au moins jusqu'aux échéances de 2002. Au lendemain de ces scrutins, le suspense politique est relancé, mais on ne peut pas dire que les deux camps partent à égalité de chances. La droite aborde désormais les prochaines échéances avec un léger avantage. Dans l'Assemblée actuelle, la gauche dispose d'une majorité d'une trentaine de sièges. La disparition des triangulaires avec le Front national suffit à la fragiliser dans environ 25 de ses circonscriptions. Le changement du rapport de forces - 52/48 pour la droite au lieu de 51/49 pour la gauche en 1997 - pourrait lui faire perdre de 60 à 70 sièges supplémentaires. Si la France vote en 2002 comme elle a voté lors de ces élections locales, la gauche perdrait entre 80 et 100 sièges de députés, et le pays connaîtrait une nouvelle alternance. La sixième en vingt ans.

« Si la droite s'est réveillée, l'extrême droite n'a pas disparu du paysage électoral.

Elle représente encore 10 % des suffrages :10,3 % aux municipales dans les villes ou secteurs où elle est présente, 10,6 % dans les cantons qu'elle brigue.

Plus frappantencore, dans les cantons où le FN et le MNR sont simultanément en compétition, il y a remontée par rapport aux européennes de1999 : 11,7 % en moyenne contre 9,8 % il y a deux ans, le mouvement se faisant davantage au profit du Front national, créditéde 6,2 % (+ 1,6 point), que du MNR, limité à 3,6 % (+ 0,3 point). Pourtant, l'extrême droite a cessé d'être un casse-tête pour la droite.

Soit elle disparaît, soit elle recule par rapport à sessommets de la période 1995-1998, soit elle ne peut se maintenir au second tour, soit elle reporte mieux ses voix sur la droitemodérée.

Tous ces cas de figure sont désormais favorables à la droite modérée.

Aux municipales, l'extrême droite (FN ouMNR) est présente dans 297 villes ou secteurs au lieu de 456 en 1995.

Là où elle disparaît, le gain de la droite modérée entre lesdeux scrutins est de 6,1 points, alors que là où elle demeure en lice la droite modérée subit un léger recul de 0,5 point.

La victoiremassive de maires RPR comme à Saint-Quentin, Meaux ou Saint-Dizier doit beaucoup à l'étonnante absence de l'extrême droitedans des villes où, il y a peu, le FN dépassait 20 % des suffrages. Affaiblie et divisée, l'extrême droite ne peut espérer se maintenir au second tour des législatives où, sauf pour les deuxcandidats arrivés en tête, le seuil de qualification se situe à 12,5 % des inscrits, plus élevé qu'aux cantonales où il est de 10 %.

Auscrutin de 1998, le Front national avait réussi à être présent au second tour dans 306 cantons.

Cette année, il n'y est parvenu quedans 24 cas et le MNR dans 2 seulement.

La disparition programmée des triangulaires, déjà très bénéfique à la droite,s'accompagne pour elle d'une divine surprise : les électeurs d'extrême droite reportent beaucoup mieux que par le passé leur voixsur les candidats de droite. VENT ANTI-NOTABLES À GAUCHE Ainsi dans les cantons où l'extrême droite dépasse 15 % des suffrages exprimés au premier tour mais ne peut se maintenir ausecond, la situation est radicalement différente selon que l'on examine les résultats de 1998 et ceux de 2001.

En 1998, dans les153 cantons concernés, droite et extrême droite totalisaient 53 % des suffrages exprimés au premier tour mais la droite modéréen'en retrouvait que 48 % au second.

En 2001, dans les 149 cantons de cette catégorie, droite et extrême droite totalisenttoujours 53 % des voix au premier tour mais cette fois-ci la droite modérée en retrouve 52 % au second.

En 1998, la droite negagnait que 40 % des duels de ce type contre la gauche ; en 2001, elle l'emporte dans 58 % des cas.

Ajouté à la division del'extrême droite, le meilleur regroupement électoral de la droite et de l'extrême droite modifie radicalement la donne politique àl'approche des échéances électorales de 2002. L'interprétation largement acceptée du scrutin veut que l'affaiblissement de la gauche tienne avant tout à sa perte de suffrages enmilieu populaire.

De fait, dans les 130 villes où l'on peut r le second tour des législatives de 1997 à celui des municipales de2001, l'évolution électorale de la gauche est corrélée positivement au poids des cadres supérieurs et négativement à celui desouvriers.

Ce qui confirme la tendance au rééquilibrage sociologique maintes fois noté.

Mais on relève aussi que les coefficients decorrélation sont faibles, n'excédant pas 0,24, ce qui signifie que l'explication par les classes sociales ne suffit pas à épuiserl'interprétation du scrutin, même si dans une ville comme Paris elle a sans doute joué un rôle considérable. UN FORT RÉSEAU D'ÉLUS PCF J'avancerais volontiers l'hypothèse que les difficultés de la gauche tiennent aussi à d'autres éléments.

Sa grande autosatisfactiona nui au regroupement nécessaire de toutes ses forces face à l'adversaire politique, la droite, dont les faiblesses structurelles -crise des états-majors, absence de projet - lui ont paradoxalement permis d'avancer en toute modestie et discrétion.

Au surplus,l'affaiblissement de l'extrême droite prive la gauche de l'épouvantail sur lequel elle s'était tant appuyée dans le passé.

La très forteabstention des 18-24 ans (53 % selon le sondage postélectoral Ipsos/ Le Monde contre 40 % aux législatives) y trouve sansdoute une part d'explication.

Trop installée dans le cumul de ses palais nationaux et locaux, trop sûre d'elle-même, la gauche asuscité un vent anti- notables, qui souffle de Lille (où elle l'a tout de même emporté) à Epinay-sur-Seine, de Saint-Brieuc àMontauban ou de Cahors à Beauvais. Les résultats du scrutin menacent-ils sérieusement cette construction originale qu'est la gauche plurielle, touchée à la fois par letrop grand affaiblissement communiste et la poussée des Verts ? Durement atteint dans ses fiefs, le Parti communiste ne s'effondrepourtant pas sur le plan électoral.

Aux cantonales, il obtient une moyenne de 11,2 % des voix dans les 1 639 cantons où il esteffectivement présent, soit un score très proche de celui de 1998 (10,7 %) ou de 1994 (11,5 %).

Même affaibli, le PCF restedoté d'un fort réseau d'élus, et il faudra encore beaucoup de scrutins locaux pour l'en dépouiller complètement.

Il conserve 90mairies de plus de 9 000 habitants - à titre de comparaison, les Verts en comptent 6.

En sièges de conseillers généraux, il estparfaitement stable : 131 élus en 2001 contre 136 en 1998 et 139 en 1994.. »

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