La race comtoise: cheval de trait, rustique, aux allures vives

La race comtoise a une origine très ancienne. Ses qualités d'endurance, de rusticité, de rapidité étaient déjà appréciées sous Charles Quint au XVIe siècle. Le comtois était utilisé comme cheval de guerre, tout particulièrement dans la cavalerie et dans l'artillerie. Aux XIXe et XXe siècles, des croisements avec le percheron, l'anglo-normand, le boulonnais intervinrent afin d'orienter la race vers le travail agricole. Tout le début du XXe siècle fut marqué par une sélection efficace dont les résultats peuvent s'exprimer au travers des types actuellement connus. Format: 1,52 à 1,60 m de hauteur au garrot. Le poids des juments va de 650 à 700 kg, le poids des mâles de 680 à 770 kg. La race appartient donc à un format assez lourd. Morphotype: la tête, à chanfrein droit, est caractérisée par des yeux vifs et intelligents, de petites oreilles fort mobiles. L'encolure est droite, légèrement empâtée, la poitrine profonde, la croupe large. Les membres assez courts, avec de bons aplomb, soutiennent un corps musclé avec élégance et harmonie. Le type général est conforme à un cheval de trait léger. Les robes sont baies ou alezanes. La robe alezane fauve, alliée à des crins clairs, dits délavés, est la robe préférée. Aptitudes: les qualités de rusticité, d'endurance, de longévité, ont dans le passé propulsé le comtois hors de son département d'origine: le Doubs. On le trouvait dans les départements limitrophes, en Franche-Comté, en Savoie, dans le Massif central. La traction mécanique a fait régresser ses effectifs. Les quelques rares sujets qui existent sont désormais exploités pour la viande: le comtois a, en ce domaine, de très bonnes aptitudes: très bon rendement, viande de qualité, son grain est particulièrement fin; la précocité est bonne et les poulains ont une aptitude à la croissance très élevée: à un an, ils atteignent fréquemment le poids de 450 kg.