L'aptitude sociale de l'homme le rend-elle plus solidaire à l'égard de ses semblables ?
Publié le 04/04/2011
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L’opinion générale veut que la société confère à l’homme des qualités qu’il ne posséderait pas sans sa sociabilité. En effet, on a souvent tendance à croire que la société possède des « vertus « qui rendraient obligatoirement, d’une façon ou d’une autre, l’homme meilleur. Ainsi, la solidarité serait une de ces aptitudes que l’on a d’ailleurs l’habitude de croire être née de la société même, et qui semblerait être un facteur d’amélioration du comportement de l’homme envers ses semblables. En effet, combien de fois a-t-on l’occasion d’entendre, lors de sondages ou de reportages, des personnes tout à fait ordinaires affirmer d’un ton quasi dogmatique, et bien souvent trop orgueilleux : « Je suis très solidaire envers mon prochain : je fais des dons à des associations très régulièrement. « ? N’a-t-on jamais proclamé à tue-tête, empli d’une fierté patriotique, la devise de la société française « Liberté, égalité, fraternité « en ayant la vague et faible conviction que l’on est un acteur à part entière de cette fraternité, et en s’enorgueillant de cette soudaine éloge intérieure ?
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