Le mot "vouloir" de l'oeuvre de DESCARTES
Publié le 10/08/2010
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Règles pour la direction de l'esprit, Règle treizième.
De même, dans l'énigme des pêcheurs, il faut prendre garde que l'idée de poissons s'empare tellement de notre esprit, qu'elle le détourne de la pensée de ces animaux que souvent les pauvres portent sur eux sans le vouloir, et qu'ils rejettent quand ils les ont pris.
ABREGE DE LA MUSIQUE, De la diversité des sons à l'égard du grave et de l'aigu.
tellement qu'il doit y avoir une moindre diversité de sons dans les accords que dans les degrés, parce que autrement cela travaillerait trop l'oreille, qui souffre plus à vouloir distinguer tous les sons qui se font ensemble que ceux qui ne se produisent que successivement et l'un après l'autre.
ABREGE DE LA MUSIQUE, De la manière de composer, et des modes.
la fuite de cette cadence est merveilleusement agréable, lorsqu'une partie semble se vouloir reposer, tandis que l'autre avance toujours et ne laisse pas de passer outre.
ABREGE DE LA MUSIQUE, Des modes.
Ce traité est fort célèbre parmi les praticiens, et chacun sait assez ce que c'est que des modes, ainsi il serait inutile d'en vouloir ici parler à fond.
car il serait à craindre que ces personnes n'eussent pas, comme vous, assez de bienveillance pour moi, que de vouloir bien détourner leurs yeux de dessus ce tronc informe, pour les porter sur des pièces plus achevées, et où je pense, sans flatterie, avoir donné quelques marques et témoignages de mon esprit ;
DISCOURS DE LA METHODE, Troisième partie.
Mais ayant le coeur assez bon pour ne vouloir point qu'on me prît pour autre que je étais, je pensai qu'il fallait que je tachasse par tous moyens à me rendre digne de la réputation qu'on me donnait ;
DISCOURS DE LA METHODE, Sixième partie.
Puis, lorsque j'ai voulu descendre à celles qui étaient plus particulières, il s'en est tant présenté à moi de diverses, que je n'ai pas cru qu'il fût possible à l'esprit humain de distinguer les formes ou espèces de corps qui sont sur la terre, d'une infinité d'autres qui pourraient y être si c'eût été le vouloir de Dieu de les y mettre, ni par conséquent de les rapporter à notre usage, si ce n'est qu'on vienne au-devant des causes par les effets, et qu'on se serve de plusieurs expériences particulières.
Mais, outre que je ne présume pas tant de moi-même que de vouloir rien promettre d'extraordinaire, ni ne me repais point de pensées si vaines que de m'imaginer que le public se doive beaucoup intéresser en mes desseins, je n'ai pas aussi l'âme si basse que je voulusse accepter de qui que ce fût aucune faveur qu'on pût croire que je n'aurais pas méritée.
MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Troisième.
car certainement, si je considérais seulement les idées comme de certains modes ou façons de ma pensée, sans les vouloir rapporter à quelque autre chose d'extérieur, à peine me pourraient-elles donner occasion de faillir.
MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Quatrième.
Et quoiqu'il semble que pouvoir tromper soit une marque de subtilité, ou de puissance, toutefois vouloir tromper témoigne sans doute de la faiblesse ou de la malice.
De tout ceci je reconnais que ni la puissance de vouloir, laquelle j'ai reçue de Dieu, n'est point d'elle-même la cause de mes erreurs, car elle est très ample et très parfaite en son genre ;
MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Sixième.
Et les facultés de vouloir, de sentir, de concevoir, etc.
car c'est le même esprit qui s'emploie tout entier à vouloir, et tout entier à sentir et à concevoir, etc.
MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION SECONDE, REPONSE.
En après, il y a d'autres actes que nous appelons intellectuels, comme entendre, vouloir, imaginer, sentir, etc.
MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION Vème, REPONSE.
en sorte que, lorsque je veux et que je crains, parce que je conçois en même temps que je veux et que je crains, ce vouloir et cette crainte sont mis par moi au nombre des idées ;
MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION XIIIe, REPONSE.
car cette façon de parler, soit que nous ne voulions pas, n'a point de lieu en telles occasions, parce qu'il y a de la contradiction à vouloir et ne vouloir pas une même chose.
MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA SECONDE MÉDITATION.
mais lorsqu'il s'agit de la recherche de la vérité et de savoir quelles choses peuvent être certainement connues par l'esprit humain, il est sans doute du tout contraire à la raison de ne vouloir pas rejeter sérieusement ces choses-là comme incertaines, ou même aussi comme fausses, afin de remarquer que celles qui ne peuvent pas être ainsi rejetées sont en cela même plus assurées, et à notre égard plus connues et plus certainies.
MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA QUATRIEME MÉDITATION.
Et ainsi j'avoue bien que nous ne voulons rien dont nous ne concevions en quelque façon quelque chose, mais je nie que notre entendre et notre vouloir soient d'égale étendue ;
car il est certain que nous pouvons vouloir plusieurs choses d'une même chose, et que cependant nous n'en pouvons connaître que fort peu.
Car si l'entendement a une fois déterminé la volonté à faire un faux jugement, je vous demande, lorsque la volonté commence la première fois à vouloir prendre garde de ne pas persévérer dans l'erreur, qui est-ce qui la détermine à cela ?
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L'AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.
J'en ai vu depuis peu l'expérience en l'un de ceux qu'on a le plus cru me vouloir suivre, et même duquel j'avais écrit en quelque endroit que je m'assurais tant sur son esprit, que je ne croyais pas qu'il eût aucune opinion que je ne voulusse bien avouer pour mienne :
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 9.
c'est pourquoi non seulement entendre, vouloir, imaginer, mais aussi sentir, est la même chose ici que penser.
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 32.
mais désirer, avoir de l'aversion, assurer, nier, douter, sont des façons différentes de vouloir.
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 42.
Mais il faut remarquer qu'il y a bien de la différence entre vouloir être trompé et vouloir donner son consentement à des opinions qui sont cause que nous nous trompons quelquefois.
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 43.
parce que Dieu n'étant point trompeur, la faculté de connaître qu'il nous a donnée ne saurait faillir, ni même la faculté de vouloir, lorsque nous ne l'étendons point au delà de ce que nous connaissons.
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 48.
Ainsi l'entendement, la volonté et toutes les façons de connaître et de vouloir, appartiennent à la substance qui pense ;
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 65.
Nous pouvons aussi concevoir fort distinctement plusieurs diverses façons de penser, comme entendre, vouloir, imaginer, etc.
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 5.
il y en a même qui ont subtilisé jusques à vouloir distinguer la substance d'un corps d'avec sa propre grandeur, et la grandeur même d'avec son extension.
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 2.
La seconde est que nous nous remettions aussi toujours devant les yeux que la capacité de notre esprit est fort médiocre, et que nous ne devons pas trop présumer de nous-mêmes, comme il semble que nous ferions si nous supposions que l'univers eût quelques limites, sans que cela nous fût assuré par révélation divine, ou du moins par des raisons naturelles fort évidentes, parce que ce serait vouloir que notre pensée pût s'imaginer quelque chose au-delà de ce à quoi la puissance de Dieu s'est étendue en créant le monde ;
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 3.
Et ce serait, ce me semble, être impertinent de se vouloir servir de cette opinion pour appuyer des raisonnements de physique, car nous ne saurions douter qu'il n'y ait une infinité de choses qui sont maintenant dans le monde, ou bien qui y ont été autrefois, et ont déjà entièrement cessé d'être, sans qu'aucun homme les ait jamais vues ou connues, et sans qu'elles lui aient jamais servi à aucun usage.
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 29.
Mais si un philosophe qui fait profession de rechercher la vérité, ayant pris garde que la terre est un globe qui flotte dans un ciel liquide dont les parties sont extrêmement agitées, et que les étoiles fixes gardent entre elles toujours une même situation, se voulait servir de ces étoiles et les considérer comme stables, pour déterminer le lieu de la terre, et en suite de cela vouloir conclure qu'elle se meut, il se méprendrait, et son discours ne serait appuyé d'aucune raison.
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 43.
car ce serait le vouloir rendre coupable de nous avoir créés si imparfaits, que nous fussions sujets à nous méprendre, lors même que nous usons bien de la raison qu'il nous a donnée.
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 201.
