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La vision de l'image de la femme selon Baudelaire

Publié le 09/09/2012

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Le symbolisme est un mouvement littéraire apparu au 19e siècle. Charles Baudelaire (1821-1867) est un poète français adepte du symbolisme. Il a écrit le recueil Les fleurs du mal. Dans ses poèmes, la femme est démontrée autant par sa beauté que par sa laideur ainsi que par son bien et son mal.

Baudelaire parle de la femme en la décrivant avec sa beauté et sa laideur. Dans le poème «Les petites vieilles« il parle des femmes âgées comme si elles étaient des monstres toutefois inoffensives : «Ces monstres disloqués furent jadis des femmes, / Éponine ou Laïs! Monstres brisés bossus / Ou tordus, aimons-les! / ce sont encor des âmes« (v.5-7). Il y a, entre autres, dans cette citation une énumération qui décrit ces vieilles dames. La laideur est évoquée car le terme de monstre est au sens physique.  À l’opposé le poème «L’invitation au voyage« vante la beauté de la femme. En décrivant le paysage, Baudelaire dit : «Au pays qui te ressemble !/ Les soleils mouillés / De ces ciels brouillés / Pour mon esprit ont les charmes / Si mystérieux / De tes traîtres yeux, / Brillant à travers leurs larme« (v.6-12). L’extrait a des personnifications dont «Au pays qui te ressemble !« et des oxymores dont «Les soleils mouillés« et les «ciels brouillés«. Ils servent à faire une comparaison entre le paysage et la femme. Elle est ainsi décrite comme une beauté. Le bien et le mal est un sujet abordé par Baudelaire entre autre dans le poème «La destruction«. Il parle de la femme qui l’envahi et s’empare de lui. Il la décrit comme un démon qui rôde sans cesse autour de lui : «Parfois il prend, sachant mon grand amour de l’Art, / La forme de la plus séduisante des femmes, / Et, sous de spécieux prétextes de cafard, / Accoutume ma lèvre à des philtres infâmes.« (v.5-8). La métaphore est présente car il parle de la femme qui est comme la boisson qui le fait revivre des instants de mélancolie c'est-à-dire le spleen. Ce poème lui a été inspiré par l’attrait et le désir de sa relation avec Marie Daubrun. À l’opposé le poème «Le voyage« parle de fuir les femmes. Racontant l’histoire de marins qui partent pour l’Amérique, il invoque leurs raisons : «Les uns, joyeux de fuir une partie infâme ; / D’autre, l’horreur de leurs berceaux, et quelques-uns, / Astrologues noyés dans les yeux d’une femme« (v.9-11). La métaphore de l’«Astrologue noyé dans les yeux d’une femme« est là pour montrer le mal qui a été fait aux hommes car Baudelaire mentionne avant : «Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme, / Le cœur gros de rancune et de désir amers« (v.5-6). Il veut ainsi exprimer tout le mal qu’il a eu à subir des femmes au cours de sa vie.

En conclusion Charles Baudelaire parle, dans ces poèmes, des femmes en intégrant leur beauté et leurs laideur ainsi que leur bien et leur mal le tout à part égale. On peut se demander si ces mêmes idées et ce même point de vue aurait pu être exprimé avec le mouvement réalisme.

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