LA VIOLENCE
Publié le 22/02/2012
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conséquence de leurs actes.
On pourra également énoncer la définition kantienne de "l'impératif catégorique": "agisuniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle".
Alorsseulement et quelque soit la situation, l'homme "civilisé" ne cèdera pas à une violence individuelle hors de contrôle.Cependant, l'histoire le démontre également, la violence est parfois nécessaire pour que l'humanité subsiste.
Nousavons montré qu'elle ne peut être la responsabilité d'un individu, c'est donc à l'Etat "détenteur de la seule violencelégitime" que revient cette responsabilité.
Que l'on considère le modèle hobbesien ou le modèle rousseauiste ducontrat social, la violence ne disparait pas.
Elle est proscrite entre les individus évoluant dans la société mais ellereste indispensable pour garantir l'ordre et leur sécurité à la fois contre eux même (l'homme est un loup pour l'hommeselon Hobbes) et contre l'extérieur.
Lorsque Thomas More décrit la ville d'Utopie dans Utopia, il décrit avant toutune ville fortifiée prête à soutenir un siège.
Il faut donc distinguer deux grands cas de figure: d'abord, la violencepeut être nécessaire à l'intérieur de la société pour protéger les citoyens des crimes et autres transgressions de laloi et ensuite, elle peut être nécessaire à l'extérieur pour protéger la société d'un envahisseur ou d'une entitépouvant lui être nuisible.
Nous traitons alors de l'action d'une entité abstraite non personnifiée : l'Etat, cependantce sont des hommes qui sont à sa tête ainsi le problème est de nouveau posé et dans les deux cas de figure.
Lasituation actuelle en Chine semble adaptée pour illustrer les dérives de la violence par l'Etat à l'intérieur d'unesociété.
Bien que les informations nous venant de ce pays soit peu nombreuses et bien souvent approximatives,l'ouverture progressive du pays nous permet de recevoir certains faits: corruption de la police, enlèvements, tirs del'armée sur des manifestants désarmés, pratique de la torture par la police pour intimider certains citoyens.
Cespratiques sont typiques de celles d'un régime autoritaire et dans ce cas comment ne pas incriminer cesfonctionnaires (policiers ou bureaucrates) qui cautionnent ce type de pratiques? Il est certain que l'Etat doive punirvoire parfois tuer lorsqu'il ne peut faire autrement pour protéger les citoyens des forçats qui ne respectent pas ni laloi ni leurs congénères cependant un tel pouvoir entre les mains des agents de l'Etat peut les conduire aux dérivesévoquées précédemment.
Si l'on considère l'état civil ou la cité antique comme le lieu d'épanouissement del'humanité peut-on encore parler de régime vecteur d'humanité dans ce cas? Il en va de même quant à l'action del'Etat en dehors de la société.
Comment justifier l'usage de la torture dans des endroits tels que Guantanamo à Cubaou la prison d'Abou Ghraib en Irak par un gouvernement porteur de ces grandes valeurs que sont la liberté et lesdroits de l'Homme? La lutte contre le terrorisme représente un enjeu de sécurité majeur durant ce XXIe sièclecependant l'usage de la torture et de violences extrêmes à l'encontre d'êtres humain ne peut être justifiée par "lebien commun", ce ne serait qu'hypocrisie.
La morale de ces tortionnaires occidentaux (si elle existe) aurait dû êtreun frein à ces actions qui les rabaissent au même stade que ces terroristes fanatiques apportant si peud'importance à la valeur d'une vie humaine.
Bien que les enjeux soient de taille, il en va de la crédibilité de cegouvernement de savoir s'imposer des valeurs et non de mener cette lutte quel qu'en soit le prix.
Le faitqu'aujourd'hui la polémique fasse rage autour ce ces hauts lieux de paradoxe moral montre bien que certainespersonnes sont d'accord pour affirmer que leur sécurité ne se négocie pas à n'importe quel prix.
L'humiliation et latorture ne sont certainement pas indispensables à notre sécurité.
"Un homme ça s'empêche, sinon..." ce n'est plusun homme.
Il devient pareil à un animal voire pire: un être destructeur.
L'homme vivant dans la cité doit s'empêcherà la fois pour ne pas nuire a ses pairs mais également lorsqu'il fait partie d'une entité plus importante comme l'Etatpour ne pas faire la négation de son humanité.
N'oublions pas que l'Etat est une entité abstraite, un outil non douéd'un quelconque morale et il est ce qu'on en fait ainsi il ne peut constituer une excuse en aucun cas.
La violenceest toujours notre responsabilité propre et il ne faut pas prendre son usage à la légère, les conséquences peuventêtre trop importantes.
Finalement, sans verser dans une quelconque utopie, il devient évident que la violence feratoujours partie de la vie de l'homme c'est donc à lui de la gérer convenablement afin qu'elle ne devienne pas unvecteur de destruction de l'humanité..
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