Mais c'est, ce me semble, faire grand tort au raisonnement humain, de ne vouloir pas qu'il aille plus loin que les yeux ;
LES PASSIONS DE L'AME, RÉPONSE de DESCARTES à la LETTRE Iere.
Parmi les injures et les reproches que je trouve en la grande lettre que vous avez pris la peine de m'écrire, j'y remarque tant de choses à mon avantage que, si vous la faisiez imprimer, ainsi que vous déclarez vouloir faire, j'aurais peur qu'on ne s'imaginât qu'il y a plus d'intelligence entre nous qu'il n'y en a, et que je vous ai prié d'y mettre plusieurs choses que la bienséance ne permettait pas que je fisse moi-même savoir au public.
LES PASSIONS DE L'AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 19.
Car il est certain que nous ne saurions vouloir aucune chose que nous n'apercevions par même moyen que nous la voulons ;
et bien qu'au regard de notre âme ce soit une action de vouloir quelque chose, on peut dire que c'est aussi en elle une passion d'apercevoir qu'elle veut.
LES PASSIONS DE L'AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 40.
Car il est besoin de remarquer que le principal effet de toutes les passions dans les hommes est qu'elles incitent et disposent leur âme à vouloir les choses auxquelles elles préparent leur corps ;
en sorte que le sentiment de la peur l'incite à vouloir fuir, celui de la hardiesse à vouloir combattre, et ainsi des autres.
LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 52.
et que l'usage de toutes les passions consiste en cela seul qu'elles disposent l'âme à vouloir les choses que la nature dicte nous être utiles, et à persister en cette volonté, comme aussi la même agitation des esprits qui a coutume de les causer dispose le corps aux mouvements qui servent à l'exécution de ces choses.
LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 79.
Et la haine est une émotion causée par les esprits, qui incite l'âme à vouloir être séparée des objets qui se présentent à elle comme nuisibles.
LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 81.
Or, on distingue communément deux sortes d'amour l'une desquelles est nommée amour de bienveillance, c'est-à-dire qui incite à vouloir du bien à ce qu'on aime ;
LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 86.
La passion du désir est une agitation de l'âme causée par les esprits qui la dispose à vouloir pour l'avenir les choses qu'elle se représente être convenables.
LES PASSIONS DE L'AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 166.
Et, quand on est assuré que ce qu'on désire adviendra, qu'on continue à vouloir qu'il advienne, on cesse néanmoins d'être agité de la passion du désir, qui en faisait rechercher l'événement avec inquiétude.
Correspondance, année 1630, AU R. P. MERSENNE, 25 février 1630.
Secondement c'est tout de même de vouloir déterminer combien le sifflement d'un boulet ou d'une corde, porté par l'air, sera grave ou aigu ;
Correspondance, année 1630, AU R. P. MERSENNE , 20 mai 1630. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 mai 1630.).
Et si les hommes entendaient bien le sens de leurs paroles, ils ne pourraient jamais dire sans blasphème que la vérité de quelque chose précède la connaissance que Dieu en a, car en Dieu ce n'est qu'un de vouloir et de connaître ;
Correspondance, année 1630, A Monsieur *** (ISAAC BEECKMAN), 17 octobre 163O.
C'est ce qui fait que, dans votre manuscrit, vous marquez le temps auquel vous avez pensé chaque chose, afin peut-être que personne ne soit si impudent, que de se vouloir arroger une chose qu'il aura rêvée toute une nuit plus tard que vous.
Correspondance, année 1632, AU R. P. MERSENNE, Avril 1632. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 10 mai 1632.).
Vous m'avez autrefois mandé que vous connaissiez des gens qui se plaisaient à travailler pour l'avancement des sciences, jusques à vouloir même faire toutes sortes d'expériences à leurs dépens.
Correspondance, année 1634, Au R. P. MERSENNE, 10 janvier 1634. (Les éditions contemporaines datent cette lettre d'avril 1634.).
Mais je ne suis point si amoureux de mes pensées, que de me vouloir servir de telles exceptions pour avoir moyen de les maintenir ;
Correspondance, année 1637, A UN GENTILHOMME DE Monsieur LE PRINCE D'ORANGE (Huyghens de Zuytlichem), Juin 1637. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 12 juin 1637.).
