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Le mot "trou" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 12/08/2010

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descartes

LA DIOPTRIQUE, DISCOURS PREMIER, DE LA LUMIERE.

Voyez une cuve, au temps de vendange, toute pleine de raisins à demi foulés, et dans le fond de laquelle on ait fait un trou ou deux, comme A et B, par où le vin doux, qu'elle contient, puisse couler.

vous entendrez facilement que, comme les parties de ce vin, qui sont par exemple vers C, tendent à descendre en ligne droite par le trou A, au même instant qu'il est ouvert, et ensemble par le trou B, et que celles qui sont vers D, et vers E, tendent aussi en même temps à descendre par ces deux trous, sans qu'aucune de ces actions soit empêchée par les autres, ni aussi par la résistance des grappes qui sont en cette cuve :

nonobstant que ces grappes, étant soutenues l'une par l'autre, ne tendent point du tout à descendre par ces trous A et B, comme le vin, et même qu'elles puissent cependant être mues, en plusieurs autres façons, par ceux qui les foulent.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS TROISIEME, DE L'OEIL.

et elle a au milieu un petit trou rond FF, qui est ce qu'on nomme la prunelle, et qui paraît si noir au milieu de l'oeil, quand on le regarde par dehors, Ce trou n'est pas toujours de même grandeur, et la partie EF de la peau en laquelle il est, nageant librement en l'humeur K, qui est fort liquide, semble être comme un petit muscle, qui se peut étrécir et élargir à mesure qu'on regarde des objets plus ou moins proches, ou plus ou moins éclairés, ou qu'on les veut voir plus ou moins distinctement.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS CINQUIEME, DES IMAGES QUI SE FORMENT SUR LE FOND DE L'OEIL.

ainsi que quelques-uns ont déjà très ingénieusement expliqué, par la comparaison de celles qui paraissent dans une chambre, lorsque l'ayant toute fermée, réservé un seul trou, et ayant mis au-devant de ce trou un verre en forme de lentille, on étend derrière, à certaine distance, un linge blanc, sur qui la lumière, qui vient des objets de dehors, forme ces images.

ce trou, la prunelle ;

puis, l'ayant recouverte de quelque corps blanc, qui soit si délié que le jour passe au travers, comme, par exemple, d'un morceau de papier ou de la coquille d'un oeuf RST, que vous mettiez cet oeil dans le trou d'une fenêtre fait exprès, comme Z, en sorte qu'il ait le devant BCD, tourné vers quelque lieu où il y ait divers objets, comme V, X, Y, éclairés par le soleil ;

Voyez donc, premièrement, que, si on ne met aucun verre au-devant du trou qu'on aura fait en cette chambre, il paraîtra bien quelques images sur le linge, pourvu que le trou soit fort étroit, mais qui seront fort confuses et imparfaites, et qui le seront d'autant plus, que ce trou sera moins étroit ;

et qu'elles seront aussi d'autant plus grandes, qu'il y aura plus de distance entre lui et le linge, en sorte que leur grandeur doit avoir, à peu près, même proportion avec cette distance, que la grandeur des objets, qui les causent, avec la distance qui est entre eux et ce même trou.

Comme il est évident que, si ACB est l'objet, D le trou, et EFG l'image, EG est à FD comme AB est à CD.

Puis, ayant mis un verre en forme de lentille au-devant de ce trou, considérez qu'il y a certaine distance déterminée, à laquelle tenant le linge, les images paraissent fort distinctes, et que, pour peu qu'on l'éloigne ou qu'on l'approche davantage du verre, elles commencent à l'être moins.

Et que cette distance doit être mesurée par l'espace qui est, non pas entre le linge et le trou, mais entre le linge et le verre :

en sorte que, si l'on met le verre un peu au delà du trou de part ou d'autre, le linge en doit aussi être d'autant approché ou reculé.

Et que de cette distance dépend la grandeur des images, quasi en même façon que lorsqu'il n'y a point de verre au-devant du trou.

