La race gasconne: elle aussi primitivement vouée au travail est une reconvertie, dite à viande locale

Cette race est issue de la fusion de la race gasconne à muqueuses noires et de la race gasconne auréolée. La race gasconne a une aire d'extension limitée aux Pyrénées centrales: Haute-Garonne, Gers, Hautes-Pyrénées, Ariège, Tarn. Traditionnellement élevée pour le travail, cette race s'est trouvée reconvertie en race à viande avec l'essor de la traction mécanique. Format: race de grande taille (1,40 m au garrot), poids des femelles: 600 à 650 kg, des mâles: 800 à 1000 kg. Morphotype: la robe, uniforme, est de couleur gris argenté (robe blaireau). Cette particularité vient de la coloration du poil gris, plus foncé à la base. Des variations de tons sont enregistrées en fonction des régions et en fonction du sexe: les mâles présentent généralement une robe plus foncée. Les membres sont fins, courts et solides, avec de bons aplombs. Avant et arrière-main sont développés. Aptitudes: l'aptitude fondamentale de cette race est la production de travail: animaux puissants, résistants à la chaleur, se laissant conduire facilement. L'abandon de ce mode de traction — encore bien implanté entre 1950 et 1960 — a orienté la race vers la production de viande. - Viande: l'aptitude est moyenne. La faible précocité amène une aptitude à l'engraissement médiocre: les animaux doivent être élevés jusqu'à un âge avancé. La conformation défectueuse engendre par ailleurs un rendement en viande nette assez faible: 50-55%. - Lait: la production est faible, comparable à celle des autres races à viande. Cette production est tout juste suffisante pour permettre d'élever un veau par vache nourrice. Ces performances médiocres dans l'ensemble expliquent la régression des effectifs. La grande rusticité de cette race et son adaptation exemplaire à des zones difficiles: pentes caillouteuses, végétation peu dense, climats rigoureux, en font cependant une race à exploiter et à maintenir dans le milieu d'origine dont elle est issue. Sa rentabilité peut être accrue en l'exploitant en croisement industriel avec d'autres races plus productives (charolaise notamment).