J'ai enfin reçu le privilège de France que nous attendions, et qui a été cause que le libraire a tant tardé à imprimer la dernière feuille du livre que je vous envoie, et que je vous supplie de vouloir présenter à son altesse, je n'ose dire au nom de l'auteur, à cause que l'auteur n'y est pas nommé et que je ne présume point que mon nom mérite d'être connu d'elle, mais comme ayant été composé par une personne que vous connaissez, et qui est très dévouée et affectionnée à son service.
Correspondance, année 1638, REPONSE DE Monsieur DESCARTES, 12 janvier 1638 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars, avril ou mai 1638).
Puisque j'ai fait profession de ne point vouloir expliquer les fondements de la physique, je n'ai pas cru devoir expliquer la matière subtile dont j'ai parlé, plus distinctement que je n'ai fait.
Je vous rie aussi de faire agréer mes réponses à votre ami, je veux dire d'en vouloir être vous même le défenseur, et de suppléer pour moi à mes manquements ;
Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 27 mai 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 17 mai 1638).
Mais d'exiger de moi des démonstrations géométriques, en une matière qui dépend de la physique, c'est vouloir que je fasse des choses impossibles ;
car je crois que ce que j'ai fait imprimer peut suffire pour un essai en cette science, à laquelle je fais profession de ne vouloir plus étudier, et, pour en parler franchement entre nous, comme il y en a qui refusent de se battre en duel contre ceux qui ne sont pas de leur qualité, ainsi je pense avoir quelque droit de ne me pas arrêter à leur répondre.
Correspondance, année 1638, RÉPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORIN, 13 juillet 1638.
Et tout ce que vous disputez ensuite fait pour moi, excepté seulement ce que vous semblez vouloir dire à la fin, que si la lumière est un mouvement elle ne se peut donc transmettre en un instant ;
Correspondance, année 1638, A Monsieur *** (ZUITLYCHEM), 20 mars 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 9 mars 1638).
Je n'ai rien à répondre touchant le désir qu'a Monsieur de Pollot de voir les trois feuillets qu'il vous a demandés, et comme c'est en nous un excès de courtoisie de me vouloir laisser quelque droit sur une chose qui vous appartient c'est en lui un témoignage qu'il fait plus d'état que moi de ce que j'ai écrit que d'avoir envie de le voir.
Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 24 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er mars 1638).
Au reste, je vous supplie et vous conjure de vouloir retenir des copies de tout, et de les faire voir à tous ceux qui en auront la curiosité comme, entre autres, je serais bien aise que Monsieur Desargues les vît, s'il lui plaît d'en prendre la peine ;
Correspondance, année 1638, A ***, Faute d'aucune indication, je laisse cette lettre non datée à la place où elle est dans toutes les éditions. Les éditions contemporaines la datent d'Août 1638.
La première est qu'il semble vouloir trop joindre la religion et les vérités révélées, avec les sciences qui s'acquièrent par le raisonnement naturel.
Et enfin, bien que nous soyons obligés à prendre garde que nos raisonnements ne nous persuadent aucune chose qui soit contraire à ce que Dieu a voulu que nous crussions, je crois néanmoins que c'est appliquer l'Écriture sainte à une fin pour laquelle Dieu ne l'a point donnée, et par conséquent en abuser, que d'en vouloir tirer la connaissance des vérités qui n'appartiennent qu'aux sciences humaines, et qui ne servent point à notre salut.
Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 15 décembre 1638.
car de la vouloir réduire comme il fait ad locos solidos ;
Correspondance, année 1639, Au R. P. MERSENNE, 9 janvier 1639.
L'expérience que vous me mandez vouloir faire, touchant la descente d'un corps qui est retardé par un autre, me semble encore moins utile :
Correspondance, année 1639, A MONSIEUR *** (DESARGUES), 4 janvier 1639. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 19 juin 1639.
, sans vouloir être ni chasseurs, ni architectes, seulement pour en savoir parler en mots propres.
Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 15 novembre 1639. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 13 novembre 1639.).
j'y demeurai contre la porte, et en sortis au moment qu'il fut achevé, sans vouloir assister à aucune de leurs cérémonies.
Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 11 novembre 1640.
Pour la lettre à messieurs de Sorbonne, si j'ai manqué au titre, ou qu'il y faille quelque souscription, ou autre cérémonie, je vous prie d'y vouloir suppléer, et je crois qu'elle sera aussi bonne, étant écrite de la main d'un autre, que de la mienne.
