Le hip-hop
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Le mot « rap » est courant dans l’argot des Noirs américains ; s’il est présent dans des expressions anglo-
américaines telles que Dont’ Give Me This Rap (« arrête de me baratiner »), les racines du rap plongent toutefois
dans la tradition orale de l’art des griots d’Afrique occidentale, qui insuffle au rap la notion d’improvisation
— essentielle au jazz, autre influence décisive du hip -hop —, la forme du Call -and -Response (structure d’appel et de
réponse), les blues parlés et les longues complaintes rimées des prisonniers noirs.
Plus proches chronologiquement et également déterminants dans l’avènement et l’évolution du rap et du hip -hop
sont les parcours du dramaturge et poète Amiri Baraka (pseudonyme de LeRoi Jones), du chanteur et poète Gil
Scott -Heron, du leader nationaliste Malcom X et du groupe de poètes et d’activistes The Last Poets.
De même, les
œuvres de musiciens funk et soul tels que Curtis Mayfield, Isaac Hayes, Bobby Womack, James Brown et Marvin
Gaye contiennent déjà des passages « rappés » et scandés.
4 LA BREAKDANCE
Les séquences rythmiques de breakbeats du DJ déchaînent les danseurs, bientôt baptisés B Boys pour Break Boys ou
encore Break Dancers, tandis que leurs partenaires féminins sont appelées les Fly Girls.
À ses origines, la breakdance
se pratique n’importe où dans la rue, sur un morceau de carton ; afin de réaliser les figures avec le maximum de
fluidité, le danseur revêt par ailleurs un K -Way et une casquette.
Art fondé sur le défi artistique (où jamais les corps
ne se touchent), la breakdance multiplie les figures acrobatiques : pointing, locking, freeze, smurf, coupole, passe -
passe, etc.
Moins médiatisée que son versant musical, cette danse n’en est pas moins le vecteur privilégié des
valeurs du hip -hop et son influence, notamment à travers les clips, est perceptible jusque dans la danse
contemporaine, puisque la chorégraphe Karine Saporta, notamment, travaille sur la confrontation de ces deux modes
d’expression pourtant fort éloignés l’un de l’autre, en apparence.
Depuis 1996 en France, les Rencontres des cultures urbaines de la Villette, à Paris, permettent d’appréhender au
grand jour les différents courants de la danse hip -hop et d’attester de la vitalité de nombreuses compagnies.
5 UNE CULTURE VISUELLE : LE GRAFFITI ET LE TAG
Dès la fin des années 1960 apparaissent sur les murs de New York des fresques polychromes, œuvres des membres
de la communauté latino -américaine, qui ont pris l’habitude de décorer ainsi les murs de leurs quartiers.
Parfois
teinté de religion et inspiré par les muralistes mexicains, les comics (bandes dessinées) et les cartoons (dessins
animés), cet art primitif et naïf, narratif et souvent pédagogique — il raconte l’histoire d’un quartier — est récupéré
par les adolescents noirs qui lancent le tag.
Semblable à un hiéroglyphe, ce graffiti est une signature stylisée et
enrichie de mille détails visuels qui représente son auteur.
Son tag mis au point, le graffiteur (ou « graffeur »)
s’emploie à diffuser son nom et les talents graphiques qui l’accompagnent, le plus souvent illégalement, sur toutes
sortes de supports comme les murs des usines désaffectées et les squats, les murs du métro et le métro lui -même
(assurant ainsi à sa signature une diffusion à travers toute la ville), les lieux publics, les panneaux publicitaires, etc.
Le tag arrive en France en 1982, grâce au grapheur Futura 2 000 qui accompagne Fab Five Freddy (futur
présentateur de l’émission Yo! MTV Raps), Ramellzee et Africa Bambaataa pour l’une des premières confrontations de
la France avec la culture hip -hop.
Le terrain vague de La Chapelle devient terrain d’élection des graffiteurs parisiens
qui y organisent chaque dimanche, en compagnie de DJs et de rappers, des Blocks Parties à la française, nouvelle
culture popularisée par des artistes comme Keith Haring et Jean-Michel Basquiat dans le cadre de l’art contemporain
et de ses lieux d’expositions institutionnels.
6 LA CULTURE HIP-HOP
« Planet Rock » (1982) d’Afrika Bambaataa, remixé par un mentor de la musique électronique, Arthur Baker, marque
l’émergence de la technologie dans le rap.
Ce titre, qui rend hommage à l’œuvre pionnière du groupe électronique
allemand Kraftwerk, annonce aussi le sampling (ou échantillonnage numérique des sons), qui devient rapidement
« l’instrument » favori des producteurs de rap..
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