L'aménagement ancien des primates: une lente approche des techniques fonctionnelles d'aujourd'hui
Publié le 22/02/2012
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Les maisons destinées aux singes se développèrent dès la création des grands jardins zoologiques, vers 1800, mais ne prirent un véritable essor qu'à partir du milieu du XIXe siècle. Ces constructions longues de 35 à 50 m et larges de 15 à 20m présentaient souvent une architecture hybride, mélange de styles locaux, antiques ou exotiques.
En règle générale, la partie centrale consistait en un grand hall entouré de 30 à 40 cages grillagées ou munies de barreaux et dont le fond était quelque peu surélevé. Le plancher était fait de bois imperméabilisé, parfois de ciment recouvert d'une couche de tourbe ou de paille. L'intérieur du bâtiment, fréquemment orné de peintures ou bas-reliefs et garni de plantes vertes, était éclairé par de larges fenêtres ou par un toit partiellement vitré. Vers 1900, certains établissements commencèrent à isoler les cages à l'aide de cloisons vitrées placées du côté du public, à faible distance du grillage. Ce système, comparativement à d'autres installations où les primates étaient laissés en complète liberté et en contact avec le
public, donna à l'origine de mauvais résultats. Il ne permettait pas de réaliser une aération suffisante à l'intérieur des cages et les gardiens étaient obligés de nettoyer constamment les vitres, opération difficile à effectuer depuis l'intérieur des cages.
Ces installations furent peu à peu perfectionnées et équipées de dispositifs de ventilation. L'air frais nécessaire était amené par des canalisations placées sous les cages et tempéré à l'aide de conduites d'eau chaude, au niveau du sol. L'air vicié s'échappant par le haut était chassé à l'extérieur des bâtiments à l'aide de ventilateurs électriques. Les cages intérieures communiquaient avec des cages extérieures de 3 à 4 m de côté sur 3 m de haut, placées le long des façades. Les singes s'y rendaient à volonté durant la belle saison, par un passage muni d'une trappe qu'ils pouvaient ouvrir eux-mêmes et qui se refermait par son propre poids.
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