Gibieuf, que je prie par ma lettre de vous vouloir aider à ménager cette affaire :
Correspondance, année 1640, A MONSIEUR ***, Sans date. (Les éditions contemporaines datent une partie de cette lettre du 14 novembre 1640).
Je suis bien aise que la liberté que j'ai prise de vous écrire mon sentiment ne vous ait pas été désagréable, et je vous suis obligé de ce que vous témoignez le vouloir suivre, nonobstant que vous ayez des raisons au contraire que je confesse être très fortes :
mais sitôt qu'il sera imprimé, j'aurai soin de vous en envoyer des premiers, puisqu'il vous plaît me faire la faveur de le vouloir lire, et je serai fort aise d'en apprendre votre jugement.
Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE, 28 février 1641. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 28 janvier 1641.).
Puis, avant que de rien expliquer qui soit en controverse, dans son seizième théorème, où il commence à vouloir prouver que Dieu est, il appuie son raisonnement sur ce qu'il prétend avoir réfuté le mouvement de la terre, et sur ce que tout le ciel tourne autour d'elle, ce qu'il n'a nullement prouvé.
Car nous ne saurions rien vouloir, sans savoir que nous le voulons, ni le savoir que par une idée ;
Correspondance, année 1641, A Monsieur REGIUS, 11 mai 1641.
mais comme nous ne saurions vouloir une chose sans la comprendre en même temps, et que nous ne saurions presque rien comprendre sans vouloir en même temps quelque chose, cela fait que nous ne distinguons pas facilement en elles la passion de l'action.
Correspondance, année 1641, A Monsieur REGIUS, Novembre 1641. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de décembre 1641.).
A l'égard de ceux qui disent que toute action peut être ôtée de l'agent, ils ne se trompent pas, si par action ils entendent le seul mouvement, sans vouloir comprendre sous le nom d'action toute force telle qu'est la longueur, la largeur, la profondeur et la force de recevoir toutes sortes de figures et de mouvements ;
Correspondance, année 1642, Au R. P. MERSENNE, 10 mars 1642. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars 1642.).
J'espère toutefois séparer tellement sa cause de celle de ses confrères, qu'ils ne m'en pourront vouloir mal, si ce n'est qu'ils veuillent ouvertement se déclarer ennemis de la vérité et fauteurs de la calomnie.
Correspondance, année 1643, A Monsieur DE BUITENDIJCH, 1643.
car si quelqu'un se propose pour but de douter de Dieu, afin de persister dans ce doute, il pèche grièvement de vouloir demeurer incertain sur une chose de telle importance :
mais si quelqu'un se propose ce doute, comme un moyen pour parvenir à une connaissance plus claire de la vérité, il fait une chose tout à fait pieuse et honnête, parce que personne ne peut vouloir la fin, qu'il ne veuille aussi les moyens.
Correspondance, année 1643, A MADAME ELISABETH PRINCESSE PALATINE, ETC, 18 juin 1643. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 28 juin 1643).
Mais, puisque votre altesse remarque qu'il est plus facile d'attribuer de la matière et de l'extension à l'âme, que de lui attribuer la capacité de mouvoir un corps et d'en être mue, sans avoir de matière, je la supplie de vouloir librement attribuer cette matière et cette extension à l'âme ;
Correspondance, année 1644, Au P. MESLAND, 15 mai 1644. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 2 mai 1644).
car c'est tout autre chose de vouloir qu'elles fussent nécessaires, et de le vouloir nécessairement, ou d'être nécessité à le vouloir.
Correspondance, année 1644, A UN R. P. JESUITE, 8 ou 9 octobre 1644.
La bienveillance que vous m'avez fait la faveur de me promettre, lorsque j'ai eu l'honneur de vous voir, est cause que je m'adresse ici à vous, pour vous supplier de vouloir recevoir une douzaine d'exemplaires de ma Philosophie, et en ayant retenu un pour vous, de prendre la peine de distribuer les autres à ceux de vos pères de qui j'ai l'honneur d'être connu ;
comme particulièrement je vous supplie d'en vouloir envoyer un ou deux au révérend père Charlet, et autant au révérend père Dinet, avec les lettres que je leur écris, et les autres seront, s'il vous plaît, pour le R.
