Le 2 septembre dans l'histoire
Publié le 05/06/2010
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1715 Philippe d'Orléans régent. La veille, le roi Louis XIV est mort. Un testament fait de Philippe d'Orléans le régent du royaume. Louis XIV lui a dit : "Mon neveu, je vous fait régent du royaume. Vous allez voir un roi dans le tombeau et un autre dans le berceau. Souvenez-vous toujours de la mémoire de l'un et des intérêts de l'autre." Mais il a subordonné son pouvoir à celui du duc du Maine. Philippe s'élève lors de la lecture du testament contre cette clause. Le Parlement consent à le casser, en échange de la restitution du droit de remontrance, supprimé soixante ans plus tôt. Pour qu'aucune contestation soit possible, le Régent demande au roi, qui n'a guère que cinq ans, de le désigner pour seul régent lors d'un lit de justice devant le Parlement le 12 septembre suivant. 1792 Premier jour des "massacres de septembre". Paris craint le pire. Les troupes autrichiennes peuvent être là d'une heure à l'autre. A la tribune de l'Assemblée, Danton tonne : "Le tocsin qui sonne n'est point un signal d'alarme, c'est la charge contre les ennemis de la patrie. Pour les vaincre, messieurs, il nous faut de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace, et la France est sauvée." Une folie meurtrière s'empare des Parisiens. Ceux qui doivent partir se battre ne veulent pas laisser derrière eux des traîtres, des royalistes et des prêtres réfractaires. Où commencent les massacres ? A la prison de l'Abbaye ? Au carrefour de Buci, où passe un transfert de détenus ? Nul ne sait. En quelques heures toutes les prisons deviennent des lieux de massacres. La princesse de Lamballe est dépecée. Sa tête, plantée sur une pique, est brandie devant les fenêtres de Marie-Antoinette au Temple. Le 6 septembre au soir, après quatre jours d'atrocités, l'ivresse de la violence et du sang s'épuise. Il y a quelque 1 500 morts. Billaud-Varenne, le lendemain, tient ce discours : "Respectables citoyens, vous venez d'égorger des scélérats ; vous avez sauvé la patrie ; la France vous doit une reconnaissance éternelle." Mme Roland, écrit quant à elle : "Vous connaissez mon enthousiasme pour la révolution. Eh bien ! j'en ai honte. Elle est ternie par des scélérats, elle est devenue hideuse." 1914 Le gouvernement se réfugie à Bordeaux. Les troupes allemandes, qui ont appliqué le plan Schlieffen en contournant les défenses françaises après avoir envahi la Belgique, sont à Senlis. Le gouvernement et le président de la République Poincaré quittent par un train spécial Paris menacé pour Bordeaux.
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