Le mal, un bien ?
Publié le 20/04/2011
Extrait du document
«
- Les Ames fortes : Thérèse se moque des barrières sociales et aspire à sortir de sa condition.
Elle se vêt demanière somptueuse grâce à l'argent de madame Numance.
Transition : Le mal, conformément à l'image qu'on en a spontanément, est à l'origine de troubles et de dysfonction-nements.
En cela, il est un ennemi redoutable.
Néanmoins, paradoxalement dans nos ½uvres, le mal peut s'avérerêtre un bien.
II.
Le mal est un allié
- II permet d'affirmer sa volonté de puissance.
Le mal permet la domination et l'asservissement du faible par le fort,dont il est l'allié.
- Macbeth -.
lady Macbeth triomphe des hésitations de son mari et du roi Duncan en acceptant de recourir aumeurtre.Le mal décuple ses forces (« comblez-moi de la pire cruauté »,I, V, p.
81) ; elle est celle qui dirige et commandeMacbeth, réduit au statut de fou (« déformé dans la folie ! ».
III, 4, p.
175) ou de femme (« Etes-vous un homme ?», III, 4, p.
173).
- Les Ames fortes : Thérèse rend madame Numance esclave de son âme et de son corps : situation de dépendanceaffective pour madame Numance, de dépossession d'elle-même.
- II permet de se transcender
II offre à l'homme la possibilité de sortir de sa condition, de s'exhausser.
-Macbeth : Macbeth est un noble qui accède au statut de roi (ascension sociale fulgurante).
De même, pour ladyMacbeth, le mal lui offre la possibilité de dominer sa nature, sa condition : destruction de la débilité ( au senscommun de faiblesse) pré –supposée féminine : « Faites-moi/Sans mon sexe » ,- « Venez à mes seins defemme/Prendre mon lait comme fiel » (I, V, p.
81).
- Profession de foi du vicaire savoyard : le mal est un adversaire qui permet au vicaire de faire pleinement éclater savertu.
En effet, le mal étant partout (« je vois le mal sur la terre », p.
71), il requiert, pour être annihilé, un combathéroïque.
Le vicaire est héroïque car il refuse de se plier aux lois et rituels de l'Eglise qu'il juge ineptes (« Jel'entendais quelquefois approuver des dogmes contraires à ceux de l'Eglise romaine, et paraître estimermédiocrement toutes ses cérémonies », p.
49).
Cette liberté de penser a valu au vicaire une cure excentrée, enSavoie.
Le mal renforce donc l'éclat du bien (« Si l'esprit de l'homme fût resté libre et pur, quel mérite aurait-ild'aimer et de suivre l'ordre qu'il verrait établi ? », p.
93).
- Les Ames fortes : pour triompher des autres et les berner, Thérèse doit adopter des règles de conduiteméthodiques ; le mal est une ascèse : patience de Thérèse pour tisser sa toile autour de madame Numance : p.
326: « je me faisais conduire tous les jours à mon talus » , « Avec celle-là, nous commencions notre combat demeilleure heure chaque jour que Dieu fait.
»
- II permet de faire émerger un bien
Le mal est une étape nécessaire du mouvement dialectique : le mal sera dépassé par le bien, mais secondement.S'allier au mal, c'est d'abord permettre un moindre mal, pour voir ensuite se réaliser le bien.
- Macbeth : les nobles se rebellent contre Macbeth - leur roi et maître - et donc fautent contre les lois féodalespour permettre le rétablissement du bien dans le royaume d'Ecosse.
- Profession de foi du vicaire savoyard : le vicaire accepte d'héberger un jeune « polisson » (p.
47) et d'être aucontact dumal pour le mener sur le chemin de la vertu (« rendre à la vertu la victime qu'il avait arrachée à l'infamie », p.
47).
- Les Ames fortes : cette idée est absente du roman de Giono : le bien ne triomphe jamais ; c'est la beauté du malqui est célébrée, son pouvoir absolu.
Se reporter aux derniers mots du roman : « Pourquoi voudrais-tu que je ne soispas fraîche comme la rose ? » Couronnement final de Thérèse, qui a le dernier mot et l'étemelle jeunesse.
Naturalitédu mal.
(Transition) Le mal est paradoxalement dans les trois ½uvres source de bénéfices pour l'homme et la société.
Il estun allié sulfureux mais fécond.
Indépendamment de son efficience, il reste une évidence qui s'impose,consubstantielle à l'univers et a fortiori à la condition humaine
III.
Le mal est une évidence.
»
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