Et que ce trou peut être beaucoup plus grand, lorsqu'on y met un verre, que lorsqu'on le laisse tout vide, sans que les images en soient pour cela de beaucoup moins distinctes.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS SEPTIEME, DES MOYENS DE PERFECTIONNER LA VISION.

Car, premièrement, lorsque ces actions sont si fortes qu'on ne peut assez étrécir les prunelles pour les souffrir, comme lorsqu'on veut regarder le soleil, il est aisé d'y apporter remède en se mettant contre l'oeil quelque corps noir, dans lequel il n'y ait qu'un trou fort étroit qui fasse l'office de la prunelle ;

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS HUITIÈME, DES FIGURES QUE DOIVENT AVOIR LES CORPS TRANSPARENTS POUR DÉTOURNER LES RAYONS PAR RÉFRACTION EN TOUTES LES FACONS QUI SERVENT A LA VUE.

et ayant attaché au bout d'une longue règle le bout d'une corde un peu plus courte, il fait un trou rond à l'autre bout de cette règle, dans lequel il fait entrer le piquet I, et une boucle à l'autre bout de cette corde qu'il passe dans le piquet H.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS NEUVIEME, LA DESCRIPTION DES LUNETTES.

Outre cela ce corps noir HH doit avoir un trou au milieu marqué Z, qui soit de la grandeur de l'objet, afin que si cet objet est en quelque façon transparent, il puisse aussi être éclairé par les rayons qui viennent directement du soleil ;

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS DIXIEME, DE LA FACON DE TAILLER LES VERRES.

EA et FL sont deux pinnules, c'est-à-dire deux petites lames, de telle matière aussi qu'on voudra, pourvu qu'elles ne soient pas transparentes, élevées à plomb sur EFI, et dans lesquelles il y a deux petites trous ronds, A et L, posés justement vis-à-vis l'un de l'autre, en sorte que le rayon AL passant au travers soit parallèle à la ligne EF.

Les trois côtés RQ, QP, et RP, sont trois faces toutes plates et polies, en sorte que la face QP étant appuyée contre la planche EFI, et l'autre face QR contre la pinnule FL, le rayon du soleil qui passe par les deux trous A et L pénètre jusques à B au travers du verre PQR sans y souffrir aucune réfraction, à cause qu'il rencontre perpendiculairement sa superficie RQ.

Et tout l'usage de cet instrument ne consiste qu'à faire ainsi passer le rayon du soleil par ces trous A et L, afin de connaître par ce moyen le rapport qu'a le point I, c'est-à-dire le centre de la petite ovale de lumière que ce rayon décrit sur la planche EFI, avec les deux autres points B et P, qui sont :

B, celui où la ligne droite qui passe par les centres des deux trous A et L se termine sur la superficie RP ;

et P celui où cette superficie RP et celle de la planche EFI sont coupées par le plan qu'on imagine passer par les points B et I, et ensemble par les centres des deux trous A et L.

Et il faut penser que cette règle est tellement passée au travers de ce rouleau qu'elle peut se hausser et se baisser en coulant dans le trou L, qui est justement de sa grosseur ;

Et ils ont chacun un trou rond, 5, 5, dans lequel l'un des bouts du rouleau 2 QR est tellement enfermé que ce rouleau peut bien se tourner autour de la ligne droite 5 5, qui est comme son essieu, sans les faire tourner avec soi, à cause que leurs superficies plates étant engagées entre les planches les en empêchent ;

  LES METEORES, DISCOURS PREMIER, DE LA NATURE DES CORPS TERRESTRES.

en sorte que vous pouvez imaginer même différence entre de l'eau et de la glace que vous feriez entre un tas de petites anguilles, soit vives soit mortes, flottantes dans un bateau de pêcheur tout plein de trous par lesquels passe l'eau d'une rivière qui les agite, et un tas des mêmes anguilles, toutes sèches et raides de froid sur le rivage.

  LES METEORES, DISCOURS QUATRIEME, Des vents.

