Devoir de Philosophie

Le mot "faveur" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 29/07/2010

Extrait du document

descartes

 

DISCOURS DE LA METHODE, Première partie.

Je sais combien nous sommes sujets à nous méprendre en ce qui nous touche, et combien aussi les jugements de nos amis nous doivent être suspects, lorsqu’ils sont en notre faveur.

  DISCOURS DE LA METHODE, Sixième partie.

Mais, outre que je ne présume pas tant de moi-même que de vouloir rien promettre d’extraordinaire, ni ne me repais point de pensées si vaines que de m’imaginer que le public se doive beaucoup intéresser en mes desseins, je n’ai pas aussi l’âme si basse que je voulusse accepter de qui que ce fût aucune faveur qu’on pût croire que je n’aurais pas méritée.

et je me tiendrai toujours plus obligé à ceux par la faveur desquels je jouirai sans empêchement de mon loisir, que je ne serais à ceux qui m’offriraient les plus honorables emplois de la terre.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Première Méditation.

Mais ne leur résistons pas pour le présent, et supposons, en leur faveur, que tout ce qui est dit ici d’un Dieu soit une fable.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS.

Et toutefois, en faveur de ceux dont la lumière naturelle est si faible qu’ils ne voient pas que c’est une première notion que toute la perfection qui est objectivement flans une idée doit être réellement dans quelqu’une de ces causes, je l’ai encore démontré d’une façon plus aisée à concevoir, en montrant que l’esprit qui a cette idée ne peut pas exister par soi-même ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 40.

Ce qui semblera peut-être incroyable à ceux qui n’ont pas accoutumé leur esprit à considérer les merveilles de Dieu, et qui pensent que la terre est la principale partie de l’univers parce qu’elle est la demeure de l’homme, en faveur duquel ils se persuadent sans raison que toutes choses ont été faites ;

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 64.

Mais le bien qui a été fait par d’autres est cause que nous avons pour eux de la faveur, encore que ce ne soit point à nous qu’il ait été fait ;

et si c’est à nous, à la faveur nous joignons la reconnaissance.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 192.

La faveur est proprement un désir de voir arriver du bien à quelqu’un pour qui on a de la bonne volonté ;

La faveur, en cette signification, est une espèce d’amour, non point de désir, encore que le désir de voir du bien à celui qu’on favorise l’accompagne toujours.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 193.

Ainsi elle contient tout le même que la faveur, et cela de plus qu’elle est fondée sur une action qui nous touche et dont nous avons désir de nous revancher.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 199.

et elle est directement opposée à la reconnaissance, comme l’indignation à la faveur.

  Correspondance, année 1629, AU R. P. MERSENNE, 20 octobre 1629 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de septembre 1629.).

et encore qu’il y ait beaucoup plus de choses en lui, qui vous peuvent convier à procurer son avancement, que je n’en reconnais en moi pour mériter l’honneur de vos bonnes grâces, je n’eus pas laissé de reconnaître que c’est moi qui vous suis redevable des faveurs qu’il a reçues, non seulement à cause que je l’aime assez pour prendre part au bien qui lui arrive, mais aussi parce que mon inclination me porte si fort à vous honorer et servir, que je ne crains pas de devoir à votre courtoisie ce que j’avais voué à vos mérites.

  Correspondance, année 1630, A Monsieur *** (ISAAC BEECKMAN), 17 octobre 163O.

Toutefois, parce que l’ignorance du monde est telle qu’on loue souvent ceux en qui les biens de la fortune abondent, et qu’on ne croit pas que cette déesse soit si aveugle que d’enrichir de ses faveurs ceux qui ne l’ont point du tout mérité, si elle vous a fait part de quelque chose qui soit de conséquence, et qui, pour cela, vous relève un peu au dessus des autres, je confesse que vous n’êtes pas tout à fait indigne de louange.

  Correspondance, année 1633, AU R. P. MERSENNE, Mars 1633. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 5 avril 1632.).

Il y a trop longtemps que je n’ai point reçu de vos nouvelles, et je commencerai à être en peine de votre santé, si vous ne me faites bientôt la faveur de m’écrire.

  Correspondance, année 1634, Au R. P. MERSENNE, 15 mars 1634 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de février 1634.).

car si je n’avais eu de trop longues preuves de la bonne volonté que vous me faites la faveur de me porter, pour avoir aucune occasion d’en douter, j’aurais quasi peur qu’elle ne fût un peu refroidie, depuis que j’ai manqué à la promesse que je vous avais faite, de vous envoyer quelque chose de ma Philosophie.

