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Le Pen, Jean-Marie

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Le Pen, Jean-Marie (1928- ), homme politique français, président du Front national (FN), candidat aux élections présidentielles de 1974, 1988, 1995, 2002 et 2007.

2 FONDATEUR ET PRÉSIDENT DU FRONT NATIONAL

Né à la Trinité-sur-Mer (Morbihan), étudiant en droit à Paris, Jean-Marie Le Pen devient avocat. Député poujadiste (1956) puis indépendant (1958), il fonde en 1972 le Front national (FN), parti d’extrême droite, nationaliste et xénophobe, faisant campagne sur les thèmes de l’immigration et de l’insécurité, dont il assure encore aujourd’hui la présidence. Candidat à l’élection présidentielle de 1974, il recueille 0,71 p. 100 des voix ; en 1984, la liste qu’il dirige réunit 11 p. 100 des voix aux élections européennes, et, en 1986, son parti obtient trente-cinq sièges à l’Assemblée nationale lors des élections législatives qui ont lieu au scrutin proportionnel. Député de 1986 à 1988, candidat à l’élection présidentielle de 1988, il rassemble alors 14,39 p. 100 des voix. En juin 1989, sa liste aux élections européennes obtient à nouveau 11 p. 100 des suffrages. À l’élection présidentielle de 1995, Jean-Marie Le Pen recueille 15,15 p. 100 des suffrages.

3 LA RECHERCHE DE LA RESPECTABILITÉ

Désormais solidement implanté, organisé, le Front national — qui conquiert trois mairies aux élections municipales de juin 1995, celles de Toulon, d’Orange et de Marignane, puis une quatrième à Vitrolles, lors d’élections municipales partielles en février 1997 — cherche à affirmer sa légitimité populaire, et à s’assurer une respectabilité, au même titre que les autres partis. Aussi propose-t-il son soutien à la droite classique lors de l’élection des présidents des conseils régionaux de mars 1998. L’acceptation de ce soutien par plusieurs dirigeants locaux de l’UDF et du RPR, témoignant d’une certaine démission de ces partis quant à la conduite à tenir vis-à-vis du FN, provoque une vive émotion au sein de la classe politique et de l’opinion publique. Cette stratégie qui vise à rompre l’isolement de l’extrême droite, défendue par Bruno Mégret, fait également apparaître la montée d’une certaine contestation, au sein du FN, des positions de Le Pen, partisan d’un rejet de la gauche comme de la droite modérées. Cette contestation débouche, en décembre 1998, sur l’exclusion de Bruno Mégret et de ses principaux partisans. Un congrès extraordinaire tenu par ceux-ci en janvier 1999 à Marignane (Bouches-du-Rhône) est qualifié d’« illégitime « par Jean-Marie Le Pen. Il entérine la scission du Front national et la naissance du Mouvement national républicain (MNR), dirigé par Bruno Mégret. Aux élections européennes de juin 1999, le FN de Jean-Marie Le Pen obtient 5,74 p. 100 des voix et 5 sièges.

Candidat du Front national à l’élection présidentielle de 2002, Jean-Marie Le Pen, à la surprise générale, se qualifie pour le second tour avec 16,86 p. 100 des suffrages exprimés, derrière le président sortant Jacques Chirac (19,88 p. 100) et devant le candidat socialiste Lionel Jospin (16,18 p. 100). À l’issue d’un entre-deux-tours marqué par une vague de manifestations d’opposition à l’extrême droite et d’une mobilisation de la quasi-totalité de la classe politique en faveur de Jacques Chirac, il recueille le 5 mai 2002 17,79 p. 100 des suffrages exprimés. En juin 2004, il est élu au Parlement européen, de même que sa fille Marine Le Pen.

En 2007, Jean-Marie Le Pen obtient 10,47 p. 100 des suffrages au scrutin présidentiel, soit un score inférieur à ceux de 2002, 1995 et 1988 et une perte de près d’un million de voix par rapport à 2002, alors que dans le même temps la participation électorale est historique (83,77 p. 100). De nombreux électeurs frontistes se sont portés sur Nicolas Sarkozy (UMP) dès le premier tour : en reprenant des thématiques de campagne chères à Jean-Marie Le Pen (immigration, insécurité, identité nationale…), il a empêché ce dernier de se différencier. Dans la perspective du second tour opposant le candidat de l’UMP à Ségolène Royal (PS), Jean-Marie Le Pen, comme à son habitude, appelle à une abstention massive.

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