Et parce qu'elles ne peuvent ainsi s'écarter, qu'à mesure qu'il en sort quelques unes par le trou D, toutes les forces dont elles s'entre-poussent conspirent ensemble à chasser par là toutes celles qui en sont les plus proches, et ainsi elles causent un vent qui souffle de là vers F.

Et parce qu'il y a toujours de nouvelles parties de cette eau qui étant élevée par la chaleur au dessus de cette superficie AC, s'étendent et s'écartent l'une de l'autre, à mesure qu'il en sort par le trou D :

  LES METEORES, DISCOURS HUITIEME, DE L'ARC-EN-CIEL.

Comme, si l'eau qui sort par les petits trous ABC, sautant assez haut, s'épand en l'air de tous côtés vers R, et que le soleil soit vers Z, en sorte que, ZEM étant ligne droite, l'angle MER puisse être d'environ 42 degrés, l'oeil E ne manquera pas de voir l'iris vers R, tout semblable à celui qui paraît dans le ciel.

Puis, à cause que, fermant une partie des trous ABC, on peut faire disparaître telle partie de l'iris RR qu'on veut, sans ôter les autres, il est aisé à entendre que, tout de même, ouvrant et fermant à propos les trous de ces diverses fontaines, on pourra faire que ce qui paraîtra coloré ait la figure d'une croix, ou d'une colonne, ou de quelque autre telle chose qui donne sujet d'admiration.

  L'HOMME.

et que cependant les plus subtiles et les plus agitées rencontrent çà et là une infinité de petits trous, par où elles s'écoulent dans les rameaux d'une grande veine qui les porte vers le foie, et en d'autres qui les portent ailleurs, sans qu'il y ait rien que la petitesse de ces trous qui les sépare des plus grossières :

ainsi que, quand on agite de la farine dans un sas, toute la plus pure s'écoule, et il n'y a rien que la petitesse des trous par où elle passe, qui empêche que le son ne la suive.

et ont en cet endroit-là un grand nombre de petits trous, par où les plus subtiles parties du sang qu'elles contiennent se peuvent écouler dans cette glande, mais qui sont si étroits, qu'ils ne donnent aucun passage aux plus grossières.

En la deuxième peau, la superficie intérieure de la partie EF, qui regarde le fond de l'oeil, est toute noire et obscure, et elle a au milieu un petit trou rond, qui est ce qu'on nomme la prunelle, et qui paraît si noir au milieu de l'oeil, quand on le regarde par dehors.

Ce trou n'est pas toujours de même grandeur, car la partie EF de la peau dans laquelle il est, nageant librement dans l'humeur K, qui est fort liquide, semble être comme un petit muscle, qui s'élargit ou s'étrécit par la direction du cerveau, selon que l'usage le requiert.

Or la peau BCB , et les trois humeurs K, L, M, étant fort claires et transparentes, n'empêchent point que les rayons de la lumière, qui entrent par le trou de la prunelle, ne pénètrent jusqu'au fond de l'oeil, où est le nerf, et qu'ils n'agissent aussi facilement contre lui, comme s'il était tout à fait à découvert ;

Car vous devez savoir que la figure de cette humeur est tellement compassée, eu égard aux réfractions qui se font dans les autres parties de l'oeil, et à la distance des objets, que lorsque la vue est dressée vers quelque point déterminé d'un objet, elle fait que tous les rayons qui viennent de ce point, et qui entrent dans l'oeil par le trou de la prunelle, se rassemblent en un autre point au fond de l'oeil, justement contre l'une des parties du nerf qui y est, et empêche par même moyen qu'aucun des autres rayons qui entrent dans l'oeil ne touche la même partie de ce nerf.

mais, à mesure qu'ils entrent dans les concavités du cerveau EE, par les trous de la petite glande marquée H, ils tendent d'abord vers ceux des petits tuyaux a, a, qui leur sont le plus directement opposés, et, si ces tuyaux a, a, ne sont pas assez ouverts pour les recevoir tous, ils reçoivent au moins les plus fortes et les plus vives de leurs parties, pendant que les plus faibles et superflues sont repoussées vers les conduits I, K, L, qui regardent les narines, et le palais :

ainsi que, si on passait plusieurs aiguilles, ou poinçons, au travers d'une toile, comme vous voyez en celle qui est marquée A, les petits trous qu'on y ferait demeureraient encore ouverts, comme vers a et vers b, après que ces aiguilles en seraient ôtées ;

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE V, Du nombre des éléments et de leurs qualités.