Correspondance, année 1644, AU R. P. CHARLET, JESUITE, 18 décembre 1644. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 9 février 1645.).
Car, bien que cette philosophie soit tellement fondée en démonstrations, que je ne puisse douter qu'avec le temps elle ne soit généralement reçue et approuvée, toutefois, à cause qu'ils font la plus grande partie de ceux qui en peuvent juger, si leur froideur les empêchait de la vouloir lire, je ne pourrais espérer de vivre assez pour voir ce temps-là ;
Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 15 septembre 1645.).
et si un homme vaut plus, lui seul, que tout le reste de sa ville, il n'aurait pas raison de se vouloir perdre pour la sauver.
Correspondance, année 1646, A MONSIEUR *** (A HUYGENS), Sans date. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de janvier 1646).
Ses parents ont dessein d'avoir recours à la clémence de Son Altesse, afin de tâcher d'obtenir sa grâce, et ils ont désiré aussi que je vous en écrivisse, pour vous supplier de vouloir seconder leur requête d'un mot favorable, en cas que l'occasion s'en présente.
Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er février 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 3 novembre 1645.).
Car, encore que la comparaison que votre altesse refuse de faire à son avantage, puisse assez être vérifiée par l'expérience, c'est toutefois une vertu si louable de juger favorablement des autres, et elle s'accorde si bien avec la générosité qui vous empêche de vouloir mesurer la portée de l'esprit humain par l'exemple du commun des hommes, que je ne puis manquer d'estimer extrêmement l'une et l'autre.
Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Mars 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de janvier 1646.).
Et pour moi, la maxime que j'ai le plus observée en toute la conduite de ma vie, a été de suivre seulement le grand chemin, et de croire que la principale finesse est de ne vouloir point du tout user de finesse.
Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 septembre 1646.
Sur lesquels fondements il appuie des préceptes très tyranniques, comme de vouloir qu'on ruine tout un pays, afin d'en demeurer le maître ;
Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 décembre 1646.
Ainsi votre altesse a très grande raison de ne vouloir pas user de remèdes pour ce sujet, principalement à l'entrée de l'hiver, qui est le temps le plus dangereux ;
Votre altesse fait aussi fort bien de ne vouloir point user des remèdes de la chimie ;
Correspondance, année 1647, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 12 mai 1647 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 10 mai 1647.).
Je ne prendrais pas la liberté d'entretenir votre altesse de ces petites choses, si la faveur qu'elle me fait de vouloir lire les livres de Monsieur Hoguelande, et de Regius, à cause de ce qu'ils ont mis qui me regarde, ne me faisait croire que vous n'aurez pas désagréable de savoir de moi-même ce qui me touche ;
Correspondance, année 1647, A LA REINE DE SUEDE, 20 novembre 1647.
et ceux de l'âme se rapportent tous à deux chefs, qui sont, l'un de connaître, et l'autre de vouloir ce qui est bon ;
Correspondance, année 1647, REMARQUES SUR LE TITRE, REMARQUES SUR CHAQUE ARTICLE.
Dans le premier article, il semble vouloir définir cette âme raisonnable, mais il le fait fort imparfaitement ;
Correspondance, année 1648, A MADAME LA PRINCESSE PALATINE, 1er février (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 31 janvier 1648.).
J'ai reçu les lettres de Votre Altesse du 23 décembre presque aussitôt que les précédentes, et j'avoue que je suis en peine touchant ce que je dois répondre à ces précédentes, à cause que votre Altesse y témoigne vouloir que j'écrive le traité de l'Erudition, dont j'ai eu autrefois l'honneur de lui parler.
Et même je me suis aventuré (mais depuis huit ou dix jours seulement) d'y vouloir expliquer la façon dont se forme l'animal dès le commencement de son origine.
Correspondance, année 1648, REPONSE DE Monsieur DESCARTES. (Cette lettre est adressée à Arnauld), 29 juillet 1648.
car autrement jamais elle n'inclinerait sa volonté à vouloir mouvoir les membres.
Correspondance, année 1649, REPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORUS, 5 février 1649.
