La race boulonnaise: primitivement cheval de trait, devenu cheval de boucherie, à viande fine et estimée
Publié le 17/01/2022
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D'origine très ancienne, la race boulonnaise proviendrait du croisement des populations indigènes du Pas-de-Calais avec des étalons d'origine arabe arrivés avec les légions de César pour la conquête de l'Angleterre. On peut en effet reconnaître dans la silhouette du boulonnais un arabe grossi qui aurait gardé de ses origines une certaine noblesse, voire une certaine finesse. Aux XIV et XVe siècles, des croisements avec une race lourde, la race de Mecklembourg, apportent un format et un gabarit plus importants, aptes à supporter les cavaliers revêtus de leurs lourdes armures. Au XIX' siècle, deux types sont sélectionnés. Le premier, de petit format, appelé «petit boulonnais» ou «mareyeur», destiné à l'acheminement rapide du poisson de Boulogne à Paris. Le second, de grand format, appelé «gros boulonnais», sélectionné pour le trait. De nos jours, seul le type lourd, adapté au débouché en boucherie, subsiste. Format: 1,60 à 1,70 m au garrot. 700 à 1000 kg. Morphotype: la tête, à face courte, est à chanfrein droit. L'oeil est ouvert et vif, l'oreille petite et dressée. L'encolure large et puissante à crinière touffue. Le garrot est large et musclé, le dos droit; l'arrière-main puissante. Les membres sont forts, les articulations larges et solides. La robe grise est la plus commune. Aptitudes: l'aptitude au trait n'est plus recherchée. Le boulonnais est devenu un cheval de boucherie et cela d'autant plus facilement qu'il présentait de bonnes aptitudes à ce débouché: viande fine et persillée, bon rendement en viande, bonnes performances de croissance chez les jeunes: à la naissance, le jeune poulain pèse 50 kg, à 6 mois 275 kg, à 1 an 500 kg, à 2 ans 675 kg. Ce débouché a favorisé l'élevage du type de grand format existant dans le passé en l'orientant vers un type encore plus gros.
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