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Le Parnasse Contemporain

Publié le 29/09/2011

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Le Parnasse Contemporain désigne un mouvement littéraire de la seconde moitié du XIXe siècle rassemblant un ensemble de poètes qui se reconnaissent dans leur réaction contre le Romantisme. Il constitue aussi le manifeste de cette école poétique, édité en trois livraisons d'abord en 1866 (année de naissance du mouvement), puis en 1871 et enfin durant l'année de 1876, avant que le Parnasse ne disparaisse.

Son nom vient, dans la mythologie grecque, du mont Parnasse, autrement dit du lieu de

résidence d'Appollon et des neufs Muses. Il est par ailleurs le lieu sacré des poètes, ce qui explique sans doute l'usage métonymique de ce nom car en le choisissant les initiateurs du mouvement se placent sous le double patronage de la Muse poétique et de la tradition grecque.

La vie littéraire du groupe s'organise autour de réunions prenant place le samedi soir dans des salons, durant lesquelles sont étudiées des revues et des publications collectives. Les Parnassiens s'opposent à un souci d'impersonnalité qui leur fait fuir les facilités du lyrisme. Leur utilisation fréquente de métaphores, souvent empruntées au domaine de la scultpure, mettent en valeur le travail poétique dans le but de parvenir à une forme parfaite. Ils se vouent à la célébration d'une beauté divinisée sans s'engager socialement comme le font les Romantiques; leurs tendances poursuivent et contestent à la fois leur prédécessur et se prolongeront ensuite dans le mouvement Symboliste.

Leur théorie se base sur la doctrine "l'Art pour l'Art". Une citation de Theophile Gautier l' illustre justement : « Il n’y a de véritablement beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c’est l’expression de quelque besoin, et ceux de l’homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infime nature. « Cet écrivain français, né en 1811 et mort en 1872, est connu comme étant un des principaux inspirateurs du Parnasse.  Il souhaitait fonder une poésie qui n’ait pour finalité qu’elle-même, sans épanchement lyrique, et qui se caractériserait par le simple culte de la beauté et de la forme.

Les noms à retenir de ce mouvement litteraire sont en premier Leconte de Lisle et Téophile Gautier précedemment cité, ainsi que Theodore de Banville, le marquis de Villiers de l’Isle-Adam, Jose-Maria de Heredia, Sully Prudhomme et François Coppée.

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