  Correspondance, année 1636, Au R. P. MERSENNE, mars 1636.

et sur ce que vous me ferez la faveur de me mander, je me résoudrai.

  Correspondance, année 1637, AU R. P. MERSENNE, Avril 1637. (Les éditions contemporaines datent cette lette de fin mai 1637.).

jusques là que j’avais trouvé à redire dans le projet que vous m’en aviez envoyé auparavant, à cause d’un mot qui me semblait trop en ma faveur.

  Correspondance, année 1637, A Monsieur ***  (Huyghens de Zuitlichem), 15 juin 1637. Entre le 8 et le 12 juin 1637.

Car je ne crois pas que nous soyons seulement redevables aux grands des faveurs que nous recevons immédiatement de leurs mains, mais aussi de toutes celles qui nous viennent de leurs ministres, tant à cause que ce sont eux qui leur en donnent le pouvoir, que principalement aussi à cause qu’ayant fait choix de telles personnes plutôt que d’autres, nous devons croire que leurs inclinations à nous obliger sont les mêmes que nous remarquons en ceux auxquels ils donnent le pouvoir de nous bien faire.

  Correspondance, année 1637, A UN REVEREND PERE JESUITE, 15 juin 1637 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 14 juin 1637.).

Que si vous prenez la peine de lire ce livre, ou que vous le fassiez lire par ceux des vôtres qui en auront le plus de loisir, et qu’y ayant remarqué les fautes qui sans doute s’y trouveront en très grand nombre, vous me veuillez faire la faveur de m’en avertir et ainsi de continuer encore à m’enseigner, je vous en aurai une très grande obligation, et ferai tout le mieux qui me sera possible pour les corriger suivant vos bonnes instructions.

  Correspondance, année 1637, A UN REVEREND PERE JESUITE, 3 octobre 1637.

Et cependant je vous supplie de me continuer la faveur de votre affection, et de croire que je serai toute ma vie etc.

  Correspondance, année 1637, A Monsieur PLEMPIUS, 27 novembre 1637. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 3 octobre 1637.).

et à Monsieur Fromondus de la diligence qu’il a apportée à le lire, et de la faveur qu’il m’a faite de m’en communiquer ses sentiments.

  Correspondance, année 1638, REPONSE DE Monsieur DESCARTES, 12 janvier 1638 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars, avril ou mai 1638).

ceux de son mérite et de son esprit n’ont que faire de médiateurs, et je tiendrai toujours à faveur, quand des personnes comme lui me voudront faire l’honneur de me consulter sur mes écrits.

  Correspondance, année 1638, RÉPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORIN, 13 juillet 1638.

Mais pour mon particulier, grâces à Dieu, elle ne m’a encore jamais fait ni bien ni mal, et je ne sais pas même pour l’avenir si je dois plutôt désirer ses faveurs que les craindre ;

  Correspondance, année 1638, A. Monsieur DE FERMAT, 27 juillet 1638.

Je n’ai pas eu moins de joie de recevoir la lettre par laquelle vous me faites la faveur de me promettre votre amitié, que si elle me venait de la part d’une maîtresse, dont j’aurais passionnément désiré les bonnes grâces.

  Correspondance, année 1638, A UN R. P. JESUITE, 24 janvier 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 février 1638).

Je suis ravi de la faveur que vous m’avez faite, de voir si soigneusement le livre de mes Essais, et de m’en mander vos sentiments avec tant de témoignages de bienveillance.

Je tiendrais à très grand honneur et faveur, qu’ils voulussent en prendre la peine ;

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 18 JANVIER 1638.

Au reste, chacun sachant que vous me faites la faveur de m’aimer comme vous faites, on ne dit rien de moi en votre présence, qu’on ne présuppose que vous m’en avertissez, et ainsi vous ne pouvez plus vous en abstenir sans me faire tort.

  Correspondance, année 1638, A MONSIEUR ***, 25 Août 1638.

et parce que toutes les muses de France auront part à la faveur que vous m’avez faite, d’intercéder pour elles envers celles de Leyde, touchant les livres arabes que Monsieur Hardy désire voir, je leur veux laisser le soin des paroles pour vous en rendre grâces, et me contenter de ressentir en effet que c’est moi qui vous en ai l’obligation.

