Le Président de la République française sous la Ve République : sa place dans les institutions, son rôle dans la vie politique.
Publié le 12/05/2011
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CONSEILS DE RÉDACTION
Ce sujet exige du candidat de solides connaissances sur la vie politique française depuis 1958. Il faut éviter d'en rester au stade des principes et des généralités. Il ne s'agit pas de suivre l'évolution de la République, président par président, mais de discuter de la place et du rôle du Président de la République à partir d'exemples précis, révélateurs d'une certaine continuité ou d'un certain changement. Beau sujet de réflexion en perspective qui ne doit surtout pas donner lieu à des jugements sommaires à l'emporte-pièce.
Introduction
Les idées du général de Gaulle et la volonté de restaurer la prééminence de l'exécutif dans la Constitution de 1958.
I La place du Président de la République
1 La Constitution de 1958 et les pouvoirs du Président.
2 Le référendum d'octobre 1962 et l'élection au suffrage universel du Président de la République : extension du pouvoir présidentiel et personnalisation du pouvoir du Président au détriment du Parlement comme du Premier ministre.
3 Le ralliement de la gauche : après avoir refusé la Constitution de 1958 et la personnalisation du pouvoir (cf. « Le coup d'État permanent « de François Mitterrand, paru en 1964), la gauche n'en présente pas moins son ou ses candidats aux différentes élections présidentielles. Son succès électoral de 1981 confirme les institutions établies et permet à son candidat, François Mitterrand, d'utiliser le pouvoir présidentiel pour réaliser le changement annoncé, mais en tant que « Président de tous les Français « désireux de « les rassembler pour les grandes causes qui les attendent «.
II Le rôle du Président de la République
Il n'a cessé de s'accroître au cours des temps avec des variations liées aux différences de conjoncture et de personnalités.
1 Le domaine réservé de la Défense et de la Politique extérieure : institutionnalisé sous le général de Gaulle, préservé voire étendu par ses successeurs. « Giscard ne concède rien et centralise tout : les grandes sphères de l'Élysée (Affaires étrangères, économique et social, Information et Presse, Politique, Affaires militaires...) aboutissent toutes directement à lui «. (« Nouvel Observateur «, 3.7.1978).
2 Le contrôle de l'exécutif : le Premier ministre et ses ministres tendent à devenir de simples exécutants de la politique présidentielle qui peuvent être changés au gré de la volonté du Président. De la nomination de G. Pompidou en 1962 à son remplacement par M. Couve de Murville en 1968 sous la présidence de Gaulle. De la nomination de Pierre Mauroy en 1981 à son remplacement par Laurent Fabius en 1984 sous la présidence Mitterrand.
3 Le contrôle de l'opinion publique par les médias (la radio, la télévision), le relais des organisations politiques de la majorité présidentielle, le recours aux techniques modernes des sondages et de la publicité (l'image de « la force tranquille « de F. Mitterrand en 1981), les conférences de presse (Général de Gaulle), les voyages en province...
4 Les limites du pouvoir présidentiel — La crise de 1968 et l'échec du référendum d'avril 1969 ont « sapé « le pouvoir du général de Gaulle, — Toute absence de coïncidence entre majorité présidentielle et majorité parlementaire peut être source de difficultés (problème de la « cohabitation «).
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