la reconnaissance de la frontière Oder-Neisse entre l'Allemagne et la Pologne

économistes le pressaient d'attendre et d'opérer en douceur.

Alors que le mur de Berlin vient de tomber, il en­fourche ce nouveau cheval de bataille censé redorer un blason bien terni. L'Allemagne réunifiée, c'est lui; le change de 1 deutsche mark pour 1 mark est-alle­mand" (18-5-1990), c'est encore lui; l'accord de Mos­cou sur l'appartenance de l'Allemagne réunifié à l'OTAN (16-7-1990), c'est toujours lui. L'effet "réuni­fication" sera effectivement la raison d'un regain momentané de popularité mais, un an après cette réu­nification, les difficultés économiques qui en résultent lui vaudront quelques rebuffades exemplaires.

Un point fait cependant l'objet de tergiversations de la part du chancelier allemand. Et, soudain, l'ensemble du monde politique allemand et même international se sent mal à l'aise. En effet, Helmut Kohl refuse obsti­nément la ratification d'un traité de paix concernant la frontière Oder-Neisse". Le spectre de l'Allemagne revancharde réapparaît un instant. Helmut Kohl, au-delà de l'Allemagne réunifiée, reprend-il la vision de la "Grande Allemagne" d'Adolf Hitler ? Pressé de toutes parts, Kohl cède enfm, au soulagement de tous, et, le 17 juillet 1990, signe le traité de paix fixant définitivement la frontière entre la Pologne et l'Alle­magne.