  Correspondance, année 1638, A Monsieur *** (POLLOT), 26 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 12 février 1638).

Vu que vous m’avez fait ci-devant la faveur de m’avertir de l’emploi que vous donniez au tourneur d’Amsterdam, pour faire quelque essai des Lunettes, je pense être obligé de vous mander ce qui s’est passé depuis peu entre lui et moi.

  Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 27 août 1639.

J’ai enfin reçu les deux exemplaires du livre De veritate, que vous m’avez fait la faveur de m’envoyer, l’un desquels je donnerai à Monsieur Bannius en votre nom à la première commodité, parce que ç’a été, ce me semble, votre intention.

  Correspondance, année 1640, A MONSIEUR (MEISSONNIER), Sans date. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 29 janvier 1640.).

J’eusse été le premier à vous écrire, si j’eusse eu le bien de vous connaître pour tel que vous vous décrivez en la lettre que vous m’avez fait la faveur de m’envoyer ;

  Correspondance, année 1640, A UN R. P. DOCTEUR DE SORBONNE, 11 novembre 1640.

et surtout à cause que c’est la cause de Dieu que j’ai entrepris de défendre, j’espère beaucoup d’assistance de vous en ceci, tant par votre conseil, en avertissant le Père Mersenne de la façon qu’il doit ménager cette affaire, que par votre faveur, en me procurant des juges favorables, et en vous mettant de leur nombre.

  Correspondance, année 1640, A MONSIEUR ***, Sans date. (Les éditions contemporaines datent une partie de cette lettre du 14 novembre 1640).

mais sitôt qu’il sera imprimé, j’aurai soin de vous en envoyer des premiers, puisqu’il vous plaît me faire la faveur de le vouloir lire, et je serai fort aise d’en apprendre votre jugement.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 6 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de décembre 1640, sans indiquer un jour précis.).

a fait imprimer un vers à la fin de son livre sur le Nouveau Testament, composé en sa faveur par Monsieur de Z.

  Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE, 28 février 1641. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 28 janvier 1641.).

Que si vous trouvez qu’il y ait d’autres choses qui méritent qu’on écrive un cours entier de théologie, et que vous le vouliez entreprendre, je le tiendrai à faveur, et vous y servirai en tout ce que je pourrai.

  Correspondance, année 1641, A MONSIEUR*** (A L’ABBÉ DE LAUNAY), 15 juillet 1641. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 juillet 1641).

Je tiens à très grande faveur d’être en la souvenance d’une personne de votre mérite, et je suis très obligé au révérend père Gibieuf des soins qu’il daigne prendre pour moi ;

  Correspondance, année 1642, A UN R. P. DE L’ORATOIRE. DOCTEUR DE SORBONNE, Sans date précise (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 19 janvier 1642.).

de la Barde, pour avoir pris la peine de lire mes pensées de métaphysique, et m’avoir fait la faveur de les défendre contre ceux qui m’accusaient de mettre tout en doute.

je me tiendrai très heureux si vous me continuez l’honneur de votre bienveillance et la faveur de votre protection, comme à celui qui est, etc.

  Correspondance, année 1642, Au R. P. MERSENNE, 10 mars 1642. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars 1642.).

j’estime beaucoup les conseils qu’il me fait la faveur de me donner, et je ne manquerai de les suivre, autant qu’il sera en mon pouvoir ;

  Correspondance, année 1642, A MONSIEUR *** (Monsieur de Zuytlichem), 8 octobre 1642. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 10 octobre 1642.).

J’employai la journée d’hier à lire les Dialogues De Mundo que vous m’avez fait la faveur de m’envoyer, mais je n’y ai remarqué aucun lieu où l’auteur ait voulu me contredire :

  Correspondance, année 1643, A MADAME ELISABETH PRINCESSE PALATINE, 15 MAI 1643. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 21 mai 1643).

La faveur dont votre altesse m’a honoré, en me faisant recevoir ses commandements par écrit, est plus grande que je n’eusse jamais osé espérer ;

mais je tâcherai d’éviter l’un et l’autre, en n’ajoutant rien ici de plus, sinon que, si je suis capable d’écrire ou de dire quelque chose qui lui puisse agréer, je tiendrai toujours à très grande faveur de prendre la plume, ou d’aller à La Haye, pour ce sujet, et qu’il n’y a rien au monde qui me soit si cher que de pouvoir obéir à ses commandements.