Et l'on peut se représenter tous ces corps ainsi que des éponges dans lesquelles, encore qu'il v ait quantité de pores ou petits trous, qui sont toujours pleins d'air ou d'eau, ou de quelque autre semblable liqueur, on ne juge pas toutefois que ces liqueurs entrent en la composition de l'éponge.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 51.

de même qu'on voit qu'en fermant un soufflet assez lentement on en fait sortir l'air assez vite, à cause que le trou par où cet air sort est étroit.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 105.

Posons, par exemple, que l'astre I est entièrement couvert de la tache defg, et considérons que cette tache ne peut être si épaisse qu'il n'y ait en elle plusieurs pores ou petits trous par où la matière du premier élément et même ses parties cannelées peuvent passer.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 122.

Et on pourrait aussi donner telle figure à un lingot d'or qu'une boule de bois plus petite que lui serait capable d'une plus grande agitation, à savoir si on le tirait en filets fort déliés, ou si on le battait en feuilles fort minces, ou si on le rendait plein de pores ou petits trous semblables à ceux d'une éponge, ou enfin si en quelque autre façon que ce soit on lui faisait avoir plus de superficie, à raison de la quantité de sa matière, que n'en a cette boule de bois.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 99.

car lorsqu'il y a un assez grand feu dans une chambre où toutes les portes et fenêtres sont bien fermées, et où, excepté le tuyau de la cheminée par où la fumée sort, il n'y a rien d'ouvert que quelque vitre cassée ou quelque autre trou assez étroit, si on met la main auprès de ce trou, l'on sent manifestement le vent que fait l'air en venant par là vers le feu en la place de la fumée.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 137.

Et parce que, lorsqu'un corps dur, dans lequel il y a plusieurs trous ronds, est rompu, c'est ordinairement suivant des lignes qui passent justement par le milieu de ces trous qu'il se divise, les parties de la terre intérieure dans lesquelles il y avait de tels trous étant celles dont le fer est composé, il est bien aisé à croire qu'elles n'ont pu être tant divisées par la force des esprits ou sucs corrosifs qui les ont amenées dans les mines qu'il n'y soit au moins demeuré de telles moitiés de ces trous gravées sur leurs superficies.

  Correspondance, année 1630, AU R. P. MERSENNE, 25 février 1630.

V- Ce que vous voyez sortir par le trou d'une éolipyle est semblable à ce que vous voyez aux vapeurs que la chaleur élève dans l'eau.

le souffle qui est passé par A, étant arrivé à B se divise, et une partie sort par le trou B, l'autre passe tout le long de la flûte jusques à D.

  Correspondance, année 1638, RÉPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORIN, 13 juillet 1638.

Pour ce qui précède, à savoir que la matière subtile n'est pas dure, ni semblable à un bâton, c'est le même que j'ai mis en la page 6 citée ci-dessus, ou ensuite, par la comparaison du vin qui est dans une cuve, montrant que les plus hautes parties de ce vin pressent, et par conséquent aident à mouvoir celle qui sortent par le trou qui est au bas au même instant qu'il est ouvert, j'ai expliqué comment la matière la plus prochaine du corps lumineux étant mue peut faire mouvoir la plus éloignée au même instant ;

Car, sans aller plus loin, encore que la cuve dont nous venons de parler aurait cent lieux de hauteur, chaque goutte de vin qui serait en haut n'augmenterait-elle pas la vitesse de celui qui s'écoulerait par les trous qui sont en bas ?

