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La volonté de savoir Michel Foucault

Publié le 29/03/2014

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La volonté de savoir 

Michel Foucault 

 

Biographie: 

Michel Foucault, normalien, est agrégé de philosophie en 1951. Avec sa thèse 'L' Histoire de la folie', il adopte la méthode des historiens pour nourrir son analyse philosophique. Réunissant une multitude de documents, il tente une 'archéologie du savoir 'dont le but est de faire la généalogie de concepts comme la folie, la sexualité, la délinquance et le pouvoir. Homosexuel, il s'intéressa à toutes les formes de marginalité générant des discriminations mentales. Professeur au Collège de France, il profita de sa notoriété pour mener un engagement qui fait de lui un digne successeur de Sartre : il fonde le groupe d'information sur les prisons (GIP), introduisant clandestinement des questionnaires en milieu carcéral pour dénoncer les conditions d'incarcération. Parmi les plus brillants philosophes de sa génération, avec Deleuze dont il est proche, Foucault nous livre une oeuvre incisive et dérangeante. Il meurt en 1984, victime du sida. 

 

Droit de mort et pouvoir sur la vie 

 

Le droit de mort exercé par les souverains sur les sujets a évolué. Il passa de absolu au relatif c'est-à-dire que désormais les souverains ne pouvaient l'exercer que pour leur défense ou dans l'atteinte à leur personne. C'est donc un doit indirecte de mort par la guerre (utilisation des sujets pour défendre le royaume) ou directe dans la condamnation. Cette donc une forme de droit de mort relative et limitée. Ce droit est avant tout compris comme la possibilité de faire mourir ou de laisser vivre, c'est donc un pouvoir qui s'exerce par le droit de prise. 

 

Le pouvoir avec l'avènement de la modernité s'est déplacé car le ''souverain'' n'exerce plus en premier son pouvoir sur la vie ou la mort mais il gèrent la vie, il contribue à l'évolution du corps social, à son développement. C'est donc sur la vie que le pouvoir établis ses prises. Les guerres ne se font donc plus au nom d'un souverain mais au nom de l'existence même, tuer ou être tuer. C'est de cette manière que se déroulèrent les guerres du Xxième. 

 

Comme l'Etat a désormais pour fonction d'assurer, de soutenir, de multiplier et de réguler la vie, la peine de mort perd son sens. Elle n'est donc légitime que dans l'atrocité d'un crime. 

 

Le pouvoir du souverain est donc plus désormais de faire vivre et de rejeter la mort. La vie devient donc du domaine public alors que la mort s'en écarte, est évité, devient privé. C'est ainsi que le suicide avant interdit puisqu'il privait le souverain (d'ici ou de l'au-delà) d'exercer son droit de mort, et à l'aube de la modernité devenu un droit individuel et privé de mourir. 

 

Le pouvoir sur la vie depuis le XVII s'est développé sous deux formes anatomique et biologique. 

Ce pouvoir qui s'exerce désormais sur la vie s'illustre par les nombreux instruments créés pour la contrôler: école, statistique, observation économique, caserne... On voit ainsi naitre deux direction à ce bio-pouvoir: le contrôle des populations (discipline) et assujettissement des corps (régulation des populations). 

 

Le bio-pouvoir a joué un rôle important dans le capitalisme: insertion contrôlée des corps dans l'appareil productif, ajustement des phénomènes démographiques aux besoins économiques, la hiérarchisation des corps sociaux permises par des institutions tels quel 'école, la famille (…), l'investissement du corps vivants, sa valorisation et la gestion distributive de ses forces. 

 

Pour Michel Foucault, ce n'est pas la morale ascétique qui ouvert la porte aux capitalismes mais l'apparition des phénomènes propres à la vie dans l'ordre du savoir et du pouvoir (technique politique). Avant, le principal rapport entre la vie et l'histoire se trouvait dans la mort (famine...). Mais avec le développement propre au XVIII (révolution industrielle, agricole et début de la transition démographique), la menace de la mort n'est plus omniprésente. Les procédés du pouvoir et du savoir prennent alors en compte la vie les processus de la vie. Le fait de vivre prend part alors dans le champ de l'intervention politique et du contrôle du savoir. La biologie se réfléchit dans la politique. Le sujet de droit devient un être vivant conscient, le pouvoir ne peut alors s'appliquer sur lui que par la vie: c'est la prise en charge de la vie qui donne au souverain son pouvoir sur le corps. Le seuil de la modernité biologique est donc désormais le moment où l'espèce entre comme enjeu dans ses propres stratégies politiques. Cette transformation entraîne une double historicité de la biologie: elle est ce qui entoure l'histoire et elle rentre aussi en son sein. 