  Correspondance, année 1644, A MADAME ELISABETH PRINCESSE PALATINE, 20 juillet 1644. (Les éditions contemporaines retiennent comme date Août 1644).

La faveur que me fait votre altesse de n’avoir pas désagréable que j’aie osé témoigner en public combien je l’estime et je l’honore, est plus grande, et m’oblige plus qu’aucune que je pourrais recevoir d’ailleurs.

  Correspondance, année 1644, A UN R. P. JESUITE (P. CHARLET), 1er Octobre 1644.

car je serai toujours bien aise de reconnaître mes fautes, et de les corriger, lorsqu’on me fera la faveur de me les apprendre ;

  Correspondance, année 1644, A UN R. P. JESUITE (P. DINET), 8 octobre 1644.

J’ai eu, ces jours passés, beaucoup de satisfaction d’avoir eu l’honneur de voir le Révérend Père Bourdin, et de ce qu’il m’a fait espérer la faveur de ses bonnes grâces.

  Correspondance, année 1644, A UN R. P. JESUITE, 8 ou 9 octobre 1644.

La bienveillance que vous m’avez fait la faveur de me promettre, lorsque j’ai eu l’honneur de vous voir, est cause que je m’adresse ici à vous, pour vous supplier de vouloir recevoir une douzaine d’exemplaires de ma Philosophie, et en ayant retenu un pour vous, de prendre la peine de distribuer les autres à ceux de vos pères de qui j’ai l’honneur d’être connu ;

  Correspondance, année 1644, AU R. P. CHARLET, JESUITE, 18 décembre 1644. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 9 février 1645.).

et, outre cela, le chemin que j’ai pris, en publiant une nouvelle philosophie, fait que je puis recevoir tant d’avantage de leur bienveillance, et, au contraire, tant de désavantage de leur froideur, que je crois qu’il suffit de connaître que je ne suis pas tout à fait hors de sens, pour assurer que je ferai toujours tout mon possible, pour me rendre digne de leur faveur.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 mars 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mai ou juin 1645.).

mais la faveur extrême qu’elle me fait de témoigner qu’elle n’a pas désagréable d’entendre mes sentiments, me fait prendre la liberté de les écrire tels qu’ils sont, et me donne encore celle d’ajouter ici, que j’ai expérimenté en moi-même, qu’un mal presque semblable, et même plus dangereux, s’est guéri par le remède que je viens de dire, car, étant né d’une mère qui mourut, peu de jours après ma naissance d’un mal de poumon, causé par quelques déplaisirs, j’avais hérité d’elle une toux sèche, et une couleur pâle, que j’ai gardées jusques à l’âge de plus de vingt ans, et qui faisait que tous les médecins qui m’ont vu avant ce temps-là, me condamnaient à mourir jeune.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 20 avril 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 21 juillet 1645.).

et parce que vous m’avez fait l’honneur de témoigner que mes lettres vous pourraient servir de quelque divertissement, pendant que les médecins vous recommandent de n’occuper votre esprit à aucune chose qui le travaille, je serais mauvais ménager de la faveur qu’il vous a plu me faire en me permettant de vous écrire, si je manquais d’en prendre les premières occasions.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er mai 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 4 août 1645.).

et si elle me fait tant de faveur que de m’avertir en quoi je manque, je lui en aurai très grande obligation et témoignerai, en me corrigeant, que je suis, etc.

  Correspondance, année 1645, A UN SEIGNEUR (NEWCASTLE), octobre 1645.

La lettre que votre excellence m’a fait l’honneur de m’écrire le 19 de juin, a été quatre mois par les chemins, et le bonheur de la recevoir ne m’est arrivé qu’aujourd’hui ce qui m’a empêché de pouvoir plus tôt prendre cette occasion, pour vous témoigner que j’ai tant de ressentiment des faveurs qu’il vous a plu me faire, sans que je les aie jamais pu mériter, et des preuves que j’ai eues de votre bienveillance par le rapport de Monsieur N et M et d’autres, que je n’aurai jamais rien de plus à c_ur que de tâcher à vous rendre service en tout ce dont je pourrai être capable.

Cependant je ne manquerai de vous obéir en tout ce qu’il vous plaira me commander, et je tiens à très grande faveur, que vous ayez agréable de savoir mes opinions touchant quelques difficultés de philosophie.

  Correspondance, année 1646, A MONSIEUR *** (A HUYGENS), Sans date. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de janvier 1646).