A quoi je réponds que si le mouvement avec lequel on les ire en haut est plus lent que celui dont les parties du vin tendent à descendre, il n'empêchera point que ce vin ne coule par les trous qui sont au-dessus de la cuve, et qu'encore même qu'il fût beaucoup plus prompt et plus fort, si on suppose que ces trous soient bouchés en sorte qu'il ne puisse rien du tout succéder que du vin en la place que laissent ces grappes, ainsi qu'il ne peut rien succéder que de la matière subtile en la place des parties  de l'air dont le vent est composé, on peut, par les règles des mécaniques, démontrer que ce vin ne pressera pas moins le fond de la cuve que si ces grappes étaient sans aucune agitation ;

  Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 15 novembre 1639. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 13 novembre 1639.).

Votre expérience que le trou d'une demi-ligne donne quatre fois moins d'eau que celui d'une ligne, mais que celui-ci n'en donne que deux fois moins que celui de deux lignes, me semble du tout incroyable, coeteris paribus, c'est-à-dire faisant que le tuyau demeure toujours plein jusques au haut.

Car, si on ne le remplit point à mesure que l'eau s'écoule, il est évident que, d'autant plus que le trou sera grand, d'autant plus tôt elle s'abaissera dans le tuyau ;

  Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 27 août 1639.

Je tiens votre expérience(que l'eau qui sort d'un tuyau de neuf pieds , par un trou de même grandeur que celle qui sort d'un tuyau d'un pied, doit sortir trois fois presque plus vite, etc.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 30 juillet 1640.

Et pour la soie, je ne puis croire que ce soit de la vraie soie qui croisse, mais, ou une excroissance de chair qui, sortant par le trou de la cicatrice ou la soie a été, en représente aucunement la figure, ou peut-être du poil qui sort de ce trou, ce qu'on peut aisément juger à l'oeil.

puis, à cause qu'elle est plus pesante que l'air qui la touche, elle redescend, partie dans le trou qu'a fait la pierre, et partie de l'autre côté :

De plus, l'eau qui rentre tout à coup dans le trou qu'a fait la pierre, s'y hausse derechef un peu plus que le niveau de l'eau, puis en redescendant commence un second cercle, et ainsi il s'en fait plusieurs qui s'entresuivent, ce qui n'arrive point dans le fond de l'eau, ni dans le milieu de l'air ;

Pour l'objection de ce qu'on peut voir divers objets et diversement colorés par un même trou, je pense l'avoir assez résolue en ma réponse à Monsieur Morin, et il faut remarquer que ce trou ne doit pas être extrêmement petit, comme ces chercheurs de cavillations le supposent, mais assez grand, ou autrement qu'on ne pourrait guère voir par lui qu'une couleur ;

qui se séparent du sang en même façon, en passant par les extrémités des artères, à cause que cette rougeur dépend des plus gluantes de ses parties, lesquelles je crois avoir des figures fort irrégulières et être comme des branches qui, s'entrelaçant les unes dans les autres, ne peuvent passer par des trous si étroits, mais bien les plus pénétrantes, que je conçois comme de petites anguilles qui se glissent par les plus petits trous.

Outre que les plus coulantes parties de ce chyle y peuvent passer sans cette pression, par leur seule pesanteur, ainsi que l'eau sort du lait caillé par les trous d'une vaisselle, et aussi par leur agitation naturelle ;

Et enfin l'action des muscles y aide beaucoup, en ce qu'elle fait que les parties du chyle viennent vis-à-vis des trous par où elles peuvent entrer dans les veines, tant les lactées que les autres ;

, selon la grandeur ou figure de leurs trous.