Ainsi les techniques visant à contrôler les façons de se nourrir, de se loger, les conditions de vie (…) vont proliférer. 

 

Le pouvoir prend désormais en charge la vie, il lui est donc difficile d'avoir recours à la loi puisque l'arme de la loi est la mort. La loi va donc peu à peu laisser place à la norme et les institutions de justice vont devenir régulatrice. 

Nous sommes donc rentrés dans une phase de régressions juridiques. 

 

La vie a donc pris une place primordiale dans le jeu politique, elle est ainsi devenu le principal enjeu des luttes politiques. 

 

Avec l'entrée de la vie dans la politique, c'est surtout et avant tout celle de la sexualité qui va prendre le rôle régulateur de population et contrôle des corps sociaux. On se sert de la sexualité comme matrice des discipline et comme principe des régulations. Par exemple au XIX, la sexualité est cherché par tous, on l'utilise pour tenter de responsabiliser les populations, on la comprend comme folie individuelle... 

 

On peut alors voir les grandes lignes d'attaque de la politique du sexe: 

Les deux premières ont pris appui sur le principe régulateur: la sexualisation des enfants est proscris et l'hystérisation de la femme tend être soignée. 

 

Le sang est longtemps resté une valeur très importante dans la société par son rôle instrumentale, sa fonction symbolique et sa précarité. C'est une société de sang où se dessine le droit de mort du souverain. 

La modernité nous a fait passé d'une société de sang à une société de ''sexualité''. Son pouvoir est sa présence partout à la fois désirée et rejetée. Ainsi le sexuelle est du coté de la norme, de la vie, du sens et des régulations contrairement au sang qui est du coté de la mort, de la loi, de la transgression; du symbolique et de la souveraineté. 

Le passage de la symbolique du sang à l'analytique de la sexualité ne s'est pas fait sans remous. Longtemps le sang et la loi ont hanté la sexualité. Ainsi, on peut voir que dans l'Allemagne d'Hitler, le sang a pris le dessus sur la sexualité, la sexualité était subordonné au sang. 

Dans la psychanalyse au contraire, on renie le développement fasciste puisque la psychanalyse interdit la consanguinité. C'est le désir et donc la sexualité qui prend le pas sur le sang. 

 

Le sexe s'est peu à peu transmis à d'autre que les simples organes sexuels grâce à la psychanalyse il s'est répandu à d'autre zones du corps et désormais s'étend jusqu'au corps social. 

 

La sexualisation n'a été permise que grâce au sexe. Ainsi le dispositif politique a utilisé le corps et l'anatomie pour pouvoir manier des la population. Cependant le sexe a été écarté de la logique politique pour laisser place à une représentation. 

 

Le sexe est souvent défini de deux manière le tout et la partie, le principe et le manque c'est-à-dire ce qui est commun à la femme et l'homme (ou manque à la femme selon l'interprétation) et ce qui enfin ce qui comprend l'ensemble du corps de la femme dans la fonction de reproduction. 

C'est ce jeu entre ces différentes visions du sexes qui sont à l'origine de certaines maladies psychiques telles que l'hytérisation des femmes. 

Dans la psychologie, le sexe a alors été approché selon sa finalité (c'est-à-dire la fonction biologique) et selon l'instinct (c'est-à-dire le plaisir). C'est donc la différence entre la réalité et le plaisir qui peut être source de perversion. Le sexe est donc soumis à des contradictions: le manque et le principe, l'absence et la présence, la finalité et le sens, le plaisir et la réalité... 

La sexualité a ainsi pu regrouper en son sein de nombreux éléments en en faisant l'unité? Elle devient ainsi un principe causal universel. 

La notion de sexe omniprésente permet un certain rapport au pouvoir comme notion indépendante qui possède elle-même son propre pouvoir. 

 

Le sexe a une autre fonction, c'est aussi le passage obligé pour accéder à sa propre identité et à la totalité de son corps. 

Le sexe devient la notion la plus importante de notre vie au point que la mort paraît acceptable dans un échange avec le sexe. Le désir du sexe nous obnubile ''tout est sexe''. 

 

L'histoire s'étonnera peut être de l'importance dédié au sexe vu comme une vérité, mais de notre point de vue il est une réalité et un imaginaire qui a hanté notre passé et qui était présent quoiqu'on lu passé absent. Le processus libératoire mis en place par Freud en discourant ouvertement sur le sexe n'a rien de libératoire en fait puis que le sexe a toujours été une grande part de notre existence.

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