Et de plus les juges d’ici l’ont absous, mais par une faveur trop précipitée, laquelle ayant obligé le Fiscal à se porter appelant de leur sentence, il n’ose pas se présenter derechef devant la justice, laquelle doit suivre la rigueur des lois, sans avoir égard aux personnes ;

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Mars 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de janvier 1646.).

Les lois communes de la société, lesquelles tendent toutes à se faire du bien les uns aux autres, ou du moins à ne se point faire de mal, sont, ce me semble, si bien établies, que quiconque les suit franchement, sans aucune dissimulation ni artifice, mène une vie beaucoup plus heureuse et plus assurée, que ceux qui cherchent leur utilité par d’autres voies lesquels, à la vérité, réussissent quelquefois par l’ignorance des autres hommes, et par la faveur de la fortune mais il arrive bien plus souvent qu’ils y manquent, et que, pensant s’établir, ils se ruinent.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Sans date. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de octobre ou novembre 1646.).

J’ai reçu une très grande faveur de votre altesse, en ce qu’elle a voulu que j’apprisse par ses lettres le succès de son voyage, et qu’elle est arrivée heureusement en un lieu où, étant grandement estimée et chérie de ses proches, il me semble qu’elle a autant de biens qu’on en peut souhaiter avec raison en cette vie.

  Correspondance, année 1646, A UN SEIGNEUR. (NEWCASTLE), 23 novembre 1646.

Les faveurs que je reçois par les lettres qu’il a plu à votre excellence de m’écrire, et les marques qu’elles contiennent d’un esprit qui donne plus de lustre à sa très haute naissance qu’il n’en reçoit d’elle, m’obligent de les estimer extrêmement ;

  Correspondance, année 1646, A UN R. P. JESUITE (P. NOËL), 14 décembre 1646.

autrement, je n’aurais pas manqué d’y faire réponse plus tôt, pour vous remercier des bons conseils que vous m’avez fait la faveur de me donner, dont je vous suis extrêmement obligé, et pour vous assurer que j’ai dessein de les suivre très exactement.

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 1er février 1647.

c’est pourquoi leur amitié n’est point parfaite, s’ils ne sont prêts de dire, en faveur l’un de l’autre :

  Correspondance, année 1647, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 12 mai 1647 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 10 mai 1647.).

Je ne prendrais pas la liberté d’entretenir votre altesse de ces petites choses, si la faveur qu’elle me fait de vouloir lire les livres de Monsieur Hoguelande, et de Regius, à cause de ce qu’ils ont mis qui me regarde, ne me faisait croire que vous n’aurez pas désagréable de savoir de moi-même ce qui me touche ;

  Correspondance, année 1647, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 6 juin 1647.

On achève l’impression de mes Principes en français, et parce que c’est l’Épître qu’on imprimera la dernière, j’en envoie ici la copie à votre altesse, afin que, s’il y a quelque chose qui ne lui agrée pas, et qu’elle juge devoir être mis autrement, il lui plaise me faire la faveur d’en avertir celui qui sera toute sa vie, etc.

  Correspondance, année 1647, A LA REINE DE SUEDE, 20 novembre 1647.

et je tiens ce commandement pour une si grande faveur, que le désir que j’ai d’y obéir me détourne de toute autre pensée, et fait que, sans excuser mon insuffisance, je mettrai ici, en peu de mots, tout ce que je pourrai savoir sur cette matière.

  Correspondance, année 1648, A MONSIEUR ***, 1er avril 1648. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars ou avril 1648.).

Encore que j’aie un extrême ressentiment des bienfaits que j’ai reçus de votre faveur, tant lorsque j’étais à Paris, que depuis encore, ainsi que j’ai su de Monsieur de Martigny, qui m’a mandé que, sans vous, il n’eût pu rien faire en l’expédition du brevet de pension qu’il m’a envoyé, je ne vous en ferai pas néanmoins ici de grands remerciements.

  Correspondance, année 1649, A LA REINE DE SUÈDE, Les éditions contemporaines datent cette lettre du 26 février 1649.

Mais je me reconnais si peu digne des remerciements qu’elle contient, que je ne les puis accepter que comme une faveur et une grâce, dont je demeure tellement redevable que je ne m’en saurais jamais dégager.

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 31 mars 1649.