descartes

« LA DIOPTRIQUE, DISCOURS SEPTIEME, DES MOYENS DE PERFECTIONNER LA VISION. Car, premièrement, lorsque ces actions sont si fortes qu'on ne peut assez étrécir les prunelles pour les souffrir, comme lorsqu'onveut regarder le soleil, il est aisé d'y apporter remède en se mettant contre l'oeil quelque corps noir, dans lequel il n'y ait qu'untrou fort étroit qui fasse l'office de la prunelle ; LA DIOPTRIQUE, DISCOURS HUITIÈME, DES FIGURES QUE DOIVENT AVOIR LES CORPS TRANSPARENTS POUR DÉTOURNER LES RAYONS PAR RÉFRACTION EN TOUTES LES FACONS QUI SERVENT A LA VUE. et ayant attaché au bout d'une longue règle le bout d'une corde un peu plus courte, il fait un trou rond à l'autre bout de cette règle,dans lequel il fait entrer le piquet I, et une boucle à l'autre bout de cette corde qu'il passe dans le piquet H. LA DIOPTRIQUE, DISCOURS NEUVIEME, LA DESCRIPTION DES LUNETTES. Outre cela ce corps noir HH doit avoir un trou au milieu marqué Z, qui soit de la grandeur de l'objet, afin que si cet objet est enquelque façon transparent, il puisse aussi être éclairé par les rayons qui viennent directement du soleil ; LA DIOPTRIQUE, DISCOURS DIXIEME, DE LA FACON DE TAILLER LES VERRES. EA et FL sont deux pinnules, c'est-à-dire deux petites lames, de telle matière aussi qu'on voudra, pourvu qu'elles ne soient pastransparentes, élevées à plomb sur EFI, et dans lesquelles il y a deux petites trous ronds, A et L, posés justement vis-à-vis l'un del'autre, en sorte que le rayon AL passant au travers soit parallèle à la ligne EF. Les trois côtés RQ, QP, et RP, sont trois faces toutes plates et polies, en sorte que la face QP étant appuyée contre la plancheEFI, et l'autre face QR contre la pinnule FL, le rayon du soleil qui passe par les deux trous A et L pénètre jusques à B au traversdu verre PQR sans y souffrir aucune réfraction, à cause qu'il rencontre perpendiculairement sa superficie RQ. Et tout l'usage de cet instrument ne consiste qu'à faire ainsi passer le rayon du soleil par ces trous A et L, afin de connaître par cemoyen le rapport qu'a le point I, c'est-à-dire le centre de la petite ovale de lumière que ce rayon décrit sur la planche EFI, avecles deux autres points B et P, qui sont : B, celui où la ligne droite qui passe par les centres des deux trous A et L se termine sur la superficie RP ; et P celui où cette superficie RP et celle de la planche EFI sont coupées par le plan qu'on imagine passer par les points B et I, etensemble par les centres des deux trous A et L. Et il faut penser que cette règle est tellement passée au travers de ce rouleau qu'elle peut se hausser et se baisser en coulant dansle trou L, qui est justement de sa grosseur ; Et ils ont chacun un trou rond, 5, 5, dans lequel l'un des bouts du rouleau 2 QR est tellement enfermé que ce rouleau peut bien setourner autour de la ligne droite 5 5, qui est comme son essieu, sans les faire tourner avec soi, à cause que leurs superficies platesétant engagées entre les planches les en empêchent ; LES METEORES, DISCOURS PREMIER, DE LA NATURE DES CORPS TERRESTRES. en sorte que vous pouvez imaginer même différence entre de l'eau et de la glace que vous feriez entre un tas de petites anguilles,soit vives soit mortes, flottantes dans un bateau de pêcheur tout plein de trous par lesquels passe l'eau d'une rivière qui les agite,et un tas des mêmes anguilles, toutes sèches et raides de froid sur le rivage. LES METEORES, DISCOURS QUATRIEME, Des vents. Et parce qu'elles ne peuvent ainsi s'écarter, qu'à mesure qu'il en sort quelques unes par le trou D, toutes les forces dont elless'entre-poussent conspirent ensemble à chasser par là toutes celles qui en sont les plus proches, et ainsi elles causent un vent quisouffle de là vers F.. »

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