Le débarquement en Provence
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
«
moment exigeait qu'elles soient formées pour une bonne part d'unités françaises, dont certaines avaient déjà fait leurs preuves enItalie.
Une armée nationale
L'équipement de cette armée française avait bien donné lieu à quelques frictions.
Le commandement français voulait jeter leplus grand nombre possible de soldats dans la bataille les Américains exigeaient au contraire que soient " endivisionnées "seulement des unités dotées de services de soutien très étoffés.
Les Français durent céder pour éviter des retards.
En définitive, laIre Armée française comptait 260 000 hommes, en sept divisions, dont deux blindées elle était entièrement motorisée.
Dès sa nomination, de Lattre s'était considéré comme un généralissime français et non comme un subordonné dans lecommandement allié.
Un accord interallié se fit pour que, après le débarquement, le quartier général français assumât lecommandement tactique de la Ire Armée.
C'était donc une armée française modernisée, mais aussi une armée nationale autonome relevant directement du gouvernementfrançais qui allait libérer Toulon et Marseille, et faire dix-sept mille prisonniers allemands dans la première ville, trente-sept milledans la seconde.
L'insurrection des Forces françaises de l'intérieur avait également été préparée.
Le général Cochet avait été nommé, à Alger, àleur commandement sur le théâtre d'opérations sud la Ire Armée française comprenait un service de liaison avec elles un bureauFFI fonctionnait au ministère de la guerre.
Tout ces services étaient coiffés par le Comité d'action au sein du gouvernement provisoire par l'intermédiaire de la directiongénérale des services spéciaux.
Sabotages et guérilla
Malgré des parachutages massifs, l'armement des FFI demeurait insuffisant.
Aux approches mêmes des troupes débarquées àHyères, par exemple, trois cent cinquante hommes disposaient en tout et pour tout d'un fusil mitrailleur, de 8 mitraillettes et de 50fusils.
C'est à des groupes aussi médiocrement équipés que fut donné, dans le Languedoc, l'ordre de " freiner à tout prix lesmouvements allemands vers l'est et le nord, la réussite de la manoeuvre alliée dépendant du retard qui sera infligé auxmouvements allemands ".
La Résistance s'est, partout, engagée à fond.
Son action s'est diluée en de nombreuses petites opérations.
Elle s'est traduited'abord, et dès avant le 15 août, par des sabotages dans toute la France.
Dans la Côte-d'Or, par exemple, avaient été effectués 168 sabotages de voies ferrées ou de matériel, 11 de voies d'eau, 16 delignes électriques à haute tension, 38 de lignes téléphoniques.
Dans l'Isère, le trafic ferroviaire était interrompu entre Grenoble etChambéry.
A partir du 15 août, les attaques de guérilla se multiplièrent.
Les accrochages furent particulièrement payants quand unecoopération put s'établir avec les troupes débarqués.
Au nord de Montélimar, deux bataillons FTP retiendront les Allemandspendant près de trente-six heures, jusqu'à ce que l'aviation américaine cloue le convoi sur la route.
Dans l'Hérault, à deuxreprises, l'intervention des avions alliés provoquera la reddition d'un millier de soldats allemands.
En effet, la démoralisation de l'ennemi est probablement le résultat le plus important du harcèlement auquel il est soumis.
Il estdes régions où les Allemands ne se risquent plus, dans les Cévennes, l'Aigoual, la Lozère, la Haute-Loire, les Basses et lesHautes-Alpes, par exemple.
A peu près partout ailleurs, ils renoncent à poursuivre les maquisards.
Par suite, en de très nombreuses localités, bien avant l'arrivée des troupes débarquées, le pouvoir a changé de mains; lesarrêtés affichés dans les mairies sont signés désormais par les autorités nées de la Résistance.
Inversement, les troupes débarquées sont comme portées par l'enthousiasme populaire.
L'apport des FFI dans la victoire alliéen'a été qu'un appoint, mais qui eut son importance.
Eisenhower n'a pas manqué de souligner que " sans les FFI, la libération de la France et la défaite de l'ennemi en Europeoccidentale auraient été bien plus longues et beaucoup plus coûteuses ".
Le sens du débarquement.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Le débarquement en Provence
- Le débarquement en Provence.
- Débarquement en Provence (seconde guerre mondiale).
- Le débarquement en Provence
- Débarquement en Provence