Ainsi je supplie très humblement votre altesse de me faire tant de faveur, que de m’instruire de tout ce en quoi elle jugera que je lui puis rendre service, à elle ou aux siens, et de s’assurer qu’elle a sur moi autant de pouvoir, que si j’avais été toute ma vie son domestique.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CHANUT, 31 mars 1649.

mais je viens d’en recevoir la copie par le soin de Monsieur Brasset, et je tiens à une très insigne faveur d’apprendre par elle, qu’il plaît à la reine de Suède que j’ai l’honneur de lui aller faire la révérence.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CHANUT, décembre 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 26 février 1649.).

Mais, encore que j’aie reçu, comme une faveur nullement méritée, la lettre que cette incomparable Princesse a daigné m’écrire, et que j’admire qu’elle en ait pris la peine, je n’admire pas en même façon qu’elle veuille prendre celle de lire le livre de mes Principes, à cause que je me persuade qu’il contient plusieurs vérités qu’on trouverait difficilement ailleurs.

 

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« et encore qu'il y ait beaucoup plus de choses en lui, qui vous peuvent convier à procurer son avancement, que je n'en reconnaisen moi pour mériter l'honneur de vos bonnes grâces, je n'eus pas laissé de reconnaître que c'est moi qui vous suis redevable desfaveurs qu'il a reçues, non seulement à cause que je l'aime assez pour prendre part au bien qui lui arrive, mais aussi parce quemon inclination me porte si fort à vous honorer et servir, que je ne crains pas de devoir à votre courtoisie ce que j'avais voué àvos mérites. Correspondance, année 1630, A Monsieur *** (ISAAC BEECKMAN), 17 octobre 163O. Toutefois, parce que l'ignorance du monde est telle qu'on loue souvent ceux en qui les biens de la fortune abondent, et qu'on necroit pas que cette déesse soit si aveugle que d'enrichir de ses faveurs ceux qui ne l'ont point du tout mérité, si elle vous a fait partde quelque chose qui soit de conséquence, et qui, pour cela, vous relève un peu au dessus des autres, je confesse que vous n'êtespas tout à fait indigne de louange. Correspondance, année 1633, AU R.

P.

MERSENNE, Mars 1633.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre du 5 avril 1632.). Il y a trop longtemps que je n'ai point reçu de vos nouvelles, et je commencerai à être en peine de votre santé, si vous ne mefaites bientôt la faveur de m'écrire. Correspondance, année 1634, Au R.

P.

MERSENNE, 15 mars 1634 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de février 1634.). car si je n'avais eu de trop longues preuves de la bonne volonté que vous me faites la faveur de me porter, pour avoir aucuneoccasion d'en douter, j'aurais quasi peur qu'elle ne fût un peu refroidie, depuis que j'ai manqué à la promesse que je vous avaisfaite, de vous envoyer quelque chose de ma Philosophie. Correspondance, année 1636, Au R.

P.

MERSENNE, mars 1636. et sur ce que vous me ferez la faveur de me mander, je me résoudrai. Correspondance, année 1637, AU R.

P.

MERSENNE, Avril 1637.

(Les éditions contemporaines datent cette lette de fin mai 1637.). jusques là que j'avais trouvé à redire dans le projet que vous m'en aviez envoyé auparavant, à cause d'un mot qui me semblaittrop en ma faveur. Correspondance, année 1637, A Monsieur *** (Huyghens de Zuitlichem), 15 juin 1637.

Entre le 8 et le 12 juin 1637. Car je ne crois pas que nous soyons seulement redevables aux grands des faveurs que nous recevons immédiatement de leursmains, mais aussi de toutes celles qui nous viennent de leurs ministres, tant à cause que ce sont eux qui leur en donnent le pouvoir,que principalement aussi à cause qu'ayant fait choix de telles personnes plutôt que d'autres, nous devons croire que leursinclinations à nous obliger sont les mêmes que nous remarquons en ceux auxquels ils donnent le pouvoir de nous bien faire. Correspondance, année 1637, A UN REVEREND PERE JESUITE, 15 juin 1637 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 14 juin 1637.). Que si vous prenez la peine de lire ce livre, ou que vous le fassiez lire par ceux des vôtres qui en auront le plus de loisir, et qu'yayant remarqué les fautes qui sans doute s'y trouveront en très grand nombre, vous me veuillez faire la faveur de m'en avertir etainsi de continuer encore à m'enseigner, je vous en aurai une très grande obligation, et ferai tout le mieux qui me sera possiblepour les corriger suivant vos bonnes instructions. Correspondance, année 1637, A UN REVEREND PERE JESUITE, 3 octobre 1637.. »

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