A l'égard de l'erreur que vous semblez vouloir m'attribuer par la comparaison que vous faites de la cire, qui peut bien à la vérité n'être ni carrée, ni ronde, mais qui ne peut pas absolument n'avoir point de figure, faites, s'il vous plaît, attention au principe que j'ai établi, que toutes les qualités sensibles du corps consistent dans le seul mouvement, ou le seul repos de ces petites parties ;
en effet, rien de plus absurde et de plus inconsidéré que de vouloir porter un jugement sur des choses auxquelles, de notre propre aveu, nos perceptions ne sauraient atteindre.
Or je suis surpris que non seulement vous sembliez vouloir le faire, puisque vous dites, si l'étendue est seulement infinie par rapport à nous, elle sera véritablement finie, etc.
Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 20 février 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 février 1649.).
Je puis seulement dire, en général, que, lorsqu'il est question de la restitution d'un État occupé ou disputé par d'autres qui ont les forces en main, il me semble que ceux qui n'ont que l'équité et le droit des gens qui plaide pour eux, ne doivent jamais faire leur compte d'obtenir toutes leurs prétentions, et qu'ils ont bien plus de sujet de savoir gré à ceux qui leur en font rendre quelque partie, tant petite qu'elle soit, que de vouloir du mal à ceux qui leur retiennent le reste.
Correspondance, année 1649, A Monsieur CHANUT, 31 mars 1649.
Au reste, je ne sais en quels termes je vous puis remercier de toutes les offres qu'il vous plaît me faire, jusques à me vouloir même loger chez vous.
Correspondance, année 1649, A Monsieur CHANUT, 31 mars 1649.
Mais ce qui m'a le plus dégoûté, c'est qu'aucun d'eux n'a témoigné vouloir connaître autre chose de moi que mon visage ;
Correspondance, année 1649, A Monsieur CHANUT, décembre 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 26 février 1649.).
car n'étant interrogé sur aucune je n'ai osé par respect en toucher aucune, afin de ne sembler pas vouloir faire le discoureur, et j'ai cru néanmoins que mon devoir m'obligeait d'écrire.«
MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Sixième.
Et les facultés de vouloir, de sentir, de concevoir, etc.
car c'est le même esprit qui s'emploie tout entier à vouloir, et tout entier à sentir et à concevoir, etc.
MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION
SECONDE, REPONSE.
En après, il y a d'autres actes que nous appelons intellectuels, comme entendre, vouloir, imaginer, sentir, etc.
MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION
Vème, REPONSE.
en sorte que, lorsque je veux et que je crains, parce que je conçois en même temps que je veux et que je crains, ce vouloir etcette crainte sont mis par moi au nombre des idées ;
MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION
XIIIe, REPONSE.
car cette façon de parler, soit que nous ne voulions pas, n'a point de lieu en telles occasions, parce qu'il y a de la contradiction àvouloir et ne vouloir pas une même chose.
MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES
OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA SECONDE
MÉDITATION.
mais lorsqu'il s'agit de la recherche de la vérité et de savoir quelles choses peuvent être certainement connues par l'esprit humain,il est sans doute du tout contraire à la raison de ne vouloir pas rejeter sérieusement ces choses-là comme incertaines, ou mêmeaussi comme fausses, afin de remarquer que celles qui ne peuvent pas être ainsi rejetées sont en cela même plus assurées, et ànotre égard plus connues et plus certainies.
MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES
OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA QUATRIEME
MÉDITATION.
Et ainsi j'avoue bien que nous ne voulons rien dont nous ne concevions en quelque façon quelque chose, mais je nie que notreentendre et notre vouloir soient d'égale étendue ;
car il est certain que nous pouvons vouloir plusieurs choses d'une même chose, et que cependant nous n'en pouvons connaîtreque fort peu.
Car si l'entendement a une fois déterminé la volonté à faire un faux jugement, je vous demande, lorsque la volonté commence lapremière fois à vouloir prendre garde de ne pas persévérer dans l'erreur, qui est-ce qui la détermine à cela ?
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L'AUTEUR A CELUI QUI A
TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.
J'en ai vu depuis peu l'expérience en l'un de ceux qu'on a le plus cru me vouloir suivre, et même duquel j'avais écrit en quelqueendroit que je m'assurais tant sur son esprit, que je ne croyais pas qu'il eût aucune opinion que je ne voulusse bien avouer pourmienne :
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art.
9. c'est pourquoi non seulement entendre, vouloir, imaginer, mais aussi sentir, est la même chose ici que penser.. »
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