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L'auteur clé : Bergson (1859-1941)

Publié le 09/08/2014

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bergson

Selon Bergson, tout langage humain est modelé sur les choses en vue de préparer l'action sur elles. La fonction expressive ne peut donc être que dérivée. Le langage est primitivement au service de l'action. Chaque langue opère des découpages dans le réel, elle trie et sélectionne ce qui est pertinent pour se repérer et pour agir. Le langage n'a pas au départ une fonction théorique mais une fonction pratique : en ceci, chaque langue est le reflet des préoccupations d'un peuple. Le langage n'est pas fait pour nous permettre de connaître le monde mais d'agir sur lui. Telle est la source des faux problèmes qui ne vont pas manquer de surgir dès qu'on voudra orienter le langage vers la formulation d'une théorie, c'est-à-dire lui assigner un objec­tif pour lequel il n'était pas fait. Dans la plupart des cas, la science et la philosophie se heurtent aux problèmes qui naissent de l'inadéquation du langage, et non des difficultés du réel lui-même. Le langage, qui est l'instrument par lequel nous construisons une théorie, en constitue en même temps le principal obstacle. C'est pourquoi ni la philosophie, ni la science ne peuvent se contenter du langage tel qu'elles en héritent de la vie courante. La façon dont un problème est formulé prédétermine les solutions possibles. Tous les problèmes insolubles sont de faux problèmes, sont des problèmes mal posés. Seul un travail sur le langage permet, non de les résoudre, mais de les dissiper

bergson

« Les sujets • Les mots nous éloignent-ils des choses ? 1.

Le mot permet le découpage de la chose et son appropriation par la pensée.

Il.

Le mot vient s'interposer entre le sujet pensant et la chose pensée.

Ill.

Les mots nous permettent d'échanger les idées et les choses, de les faire circuler entre les hommes.

• Le silence a-t-il un sens ? 1.

Le silence est-il absence de communication, incapacité à partager du sens ...

Il ....

ou au contraire plénitude du sens qui peut se passer de la médiation des mots ? Ill.

Mais même dans ce cas, c'est encore le langage qui donne sens au silence; c'est la capacité de parler qui rend le silence éloquent.

• Peut-on penser sans les mots ? 1.

La pensée se structure par le langage .

(Hegel) Il.

La tendance de la pensée à se heurter aux limites du langage.

(Wittgenstein) Ill.

La poésie comme art de repousser les limites du langage.

Jean Beaufret (1907-1981) « Quand Aristote dit que "les mots sont les symboles de nos états d'âme", il faut voir que pour lui les états d'âme ne sont nullement des états d'âme, la psyché n'étant pas une âme mais la découverte VOC A B U LAI RE Animisme Croyance religieuse qui attribue (par pro­ jection) une âme aux choses du monde.

Étant Ce terme désigne chez Heidegger toutes les choses qui sont, mais pas en tant qu'elles sont de simples objets pour une conscience, un sujet, qui doit se les représenter.

L'étant, ce sont les choses auprès des­ quelles nous sommes, parmi lesquelles nous sommes, sans que rien ne nous en sépare, et donc sans que le langage ait à surmonter une frontière pour nous faire retrouver le contact avec elles.

immédiate de l'étant, le /à, dira Heidegger, où nous sommes dehors auprès des choses qui apparaissent en elles-mêmes sans que rien ne nous en sépare à la manière d'une cloison.» • Expression Fonction du langage par laquelle le lo­ cuteur se met dans ce qu'il dit et communique à ses auditeurs quelque chose de ses sentiments et de son attitude à l'égard de ce dont il parle .

(Jakobson) Référent Le référent est, dans la linguistique contem­ poraine, ce dont parle le signe, la réalité extérieure au langage mais à laquelle il renvoie.

Il ne faut pas le confondre avec le signifiant, qui est un aspect du signe, sa signification ou son sens .

Le signifiant appar­ tenant donc au langage, contrairement au référent.

(Saussure).

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